Encaisser !

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

La vie derrière la caisse n'est pas facile et, à force de tout encaisser, on risque de craquer...


Documentaires La BD au féminin Supermarchés

Dans le supermarché Batax, on trouve de tout, comme le rêvait le fondateur de cette entreprise familiale qui a réussi. Mais entre pression au rendement, clients mécontents et syndicats complaisants, la vie derrière la caisse n'est pas facile. À force de tout encaisser, on risque de craquer...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Août 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Encaisser ! © Casterman 2016
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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24/09/2016 | Mac Arthur
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je fais partie de ceux qui sont un peu déçus par le traitement du sujet. Il faut dire que je travaille dans une épicerie et je voulais voir les différences entre le Québec et la France. Bon, là on parle juste des caissières, on va donc peu voir les autres métiers qu'on retrouve dans ce milieu de travail. Au début, je trouvais ça intéressant de découvrir comment fonctionne ce milieu dans un autre pays. Puis, j'ai trouvé que cela déviait un peu trop vers une critique du capitalisme sauvage moderne. Je comprends que des trucs comme les coupures de postes cela affecte les caissières, mais au final les critiques contre les entreprises et les actionnaires qui ne pensent qu'au profit, on peut le faire avec n'importe quelle grosse entreprise, pas juste ceux de la distribution. Le pire est qu'on va finir avec une grève qui prend beaucoup de pages. Ce n’est pas mauvais, mais au final j'ai pas vu grand chose du milieu de travail d'un supermarché français et la plupart des critiques, on pourrait les mettre dans d'autres métiers sans trop de problèmes. Dommage je m'attendais à un truc comme ''Chantier interdit au public'' où on voyait vraiment l'ensemble d'un travail dans un chantier. En plus, le dessin est vraiment très bon.

01/08/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

« Sociorama » est une collection qui ne révolutionne rien, qui ne révèle pas non plus de scoop incroyable, mais qui fait des petites piqures de rappel pas inutiles par les temps qui courent. Ici, le travail (l’exploitation diraient certains) de salariées précaires (souvent femmes isolées, étudiantes) comme caissières dans les supermarchés, à l’heure où les actionnaires encouragent la mise en œuvre de techniques de « management » censées pressurer les employés pour dégager du « cash ». En « première ligne » à l’heure des premiers confinements, ces caissières, comme le montre cet album, sont effectivement une valeur d’ajustement surexploitée. Les auteurs ont montré la difficulté de mener une lutte commune, de faire grève – même si l’échec de leur action par rapport à leurs revendications, ne masque pas complètement l’amélioration de l’estime de soi qu'elle a pu entrainer chez certaines. Une vision intéressante de l’envers du capitalisme, Auchan, Carrefour et autre Leclerc étant ici visés par leur politique déshumanisante traquant le profit au détriment de pions interchangeables. Et le titre, qui se lit à double sens, n’en est que plus clair ! Ce n’est certes pas une étude complète (mais on peut facilement approfondir le sujet ailleurs), mais c’est simple, efficace et bien fichu pour en comprendre un des aspects.

04/06/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Le rôle d'une caissière est d'encaisser pour pouvoir ensuite redistribuer le fruit de la consommation aux actionnaires. Cependant, les caissières n'encaissent pas de l'argent mais bien plus que cela. C'est d'ailleurs assez malheureux, surtout si on compare le travail accompli péniblement au salaire ridicule, digne de l'aide social. J'ai lu avec attention la scène de l'embauche où il ne faut surtout pas poser des questions qui fâchent (avantage, mutuelle, heure supplémentaire...). J'en connais un qui n'avait même pas demandé le montant du salaire et qui s'est retrouvé au SMIC à Bac+5 mais embauché. Il faut encore dire merci patron. On suit l'évolution d'une caissière d'un supermarché qui essaie de travailler pour gagner sa vie et élever seule son enfant dans les meilleures conditions possibles comme tout un chacun. Elle sera face à un système hautement inhumain marqué parfois par l'absence de bienveillance. Il est vrai que cette œuvre va prendre un autre tournant en suivant également la vie d'un cadre et en débouchant sur une grève à peine soutenue par les syndicats. Il faut dire que ces derniers sont très souvent de mèche avec la direction qui leur accorde un bout de gras. Cela se passe dans un supermarché mais j'ai retrouvé beaucoup de similitudes communes avec d'autres secteurs économiques. Je trouve que c'est intéressant le travail qui a été effectué par l'auteure Anne Simon d'après une enquête de Marlène Benquet. Ce genre d’œuvre sur le monde du travail manque beaucoup sur le marché pour faire évoluer un peu les mentalités dans une prise de conscience collective. En effet, quelque chose ne tourne plus rond dans notre système...

14/02/2020 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

Tout-à-fait du même avis que Mac Arthur (que je vous invite à lire, l'avis est complet) je rajoute juste : Pas aussi bien que celui sur le milieu du bâtiment en tout cas, même si le dessin est en apparence plus habile (jolies tâches sur la page et vigueur de la stylisation). Il manque de la matière, le temps est monopolisé par le sujet de la grêve (qui n'est pas forcément celui qu'on attendait) et je pense que le quotidien de la caissière n'a pas été épuisé dans ce numéro. Dommage !

03/10/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Nouvel album de la collection Sociorama de Casterman (collection à laquelle je vous invite réellement à jeter un œil tant la démarche documentaire y est pertinente), cet album est celui qui, jusqu’à présent, m’a le moins convaincu. Pourtant sa thématique me semblait des plus intéressantes puisqu'elle nous donne l'occasion de nous pencher sur l'un des métiers les plus révélateurs de notre époque (par sa déshumanisation, son caractère répétitif et non-valorisant, la précarité de ses horaires, etc …) : le métier de caissière en grande surface. Malheureusement, même si la réalité du quotidien de la fonction n’est pas oubliée, le propos du livre va rapidement dévier de ce que je pensais être son sujet principal pour se concentrer sur une grève menée au finish par l’ensemble des caissières d’un grand magasin. Ce n’est certainement pas inintéressant … mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. Ce récit aurait mérité d’être renommé en « de la difficulté de mener une action syndicale pour des ouvriers en statut précaire ». J’aurais alors été moins déçu par son contenu. Finalement, ce récit m'a paru long, avec quelques informations intéressantes et un ton naturel agréable mais aussi beaucoup de lieux communs. Il ne remplit donc pas pleinement son objectif de distraire tout en instruisant.

24/09/2016 (modifier)