Garth Ennis présente Hellblazer

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Le combat quotidien d'un magicien cynique et blasé face aux démons de toutes sortes et aux imbéciles qui les invoquent.


Auteurs britanniques DC Comics Diables et démons Hellblazer Magiciens et Prestidigitateurs Vertigo

Fumeur invétéré et magicien devenu enquêteur, John Constantine traine son cynisme au fil de récits sordides. Les démons surgissent au coin de la rue... Le diable, lui, n'a qu'une seule envie : entrainer ce damné magicien dans sa sombre demeure pour enfin pouvoir le torturer à loisir. Mais le Hellblazer est un coriace ! Antipathique, cynique, blasé, tout autant que doué et malin.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Février 2015
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Garth Ennis présente Hellblazer © Urban Comics 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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23/03/2015 | Mac Arthur
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'avais bien aimé le personnage de John Constantine lorsqu'il est apparu dans le Swamp Thing d'Alan Moore et je voulais découvrir d'avantage l'oeuvre de Garth Ennis donc il fallait que je lises cette série. Elle regroupe les histoires d'Ennis sur ce personnage et mon impression est mi-figure, mi-raisin. Les histoires ne sont pas mauvaises et il y a des bonnes idées, mais à aucun moment je n'ai réussi à trouver que c'était captivant à lire. Constantine a d'excellent dialogues, mais je me demande s'il n'est pas mieux comme personnage secondaire qui manipule le héros. Je pense que le problème vient des différents dessinateurs. Leurs styles ne sont pas mauvais, mais aucun n'a réussi à me faire sentir une ambiance inquiétant ou de la tension contrairement à ce que faisait Gene Colan avec Dracule dans les années 70. Le meilleur dessinateur est le premier Will Simpson et je trouve que son style va mieux pour des récits de détectives privées normales, pas pour des histoires qui impliquent le surnaturels. Donc au final c'est encore une série dont je reconnais des qualités, mais dont je ne réussi pas à voir pourquoi certains crient au chef d'oeuvre.

01/04/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

A l’origine personnage secondaire de la série Swamp Thing, John Constantine a depuis longtemps gagné le droit d’avoir sa propre série : Hellblazer. Né sous la houlette d’Alan Moore, son destin passera entre les mains de divers scénaristes, dont l’Irlandais Garth Ennis (également scénariste de Judge Dredd, Preacher, The Punisher, et de tant d’autres). Les éditions Urban Comics ont eu la bonne idée de regrouper les différentes histoires du magicien de l’étrange (de l’épouvante, même) signées par le scénariste irlandais sous une seule série : Garth Ennis présente Hellblazer. Le premier tome de cette série nous propose plusieurs récits plus ou moins longs, qui viennent s’inscrire dans l’histoire du héros alors que celui-ci a déjà un sacré passé derrière lui. La découverte du personnage par le biais de cette série ne pose cependant pas de véritable problème de compréhension. Certes, le lecteur novice se demandera comment John Constantine s’est retrouvé avec du sang de démon coulant dans ses veines ou quels sont ces nombreux amis morts dont il parle à l’une ou l’autre occasion, mais jamais ces manquements dans la maîtrise du cursus du personnage ne seront des handicaps pour la compréhension de ces aventures. Et ça démarre fort avec un premier récit original. Le risque encouru par Constantine ne provenant pas de l’un ou l’autre démon mais bien d’une préoccupation très terre à terre, et qui pourrait être sans issue si, justement, le magicien ne fréquentait pas aussi souvent des démons de toutes sortes. Cette manière originale de mêler fantastique et préoccupations du quotidien permet au scénariste de nous livrer un récit prenant qui se fait écho de certaines anciennes légendes celtiques (dans lesquelles un simple mortel parvient à duper le diable). Le deuxième récit est plus classique, avec une histoire de fantômes tourmenteurs. Nous aurons ensuite droit au classique conte de Noël (… enfin, classique n’est peut-être pas le terme adéquat avec un franc-tireur comme Ennis) puis à l’un ou l’autre récit moins mémorable à mes yeux, même si le travail de découpage peut s’avérer étonnant dans certains d’entre eux. Enfin, la deuxième pièce de résistance prendra la forme d’un long récit très gore, qui se référencera au grand classique de l’épouvante britannique qu’est l’histoire de Jack l’éventreur. La high society en prendra pour son grade dans des pages où tripes, cervelles, intestins et boyaux voltigent allègrement pour s’étaler sur les murs de clubs sélects ou de sombres impasses. J’ai apprécié le caractère désabusé du personnage et le cynisme ambiant. Le découpage feuilletonesque est également un point fort de la série, mais ne surprendra pas l’amateur de comics. Le ton souvent extrêmement mélodramatique m’a moins emballé mais il ne constitue pas un frein à la lecture. Reste le point faible à mes yeux : le dessin. Non que celui-ci soit intrinsèquement mauvais mais j’ai tout de même régulièrement senti des baisses de qualités. C’est un problème récurrent dans ce type de production avant tout destinée à être éditée sous forme de périodique. Les impératifs de productivité entrainant malheureusement la réalisation dans l’urgence de planches alors peu soignées. Même si ces planches sont rares dans ce premier tome, elles existent tout de même, me donnant le sentiment que l’album aurait pu atteindre un niveau supérieur si l’équipe en charge du dessin (Will Simpson en étant le principal membre mais le travail de l’encrage, délégué à différents artistes, est à mes yeux la principale source du problème) avait eu le temps matériel de peaufiner chaque planche. Quoiqu’il en soit, je ne bouderai pas mon plaisir. Ce premier tome s’est avéré bien agréable pour peu que l’on apprécie les récits d’épouvante gores et cyniques. Garth Ennis ne travaille pas dans la subtilité mais nous livre des scénarios bien ficelés. Dans le genre, c’est du solide.

23/03/2015 (modifier)