Airboy

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Que faire quand on reprend les aventures d'un héros légendaire et qu'on n'a pas d'idée ?


Auteurs britanniques Image Comics Profession : bédéiste

James Robinson, l’auteur de Starman et des 4 Fantastiques, est embauché pour relancer le super-héros des années 40 : Airboy. Il est cependant retissant à rebooter à nouveau une série de l’âge d’or. Mais qu’est-il arriver à sa carrière ? Son mariage ? Sa vie ?? Après une nuit de débauche en compagnie du dessinateur Greg Hinkle, le projet Airboy commence à prendre forme. Littéralement d’ailleurs, puisque le véritable Airboy vient de se matérialiser devant eux pour les remettre sur le droit chemin : une tache trop difficile, même pour un super-héros ? (texte : Jungle)

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Juin 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Airboy © Jungle 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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07/06/2016 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Dès la première case, où l’on voit le héros/auteur au téléphone, les fesses sur les chiottes, dans une posture qui ne le met pas trop en valeur, on sent que l’autodérision va pas mal imprégner cette histoire. Autodérision qui va parfois, dans certains dialogues, jusqu’à se moquer de DC, pour lequel travaille l’auteur. Le dessin, avec un trait semi réaliste, est très dynamique, agréable à lire en tout cas, même si décors et arrière-plans ne sont pas trop fouillés (et si certains visages sont bâclés, avec des traits absents – ce que je n’aime pas). Quant à l’histoire, elle se laisse lire. Rien d’exceptionnel, mais plusieurs choses intéressantes. D’abord l’autodérision, poussée parfois jusqu’à un trash relatif (pas de rock and roll, mais du sexe et beaucoup de drogues !), l’humour (deux trois situations assez drôles) pimentent agréablement l’intrigue. De plus, sous couvert de se moquer de lui-même, Robinson décrit plutôt bien le processus créatif, les angoisses liées à la page blanche, les notions plus ou moins relatives et personnelles de « réussite ». Et les critiques lancées contre les comics ne sont pas que comiques justement. Au final, un album qui se lit vite, mais plutôt avec plaisir.

14/09/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 3/5
L'avatar du posteur Antoine

Celui qui a été un jour confronté à l'écriture connaît parfaitement la situation que l'auteur de cette bd a vécu lorsqu'on lui a confié le scénario d'Airboy. Syndrome de la page blanche, syndrome de l'imposteur, etc. Après, chacun sa façon de dépasser ces derniers. Ici, la solution trouvée est de se biturer la tronche jusqu'à ne plus en finir. Pourquoi pas. Même si les auteurs laissent planer le doute sur ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas dans le processus de création qui a été le leur, il est évident que leur épopée semble tout de même grossie, pour le bien de la bd que nous avons sous les yeux. Récapitulons un peu. James Robinson est un auteur de comics en mal de reconnaissance, même s'il a déjà réalisé des choses intéressantes. On lui propose de faire revivre un vieux héros un peu ringard : Airboy. Et il n'a absolument aucune inspiration, considérant qu'il vaut mieux que ça. Sa première réaction est plutôt saine : rencontrer le futur dessinateur (Greg Hinkle) afin que de leur rencontre naisse l'inspiration. Et c'est là que ça dérape. En gros, picole, sniffage, baise, bagarre. Et hallucinations. Airboy leur apparaît et les entraîne dans ses aventures. Il faut dire qu'ils ont sacrément consommé nos lascars. Et franchement, ça fonctionne. Les scènes de biture sont drôles et les scènes avec Airboy qui se fout sur la tronche avec les nazis sont sacrément bien foutues. Il est clair que l'on est sur un bon délire d'artiste et même si c'est sans doute très romancé, le processus de destruction/création est bien amené. Encore une fois, tous les artistes n'ont pas besoin de se défoncer pour créer, mais par contre, me semble-t-il, tous les auteurs ont besoin de passer par cette étape de destruction avant de pouvoir créer ou rédiger. Le dessin est chouette, la palette des couleurs pour différencier ce qui est réel de ce qui est rêvé est utilisée à bon escient. Le trait d'Hinkle est maîtrisé. Je conseille cette lecture parce que c'est certes drôle mais cela en dit beaucoup sur l'univers des comics et des personnes qui se cachent derrière nos lectures tant aimées.

08/01/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Que faire lorsqu'on accepte de reprendre les aventures d'un héros de légende et qu'on n'a pas le moindre soupçon de début d'idée ? Eh bien on part en virée, on se saoûle à mort, on sniffe tout ce qu'il est possible de sniffer, on partouze... Voici l'argument -probablement un poil romancé- avancé par James Robinson pour écrire cette histoire. Du coup, même si l'idée n'est pas neuve, cela donne un joyeux foutoir, où drogue, alcool et sexe se mélangent allègrement. Et on se marre, on se marre devant les mésaventures de ces deux cloches que sont Robinson et Hinkle, qui se retrouvent à fuir à moitié à poil dans la rue, à se battre contre des robots soldats géants, à discuter avec un personnage censé ne pas exister... Le dessin de Hinkle est vigoureux, sans doute un peu flatteur pour certains des attributs de leurs alter-ego de papier, mais ce côté déjanté est plutôt rafraîchissant. Et l'album se termine sur des extraits de scénario et quelque explications de Hinkle sur son processus créatif, c'est sympathique.

07/06/2016 (modifier)