Doctors

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Des scientifiques ont mis au point un appareil médical pour ramener à la vie des personnes tout juste décédées, pour leur permettre de faire leurs adieux à leurs proches et de mettre leurs affaires en ordre, avant de mourir pour de bon.


Cà et Là Fantagraphics Books La Mort

Tammy Cho est docteur, mais dans un domaine un peu particulier : par l’intermédiaire du Charon, une machine révolutionnaire construite pas son père, elle se projette dans l’esprit de personnes tout juste décédées pour les ramener à la vie.... Une opportunité irrésistible pour ceux qui peuvent se le permettre, cependant, le répit accordé est de courte durée, les riches patients ramenés à la vie ayant seulement quelques jours pour faire leurs adieux à leur entourage, mettre leurs affaires - et notamment leurs testaments - en ordre, avant de mourir pour de bon. Ainsi, lorsque Mme Bell meurt des suites d’un accident de natation, elle est temporairement ressuscitée à la demande de sa fille, Laura. Mais la vie dans l’au-delà peut parfois s’avérer préférable à celle de notre monde et Mme Bell vit très mal ce retour forcé. Peu préoccupés par les états d’âme de ces patients, Tammy, son père et leur assistant William, continuent leur activité jusqu’à ce qu’une intervention du père de Tammy tourne mal et qu’elle soit obligée de se projeter dans l’esprit de celui-ci.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Janvier 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Doctors © Cà et Là 2015
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

09/01/2016 | Blue Boy
Modifier


Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

L'histoire m'a rappelé Le Long des ruines que j'ai lu récemment car c'est aussi autour de voyages dans l'esprit humain. Ici il s'agit de docteurs, plus ou moins officiels et reconnus, qui arrivent avec une machine de leur invention à faire revivre des gens qui viennent juste de mourir. Des gens riches et importants la plupart du temps. Malheureusement ces ressuscités supportent mal d'un point de vue métaphysique ce retour au réel et finissent bien souvent par se suicider pour de bon quelques semaines plus tard. Autant l'idée de scénario est assez originale et attirante, autant la réalisation m'a gâché la chose. La narration n'est pas claire, le dessin est assez moyen et puis cette façon d'avoir des pages qui changent tout le temps de couleur de fond, et bien criardes en plus, je n'ai pas trop compris. En quoi cela sert le discours ? De plus cela rend parfois illisible le texte des phylactères notamment pour les pages bleues. Je veux bien qu'on fasse des trucs stylés d'auteur indé mais je n'ai pas vu la finalité. J'ai commencé une première fois où j'ai du lire 20 pages, j'étais un peu perdu et j'ai laissé de côté quelques semaines avant de reprendre à zéro. En fait c'est à peu près aussi joyeux que Virginia du même auteur que j'avais oublié avoir lu. Bof bof.

09/04/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Pouvoir faire revenir quelqu'un de l'au-delà, cela n'a pas de prix ! Certes, mais c'est impossible à moins de croire à la résurrection. Au-delà d'un drame familial, on va flirter avec de la science-fiction. Le dessin ne m'a absolument pas convaincu ce qui est une autre manière de dire qu'il est hideux. Au début, j'ai confondu un femme qui ressemblait à un homme. C'est dire ! On notera également que les pages sont tantôt jaunes, rouges, violettes, vertes. Bref, on aura droit à toutes les couleurs ce qui ne manquera pas de déstabiliser le lecteur. Le livre n'a pas eu l'effet hypnotique sur moi ce qui était d'ailleurs attendu. Divers médias l'ont couvert d'éloges notamment l'Express qui parle d’une fable lysergique graphiquement époustouflante sur la mort.

02/04/2016 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 2/5
L'avatar du posteur Blue Boy

De Dash Shaw, je savais juste qu’il avait publié en 2008 Bottomless Belly Button, récompensé par divers prix, ce qui m’a donné envie de découvrir sa dernière parution. Car à l’évidence, quand on produit de tels pavés (plus de 700 pages tout de même), c’est qu’on a des choses à dire ! Car en effet, l’auteur a des choses à dire… Le thème est intéressant voire passionnant, tragique même : l’idée même de « ressusciter » des gens grâce à une machine pour leur permettre de faire leurs adieux à leurs proches et de régler leurs affaires courantes (notamment leur testament) confère à ce drame familial une tournure fantastique-SF qui a déjà semble-t-il séduit la 20th Century Fox, prête à en faire un long métrage. Une fois qu’on a dit ça, il est clair que l’objet risque de diviser ses lecteurs. L’histoire, qui exerce une certaine fascination, se lit jusqu’au bout mais difficile de résister à l’ennui qui inéluctablement pointe au fil des pages. Très clinique et assez complexe, la narration est du coup peu marquante et souffre d’une monotonie en grande partie induite par l’aspect graphique et la mise en page. Il faut bien le dire, le dessin n’a rien d’attrayant, délaissant le côté esthétique comme s’il n’était envisagé que comme une écriture, caractérisé par une ligne claire très basique, au bord de l’amateurisme. Les personnages, parfois difficilement reconnaissables, évoluent tels des automates dans un univers sec où l’émotion est absente. Et ce n’est pas la mise en page façon Pop-Art qui va faire pencher la balance dans l’autre sens. Les différentes couleurs fluo appliqués à chaque page se succèdent avec une cruauté stroboscopique pour le lecteur. Ça pique un peu les yeux et c’est parfois presque illisible lorsque ces couleurs sont plus foncées ! L’ensemble dégage une impression de froideur, presque de malaise, et pourtant il n’est pas impossible que certains trouvent génial cette aridité graphique poussée à l’extrême. Lorsqu’on arrive au bout, on est seulement reconnaissant à l’auteur d’avoir produit un récit relativement court (95 pages tout de même), et surtout pas aussi long que Bottomless Belly Button. Les précédentes œuvres de Dash Shaw ont paraît-il contribué à faire de lui le « jeune prodige de la bande dessinée américaine ». Alors par curiosité, on se rend sur son site, et on réalise que graphiquement, c’est quand même beaucoup plus plaisant. Alors que s’est-il passé ici, coup de pompe ou coup de paresse ? Les fans bénéficieront sans doute d’une perspective différente pour mieux juger cet opus. Quant à moi, si je n’avais qu’un conseil à donner, c’est au moins de ne pas commencer par "Doctors", mon diagnostic vis-à-vis de ce dernier étant plus que réservé…

09/01/2016 (modifier)