Cognac

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Anna-Fanély Simon, journaliste et photographe plutôt habituée aux zones de guerre, accepte de réaliser un reportage sur Cognac pour le compte du National Geographic. Native de la région, elle espère retrouver Alice, une amie d'enfance. Lorsqu'elle apprend les circonstances qui ont entraîné sa disparition, certains détails poussent la journaliste à remettre en cause la version officielle.


Bouffe et boisson Corbeyran Nouvelle Aquitaine

Anna-Fanély Simon, journaliste et photographe plutôt habituée aux zones de guerre, accepte de réaliser un reportage sur Cognac pour le compte du National Geographic. Native de la région, elle espère retrouver Alice, une amie d'enfance. Lorsqu'elle apprend les circonstances qui ont entraîné sa disparition, certains détails poussent la journaliste à remettre en cause la version officielle.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Janvier 2016
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Cognac © Delcourt 2016
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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23/02/2016 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Agecanonix

Après Châteaux Bordeaux (qui a tout lancé en 2011), In Vino Veritas (Toscane) en 2013, Bodegas et Le Sang de la vigne toutes deux en 2014, voila que Corbeyran replonge dans la buvande avec cette série en emmenant le lecteur dans les Charentes cette fois et en s'intéressant à un breuvage prestigieux. Si j'avais bien aimé Le Sang de la vigne malgré ses conventions (peut-être aussi parce que ça se passe chez moi), je ne lirai sans doute pas Bodegas (à moins qu'une médiathèque l'achète)... mais ça commence à bien faire, Corbeyran va user ce sujet en exploitant tous ces éléments liquides, encore que le cognac soit assez attirant à traiter. Attirant seulement pour certains lecteurs comme moi qui aimons cette région et qui connaissons bien tous les décors présentés puisque c'est un endroit du Sud-Ouest. En effet, le scénariste fan de boissons en tout genre balade le lecteur dans les deux Charentes (le 16 et le 17) puisque l'industrie du noble breuvage (avec son petit cousin le pineau) s'étale sur l'ensemble des 2 départements. Personnellement, je ne suis absolument pas fan de cognac, je préfère nettement le pineau en apéritif, j'en ai bu très jeune quand je vivais à La Rochelle, et depuis j'en raffole, mais ceci n'intéresse personne. Parlons plutôt de cette Bd : bah, Corbeyran ne se renouvelle guère, il réutilise les mêmes recettes que dans ses autres séries "liquides", en mêlant un ton un peu plus policier à une histoire de recherche de personne, tout en livrant quelques détails techniques sur l'élaboration du précieux breuvage ambré. Je dois dire que je connais assez bien tout ça, ayant visité le château du Baron Otard à Cognac (installé dans l'ancien château des Valois, où est né François d'Angoulême, futur François Ier), et j'ai trouvé que Corbeyran était quand même un peu plus avare dans ce domaine par rapport à Châteaux Bordeaux où il livrait énormément d'éléments techniques ; c'est un peu frustrant et dommage de n'avoir pas complètement exploité ce détail. On apprend à peine que les vignobles sont répartis surtout le long de la Charente (ou à proximité) et que 2 villes sont considérées comme les capitales du cognac : Cognac et Jarnac (qui ont étrangement vu naitre 2 François). L'allusion à Mitterrand est d'ailleurs marrante, et ce qui est dit sur la mentalité charentaise (celle du 16, plus terrienne) est un peu vraie, différente de celle du 17 (plus maritime et plus ouverte). Les personnages voyagent beaucoup : Jarnac, Saintes, Mosnac, Jonzac, Angoulême, Cognac, Mortagne-s/Gironde, le château de Beaulon... et apparemment Corbeyran n'a jamais dû arpenter ces lieux avec un chronomètre, car quand on les connait comme je les connais, on sait qu' ils sont assez distants, et là les personnages en 1 ou 2 cases sont déjà rendus, c'est formidable ! Enfin, ce n'est qu'un détail. Sur son ensemble, la série n'est pas ennuyeuse à lire mais elle n'est pas non plus tellement passionnante, ça reste convenu et un peu déjà vu. Reste un dessin correct, je n'avais pas lu grand chose de Brahy, mais son trait est un classique réaliste qui convient bien à ce genre de Bd moderne, il y a de belles images, pas toujours conformes ou à peine à certains décors que je connais, mais mention spéciale à sa représentation des arènes de Saintes inondées (que j'ai souvent vues ainsi après chaque grosse averse). Une lecture sans surprise, pas désagréable, mais pas indispensable.

05/06/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

5 séries se déroulant dans l’univers du vin sur ces 5 dernières années, deux de ces séries sont encore en cours. Et pourtant, Corbeyran semble bien décidé à continuer à exploiter le filon. Qui l’en blâmera puisque le public lui demeure fidèle. Et donc voici… Cognac. Vous me direz qu’il ne s’agit pas de vin. Je vous répondrai que le vin est un ingrédient indispensable à la fabrication du cognac, donc ne tournez pas autour du pot ! Si demain, Corbeyran nous pond une série sur le bœuf bourguignon, son scénario s’intéressera une fois encore au pinard. Grand bien lui fasse et comme déjà dit, si le public est demandeur, le scénariste serait bien idiot de changer une formule qui marche. A propos de formule qui marche, dois-je vous décrire le personnage principal ? Aller, un petit quizz pour rigoler : - Homme ou femme ? - Jeune et jolie ou vieille moche ? - Déterminée du genre femme à poigne ou indécise voire hésitante ? - Qui retourne sur les terres de son enfance ou qui découvre de nouveaux paysages ? Vous l’aurez compris, de ce côté-là, le scénariste ne se renouvelle pas non plus. Mais bon, tant que ça marche… Et comme d’habitude, le scénario tiendra grâce à une intrigue policière qui replonge l’héroïne dans son enfance… Bon là, le coup du « c’est ma meilleure amie d’enfance, elle est morte lors d’un crime sordide et je n’étais pas au courant ! WTF !! » n’est pas des plus crédibles, mais qu’importe ! Tant que le public suit… Côté dessin, le style choisi est un peu moins léché que dans les autres séries du genre, avec un côté très tranché dans les couleurs qui lui apporte une touche à la comics. Cela déroute un peu au début mais je m’y suis vite habitué car Luc Brahy n’est pas un novice et sait réaliser des planches très lisibles et bien équilibrées. Non, personnellement, c’est le fait d’avoir le sentiment de toujours lire la même histoire dans le même théâtre avec le même type de personnages qui est la source de mon ennui. Bof donc pour moi mais si vous êtes un amateur du genre, cela ne devrait pas vous déplaire.

23/02/2016 (modifier)