King Kong

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Sur une île lointaine vit une incroyable créature d’un autre âge que les indigènes appellent Kong. Carl Denham, un cinéaste, part la filmer, accompagné d’une douce jeune fille, à qui il veut faire jouer le rôle de la Belle face à la Bête… Christophe Blain (Quai d'Orsay, Isaac le pirate) met en scène un classique du récit d'aventures et sublime le gorille géant dans de superbes illustrations !


King Kong Les Singes Vu au cinéma

Cette adaptation librement adaptée du scénario imaginé par Edgar Wallace et Merian C. Cooper du premier King Kong tourné en 1933 reprend les grandes lignes de l'histoire, dans un texte épuré. L'histoire commence dans les rues sombres de New York, un soir d'hiver. Carl Denham, cinéaste, cherche une actrice pour interpréter le rôle principal de son prochain film, qu'il s'apprête à tourner sur l'ile de Sumatra. Une jeune femme est prise à partie sous ses yeux par un commerçant à qui elle a volé une pomme. Carl Denham a trouvé son héroïne. La jeune femme, orpheline, accepte la proposition du cinéaste et s'embarque pour l'aventure sans savoir les dangers qui l'attendent sur ce tournage un peu spécial. Le cinéaste a entendu parler d'une créature, surnommée "Kong" par les indigènes, et projette de mettre en scène la belle Ann avec la bête. Sur le bateau qui les emmène, Jacques Driscoll le capitaine tombe amoureux de la belle et se met en tête de la protéger… (Résumé FranceTVinfo)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Juin 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série King Kong © Robinson (Hachette) 2019
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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16/07/2019 | bab
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Par Jetjet
Note: 3/5
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J'aime l'histoire et les films autour de King Kong et notamment le ton tragique de cette variation "contemporaine" de la ''Belle et la Bête''. Appréciant également le trait de Christophe Blain que j'avais découvert avec sa participation à la série Donjon potron-minet dont il est presque l'unique dessinateur, c'est avec un grand plaisir de découverte que je me suis attelé à cette adaptation. La première chose à savoir est qu'il ne s'agit pas d'une bande dessinée au sens strict du terme mais d'un livre d'illustrations pour enfants avec quelques lignes de texte par Michel Picquemal. Bien sûr quelques cases "animées" rapprochent le travail de Blain d'une bande dessinée mais elles se comptent sur les doigts d'une main d'un personnage Simpson ou Mickey Mouse ! ^^ Mais pour revenir plus sérieusement à ce qui motive votre lecture actuelle de mon humble avis, oui c'est beau. C'est même très beau. On peut affirmer sans sourciller que les fans du dessinateur en auront pour leurs rétines tant il a su s'approprier cet univers tout en conservant son art du cadrage et de ses traits gras comme précis. Les couleurs donnent un ton assez sombre à l'ensemble. On devine des formes, des ombres et certaines illustrations offrent de splendides paysages comme déjà mentionné plus bas avec Skull Island ou la ville de New-York. C'est splendide, facilement compréhensible (bon l'histoire reste somme toute classique pour qui connait l'oeuvre d'origine) et peut se passer des mots. Par contre, l'album est bien succinct. On aurait aimé que la présente réédition soit complétée et enrichie d'illustrations supplémentaires car les textes ont finalement bien peu d'importance. C'est là où le bât blesse : il s'agit d'un beau livre à destination des enfants... qui eux, n'en auront que faire que les dessins soient réalisés par le papa de Gus ou d'un livre de cuisine avec Alain Passard ! On tient donc ici le parfait objet que les parents vont offrir pour leur progéniture mais conserver jalousement dans leur bibliothèque ! Artbook spécial Blain ou initiation d'un classique pour les gosses ? C'est à vous de trancher car finalement ce King Kong tient autant de l'un que de l'autre mais ce n'est vraiment pas une bande dessinée. Bel objet dont je regrette surtout le faible contenu d'illustrations.

04/11/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Cet album est un peu spécial car il comporte finalement assez peu de planches de bande dessinées et davantage de pages de livre illustré. En effet, à l'exception d'une poignée de planches en gaufrier à quatre cases, muettes d'ailleurs, ce sont plutôt de grands dessins sur une page ou en double page accompagné d'un texte racontant l'histoire. Le mélange est assez étonnant, ni complètement de la BD ni complètement du roman illustré. Il permet en tout cas de mettre en avant le talent graphique de Christophe Blain qui se fait réellement plaisir à illustrer le récit devenu classique de King Kong, suivant scrupuleusement la trame du film de 1933, à quelques ellipses près. Cela donne de jolies planches dans son style parfois assez sombre. Je n'en suis que moyennement fan mais j'ai notamment beaucoup apprécié la représentation de l'arrivée sur l'île de Kong et l'ambiance de mystère menaçant qu'elle dégage. Au niveau de l'histoire maintenant, pas de surprise : qui a vu le film connait tout le déroulé de la BD. C'est donc un hommage à celui-ci et une possibilité d'en retrouver l'atmosphère. Ça marche plutôt bien mais j n'ai pas trouvé ça très captivant. D'autant que les ellipses que je mentionne plus haut sont assez nombreuses donc le récit va vraiment à l'essentiel sans permettre tellement au lecteur de s'imprégner et d'être plongé dans l'histoire. Pas mal donc mais plutôt en tant qu'exercice graphique et d'hommage au film de 1933 et moins en tant qu'oeuvre originale et complètement satisfaisante.

04/11/2019 (modifier)
Par bab
Note: 4/5
L'avatar du posteur bab

Christophe Blain et Michel Piquemal (re)reprennent (car c'est une réédition corrigée) la fabuleuse histoire de King Kong. A la sortie de la lecture, j'avoue avoir eu un avis mitigé. Commençons là où le bât blesse : l'histoire. Ou plutôt sa narration. J'ai une affection particulière pour cette histoire qui ne m'a jamais laissé insensible. Mais ici, les auteurs font le pari de la concision, de la précision. A peine est-on plongé dans l'histoire que la dernière page se tourne. Et je n'y ai pas retrouvé cet attachement particulier que j'éprouve pour ce grand singe amoureux et déraciné. On est presque dans la narration à la manière d'un livre pour enfants (ceci dit, ce qu'il était à la base je crois dans sa première édition), d'explication de dessins. J'en viens à me dire que le texte est presque en trop, d'autant plus que l'histoire ne bouge pas d'un iota par rapport au scénario original, si ancré dans les esprits. Alors à quoi bon ce texte finalement, si ce n'est pour les plus jeunes? Une fois ce désarroi passé, on reprend le livre et on s'attarde sur les dessins. Grand fan de C. Blain, je n'ai pas été déçu. Chaque dessin, un par page, est un travail d'orfèvre. De minutie dans les ambiances qui sont distillées, oppressantes, collantes sur l'île, les couleurs, sombres et d'un éclairage savamment dosé. Parfois, le rythme change avec l'apparition de cases à l'encre, pleines de ce dynamisme que l'on peut retrouver chez Gus par exemple. Si l'histoire n'est pas revisitée, c'est un livre, une bd à lire pour le ton qu'elle arrive à distiller au gré de ses dessins. Une (re)nouvelle prouesse de Christophe Blain dont le(s) trait(s) a (ont) finalement tout pour (me) plaire.

16/07/2019 (modifier)