Koralovski

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

L'oligarque russe Koralovski purge une longue peine de prison pour s'être opposé au président Khanine. Son évasion imprévue le replonge dans le monde de l'industrie pétrolière et il découvre que son ancienne société est au centre d'une conspiration qui pourrait déstabiliser le monde.


Russie Troisième Vague

Il était l'un des oligarques les plus puissants de Russie, mais son insoumission au pouvoir politique a valu 10 ans de prison à Koralovski. Pragmatique et patient, il ne s'attendait pas à une libération anticipée sous la forme d'une attaque au missile. Évadé malgré lui, il va rapidement comprendre qu'il est au cœur d'une conspiration visant à cacher cette vérité hautement géostratégique : la fin du pétrole est un mythe ! [Texte de présentation de l'éditeur]

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Février 2015
Statut histoire Série terminée (en principe) 3 tomes parus

Couverture de la série Koralovski © Le Lombard 2015
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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18/03/2015 | Eric2Vzoul
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L'avatar du posteur Agecanonix

Voici une aventure placée sous le sceau du pétrole, c'est Dallas au pays de la vodka ? pas tout à fait, ça a bien évolué depuis, il s'agit d'un récit dont les ressemblances avec le réel sont ouvertement assumées mais sous couvert d'une fiction, avec d'autres noms de personnages, mais le lecteur n'est pas dupe et s'amusera à mettre des noms sur les têtes. Quant aux faits et événements survenus dans cette histoire, je ne saurais dire s'ils font penser à des trucs vrais vu que je ne m'intéresse pas vraiment à la politique internationale russe, et malgré le fait que depuis des mois, on nous rebat les oreilles avec la guerre en Ukraine ; d'ailleurs cette Bd a une saveur particulière au vu de ces événements. C'est le genre de Bd palpitante à la Desberg ou même à la Van Hamme, car ce sont des sujets qu'ils ont l'habitude de traiter, je ne connais que peu Philippe Gauckler, n'ayant lu de lui que Blue (Humanos) qui n'avait rien à voir et dont le dessin marquait ses débuts. La politique-fiction, c'est bien joli mais ça ne m'a jamais trop passionné, ici on est en plein dedans, et sous sa façade de polar haut de gamme, cette Bd semble (d'après mes faibles connaissances en ce domaine) s'appuyer sur de troublantes réalités, mais explore aussi l'histoire contemporaine de notre monde, ainsi que les joutes perpétuelles entre Russie et Etats-Unis, évoquant certains enjeux de geopolitique mondiale. Entre complots d'Etat, recherches scientifiques de pointe, assassinats politiques, anticipation et action brut de décoffrage, la bande est une de ces Bd permettant d'appréhender le monde d'aujourd'hui en se divertissant, d'ailleurs ça démarre très vite et le tome 1 donne une impulsion positive qui au départ m'a emballé, seulement voila, tout cet attirail de thriller d'espionnage me laisse en général assez froid, ça ne me passionne que de loin, et ici dès le tome 2 je commençais à m'ennuyer, plusieurs éléments rendent ce récit par endroits très obscur et difficile à comprendre, je n'y ai pris donc aucun plaisir, je n'ai pas capté grand chose à tout ce tintouin oligarchique et russophone, j'ai lu le dernier tome sans conviction en me tardant que ça finisse. Quant au dessin, c'est pas mal, ça imite en beaucoup moins bien les styles de Philippe Aymond et Philippe Francq, mais si ce genre de bande n'avait pas eu un tel graphisme, je ne l'aurais sûrement pas lue, ce qui prouve qu'un dessin peut grandement m'attirer car c'est ce que je vois en premier sur une Bd, quitte à être déçu d'une histoire. Une Bd qui semble prometteuse comme ça en façade, mais qui sombre vite dans la confusion et la complexité géopolitique.

03/07/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cette série s’inspire de personnages réels pour nous proposer une fiction explosive sur fond de magouilles internationales. J’avais plutôt bien accroché au premier tome. Le scénario était bien construit, avec deux centres d’intérêt bien distincts dont on se demande ce que l’un a à voir avec l’autre. Ma curiosité a donc été titillée (et elle aime ça), les personnages importants n’étaient pas spécialement nombreux, la narration était fluide, l’action était au rendez-vous. Pas toujours réaliste mais d’une fantaisie acceptable pour le genre. Puis vint le tome 2. Et déjà la colorisation m’est apparue « bizarre ». Pourtant c’est toujours Scarlett Smulkowski qui s’y colle, et on ne peut pas dire que ce soit une coloriste extravagante. D’habitude, elle suit une ligne de conduite bien balisée mais là, allez savoir pourquoi, les couleurs me sont apparues saturées, tranchées, désagréables. Et comme si ça ne suffisait pas, ce deuxième tome commence par deux pages d’explications sur les motivations d’Etats occidentaux contre l’OPEP… et j’ai eu beau les lire trois fois, j’ai rien compris ! En fait, ce deuxième tome va vraiment me voir perdre le fil du récit, et surtout quant à la crédibilité des intentions des uns et des autres. L’auteur lance des pistes… et les laisse se vautrer sans plus d’explications. Des hydrocarbures disponibles à l’infini ? Mentionné et aussitôt oublié… Un système révolutionnaire pour pomper le total des nappes ? Oui… mais finalement non… Qu’est-ce qu’il reste ? De l’action, un complot dont on ne comprend pas trop les intentions ni la stratégie de ses intervenants (qui, en gros, signalent au mieux leur présence pour bien indiquer… qu’ils ne sont pas là). Poutine et Merkel (aka Khanine et Kermel dans le récit) en rescapés d’un attentat dont, à nouveau, je n’ai absolument pas compris les objectifs. Un héros dont l’action la plus notable est d’avoir donné son nom à la série, des personnages improbables… Bon ! Me restait un tome à lire. Je l’ai lu. Et déjà, la colorisation est bien plus agréable à mes yeux. Mais je n’ai rien compris aux intentions des uns et des autres (surtout du côté des « méchants » de l’histoire). L’action est au rendez-vous et le vilain complot est déjoué. Ça se laisse lire mais je m’attendais à un thriller politico-financier un tant soit peu crédible et j’ai eu un récit d’action confus et truffé de passages à la limite du grotesque. Le dernier tome se termine sur une image… qui laisse présager d’une suite. Je ne sais si cette suite verra le jour, mais ce sera sans moi. Voilà, voilà… C’est con, ça partait pourtant bien…

11/12/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Un bandeau l'affirme : cette nouvelle série est publiée sous l'illustre parrainage de Jean-Christophe Victor, fils de Paul-Émile et patron du Lépac, qui anime l'excellente émission Le dessous des cartes sur Arte. Du lourd dans l'expertise géopolitique, donc… « Toute ressemblance avec des personnages, États ou ressources existants n'est en rien l'effet du hasard », nous annonce-t-on. Wouah ! En même temps, les allusions à la réalité ne sont pas trop opaques : dans le personnage de Viktor Koralovski, on reconnaît Mikhaïl Khodorkovski, oligarque russe, président du groupe pétrolier Loukos, qui s'est retrouvé en prison pour escroquerie et fraude fiscale lorsqu'il s'est mis en tête de s'opposer à Vladimir Poutine. Ici, ce dernier s'appelle Vladimir Khanine (sic), et si lui est intégralement chauve, il est l'ancien chef du KGB et ne fait pas dans la subtilité avec ses ennemis, comme son modèle… Après, l'histoire est un peu plus rocambolesque que la réalité, fiction oblige… Koralovski purge son interminable peine de prison avec la lie de la société russe quand son centre de détention est attaqué et détruit par un missile. Il parvient à s'échapper au terme d'un périple rocambolesque dans la taïga hivernale. Pendant ce temps, un terrible attentat se trame à Berlin… En somme, le premier album se résume essentiellement à une cavalcade effrénée. On se croirait dans un épisode de Jack Bauer, entrecoupé de quelques scènes verbeuses à vocation didactique portant sur le marché du pétrole. Carrément capilotracté au niveau des rebondissements, donc. Philippe Gauckler dessine à l'ancienne, souvent sur quatre bandes, et certaines planches ne sont vraiment pas avares en phylactères. Son style a un peu évolué depuis Convoi - Les Aventures de Karen Springwell, avec davantage de traits de mouvements. Personnellement, j'aime bien, même si je préférais l'ancienne manière, proche de Moebius ou d'Arno. Je suis par ailleurs parfaitement conscient que ce type de dessin est un peu passé de mode depuis les années 1980. Et l'auteur a toujours des problèmes avec les scènes d'action ; quand le rythme s'accélère, ses personnages ne se meuvent pas de manière fluide. En résumé, après avoir lu cet album, on sort essoufflé, mais on ne voit pas très bien où le scénario veut en venir. Espérons que la suite sera un plus posée et privilégiera des rebondissements moins sensationnels pour que l'histoire avance. En même temps, le suspense ne m'a pas mis sur des charbons ardents et je ne l'attends pas avec impatience.

18/03/2015 (modifier)