Toutes les mers

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Michèle raconte l’histoire de sa famille aux origines multiples et sa vie au Liban au milieu de conflits géopolitiques et religieux. Une autobiographie pleine d’espoir et d’humanité qui peint une famille éminemment moderne.


Autobiographie Des Ronds dans L’O

Vera raconte à sa fille l'histoire de sa famille dispersée un peu partout dans le monde. En effet, la rencontre entre Antonio et Maria est assez mémorable. Maria a jadis dû fuir le grand incendie de Smyrne en 1922 avec sa fille Emilia. A l’époque, 250 000 personnes font de même et embarquent dans les bateaux grecs. Maria et Emilia se rendent au Pirée en Italie. Maria y rencontre le taciturne Antonio Caffiero alors qu'elle se promène aux alentours du port. Ils se marient dans l'année et Emilia a un nouveau père. L'esprit aventureux d'Antonio amène cette nouvelle famille à Beyrouth en 1928. Antonio s'occupe en touchant à tout : fabrication de moules en argent, polissage, gravure, dorure... il équipe même des restaurants et des hôtels. Emilia apprend le français chez les sœurs de Besançon. Leur vie est rocambolesque, elle va croiser celle de Mikhaïl et Alexandra, le couple romantique de Russie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Janvier 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Toutes les mers © Des Ronds dans l'O 2017
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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21/05/2017 | Erik
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L'avatar du posteur Calimeranne

Il y a ce dessin déjà, tout en douceur, tellement joli et qui est parfait pour mettre en image des souvenirs. Il y a cette multitude de personnages venus des quatre coins de l'Europe et qui vont finir par s'installer à Beyrouth. Il y a enfin cette impression de voyager avec eux et de ressentir l'atmosphère des lieux. L'album souffre cependant d'être beaucoup trop dense. Les biographies des ascendants de l'autrice exposées au début de l'album rendent le début de la lecture un peu poussif. Heureusement l’arbre généalogique imprimé sur le rabat permet de ne pas trop s'y perdre au milieu de tous ces personnages. La seconde partie sur la vie de Michèle Standjofski est intéressante mais trop vite traitée ; j'ai trouvé qu'il était parfois difficile de bien suivre l'enchainement de tous les événements. L’album aurait à mon sens mérité une pagination plus longue, ou de se recentrer davantage sur une époque précise. Il reste que c'est un album que je qualifierais d'attachant, qui retranscrit bien l'attachement de l'autrice à ses multiples racines et aux lieux qu'elle a habités.

24/01/2024 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Attiré par une couverture que je trouve très belle, c'est à Angoulême que je me suis laissé tenté par cet album. Michèle Standjofski, l'auteure, nous entraine dans l'écheveau familial dont elle est issue. Car sa famille est en effet originaire des quatre coins du monde : Italie, Grèce, France, Russie, Turquie pour aller s'installer... à Beyrouth au Liban. Avec une telle famille, il est effectivement normal d'essayer de mettre tout cela à plat pour s'y retrouver et de coucher sur le papier toutes les ficelles et les strates identitaires qui l'ont construite. Après, l'exercice devient plus périlleux pour le lecteur qui ne connait pas cette famille. En effet, j'ai trouvé la première partie de l'album un peu fastidieuse. Pour nous faire comprendre sa situation actuelle, l'auteure déroule donc son arbre généalogique sous forme de courts chapitres. Si je me suis laissé prendre au jeu au début, j'ai rapidement perdu le fil de qui était qui jusqu'à ce qu'on arrive à sa propre jeunesse. Toute cette seconde partie est beaucoup intéressante et structurée. On y sent la volonté de réfléchir sur cette notion de "vivre ensemble" qu'a réussi à incarner le Liban avant de sombrer dans la guerre civile. Dommage donc que la première partir de l'album soit un peu confuse, car le reste est plutôt plaisant, surtout servi par un graphisme tout en rondeur et douceur du essentiellement à la colorisation.

26/03/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

L'idée d'une autobiographie autour d'une famille venant des quatre coins du monde était très intéressante comme pour démontrer que nous ne sommes finalement que des citoyens du monde derrière certaines frontières. Le mélange de différence est enrichissant car il accroît la tolérance. Bref, sur le principe entre culture et identité, rien à redire. Sur la forme, par contre, ce n'est pas très satisfaisant. Je devrais sans doute me limiter à ne jamais critiquer ou indiquer que des coups de cœur. Pour autant, la voie que j'ai emprunté n'est pas celle de la sagesse bien au contraire. L'auteur nous ballade d'un personnage à l'autre et on s'y perd complètement car il y a foule de détails. L'exercice devient répétitif et très mécanique sans avoir une dose de souplesse. Pour ma part, je passe à autre chose devant la multitude de ce genre de titres et de démarches.

21/05/2017 (modifier)