Fin de la parenthèse

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Comment ressusciter Salvador Dali


La BD au féminin Sfar

Un Baron dessinateur est appelé depuis son île paradisiaque, pour une expérience artistique qui est censée sauver le monde. Le corps cryogénisé de Salvador Dali, lui est montré. le baron est sommé de s'enfermer 4 jours avec 4 femmes-mannequins de son choix Tous les 5 devront s’immerger dans l’œuvre de Dali, enfermé dans un hôtel particulier, et quelque chose d'extraordinaire devra advenir....

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Septembre 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Fin de la parenthèse © Rue de Sèvres 2016
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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03/10/2016 | Canarde
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Par Gaston
Note: 2/5
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Que c'est triste de voir un auteur comme Sfar tomber si bas. Il était bon à une époque, mais depuis quelques années il a fait plusieurs BD qui sont au mieux sympathiques sans plus lorsqu'il collabore avec un dessinateur parce que lorsqu'il est tout seul il semble faire ce qui lui plaît en se foutant un peu du lecteur. Le point fort de l'album est le fait que c'est un one-shot donc pas besoin d'attendre une suite qui va ne jamais arriver vu que Sfar termine rarement ses séries. Dès le début je me suis ennuyé. Les dialogues sont ennuyeux. Sfar parle de trucs qui ne m'intéressent pas du tout et son peintre est sans charisme. Il y a plusieurs filles nues et j'espère que Sfar ne voulait pas essayer d'exciter le lecteur parce que son trait ne me fait pas du tout bander. Je note toutefois qu'aucune de ses femmes n'a de gros seins, ce qui me semble assez rare dans la BD lorsqu'il s'agit de dessiner des femmes nues, mais ce n'est pas ce détail qui va me faire aimer cet album !

22/12/2016 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 2/5
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L’idée de départ, plutôt bien trouvée, suscite la curiosité, et le lecteur intrigué ne demande qu’à y adhérer, prêt à observer cette étrange performance quasi-mystique de « résurrection » du peintre espagnol. Malheureusement, le récit donne l’impression d’avoir été totalement improvisé, hésitant entre réflexions philosophico-artistiques de haute volée, inserts en référence à la peinture de Dalí et verbiage futile des quatre mannequins (so chic !). Oui, on est intrigué, admiratif devant une telle érudition (Sfar connaît bien l’œuvre du peintre, aucun doute là-dessus) mais globalement, on s’ennuie autant que les personnages, s’interrogeant sur l’intérêt de la chose. On ne peut pas soupçonner l’auteur du « Chat du rabbin » d’avoir voulu attirer le chaland avec cette histoire de partouze qui n’en est pas une (mais peut-être certains se laisseront-ils tenter par la simple lecture du pitch), car pour ce qui est du dessin, c’est du Sfar en plus déchiqueté que jamais. En d’autres termes, ce n’est pas de l’érotique, c’est de l’artistique. Et si les corps des top models sont élancés, ils sont aussi fragiles, quasi squelettiques, et semblent avoir comme double fonction d’évoquer le style dalinien et de caricaturer les actuels canons anorexisants de la beauté. Et tout n’est pas critiquable. Malgré la dépressivité éthérée du trait qui donnerait envie de se pendre dans les chiottes de la Fashion Week, il est possible d’y trouver une certaine beauté. Joann Sfar ne sait pas dessiner, mais il parvient à compenser par son sens de l’esthétique. De l’ensemble, certains avanceront que la lecture doit être faite à travers le prisme de la poésie, mais peut-on, sous couvert de poésie, se dispenser de produire quelque chose de cohérent et surtout qui ne frise pas l’ennui, sauf peut-être pour les amoureux de Dalí. Se doutant que son ouvrage sibyllin pourrait être mal compris, l’auteur a jugé utile d’ajouter une préface auto-justificatrice pour expliquer ce qui ne devrait pas avoir à être expliqué, si l’on considère qu’une œuvre parle pour elle-même. Certes, en fan absolu de son « peintre-héros », Joann Sfar le dit, il avait besoin de produire un exutoire dans une époque chahutée par l’obscurantisme religieux, en reprenant à sa sauce la théorie du maître selon laquelle l’art devait « voler à la religion sa fonction sacrée ». C’est donc tant mieux si c’est pour la bonne cause. Mais la vraie question dans le cas présent est : suffit-il de rendre hommage à un génie pour faire une œuvre géniale ? La réponse serait à chercher du côté du titre…

08/10/2016 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
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Totalement bouleversée par Les Olives noires et séduite par Le Chat du Rabbin, amusée par "L'Atroce Abécédaire", je ne vois pas tellement l'intérêt de cet album foutraque. Le fantasme de reconstituer des tableaux de Dali entourés de femmes nues, sous l'effet de substances hallucinogènes, est probablement assez courant dans la tête des artistes admirateurs de Dali. Mais le résultat ne me parait pas époustouflant. Comme d'habitude, le fantasme est destiné à rester informe, puissant, inquiétant et fertile. Mais coincer son fantasme tel qu'il vous apparaît, sans le filtre du genre, de la composition, de la poésie... c'est merdique. Je mets quand même 3 étoiles, parce que , comme toujours avec Sfar, il y a des trouvailles, et il agace tellement bien que ça vaut le coup d'être lu au moins une fois, si une bibliothèque de votre voisinage s'est égaré à l'acheter ! (ça me fait le même effet que les particules élémentaires de Houellebecq : horripilant mais instructif sur des milieux sociaux actuels, très éloignés du mien)

03/10/2016 (modifier)