Munch

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Biographie du célèbre peintre norvégien.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle 1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Auteurs nordiques Berlin Pays scandinaves Peinture et tableaux en bande dessinée

Edvard Munch (prononcez "Mounk") est un peintre norvégien qui a vécu à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. Provocateur, passionné, il a laissé une trace durable dans l'Histoire de l'Art. Steffen Kverneland, fan de l'artiste, a réalisé un incroyable album sur son idole.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Octobre 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Munch © Nouveau Monde 2014
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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08/12/2014 | Spooky
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Par Erik
Note: 2/5
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La mode actuelle est de réaliser des biographies dessinées sur les peintres célèbres qui ont marqué l’art. Ces derniers mois, j’ai lu sur Le Caravage, Dali, Van Gogh, Rembrandt, Goya, Jan van Eyck, Modigliani, Toulouse-Lautrec, Egon Schiele. Rien que cela ! Munch est-il celui de trop ? Pas forcément. Si je m’amuse à comparer, je dirais que c’est sans doute l’œuvre la plus ambitieuse et la plus complète sur un artiste accompli. Il n’y a pas de doute pour affirmer que les auteurs sont de véritables passionnés et connaisseurs de l’oeuvre de Munch qui peignait entre deux beuveries. Pourtant, je ne vais mettre que deux étoiles. Allo, Houston, j’ai un problème car je suis seul sur Mars. Pourquoi ne pas aller dans le sens du vent ? Je ne peux pas car je n’ai éprouvé aucun plaisir lors de cette lecture. Je me suis ennuyé à en mourir. Par ailleurs, les têtes des protagonistes sont réellement d’une grande laideur sur le mode un peu caricatural. Objectivement, cela méritait sans doute plus. Les auteurs ont juste oublié le plaisir à faire partager. Moi, je n’y trouve pas mon compte. Une belle encyclopédie qui ravira les amateurs du fameux cri. J’ai également envie de hurler ma douleur avec presque 300 pages à ingurgiter de force. Certes, cet album est déjà reconnu comme un chef d’œuvre de la BD, couvert de plusieurs prix en Norvège. De ce pays, je retiens surtout le groupe A-Ha. Oui, ce n’est pas la même culture…

20/10/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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3.5 C'est marrant, je connais le tableau du Cri, mais je n'ai jamais cherché à savoir qui en était l'auteur et si je me souviens bien lorsque j'étais petit je pensais que c'était un tableau de Van Gogh ! J'ai donc appris plusieurs choses sur ce peintre en lisant cette bande dessinée à la fois éducative et intéressante. C'est un gros pavé qu'on ne lit pas en 20 minutes. Je suis impressionné par le travail des deux auteurs. J'aime particulièrement comment le style du dessin change selon les pages. La vie de Munch est passionnante et sa personnalité est vraiment intéressante. J'ai vraiment eu du plaisir à découvrir ce peintre. Le scénario semble un peu partir dans tous les sens, mais heureusement cela reste facile à suivre. Il y a des passages moins passionnants (la vie amoureuse de Munch par exemple), mais globalement j'ai adoré ma lecture.

20/06/2015 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
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Avec cette couverture inspirée du « Cri » où l’on voit un Munch au regard halluciné se substituant au personnage à l’air maladif et horrifié de la peinture, on est déjà pas mal intrigué. Mais pour peu que l’on décide de feuilleter les pages, c’est un véritable choc sensoriel qui saisit jusqu’aux tréfonds de l’âme, dans une zone où la folie se tient en embuscade. Edvard Munch lui-même et ses contemporains, August Strindberg en particulier, ont l’air de démons hystériques aux traits rendus acérés par le style cubiste auquel recourt Kverneland. Et à vrai dire, ce sont plusieurs styles qui alternent tout au long de ce pavé de 280 pages. Cubisme allié à des couleurs à la fois sombres et empourprées pour souligner le climat de folie imprégnant les beuveries du peintre avec son cercle d’artistes et d’intellectuels, expressionnisme dans des tonalités semblables pour évoquer l’atmosphère des toiles de Munch, réalisme aux teintes gris sépias pour les situations plus banales, dessin au trait voire insertion de photos pour les interludes où Kverneland se met en scène. Bref, je mets au défi quiconque de recenser la totalité des styles de cet OVNI traduisant la totale liberté de son auteur. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces caprices graphiques permanents ne sont pas si gênants mais en tant que parti pris apportent au contraire une respiration à cette œuvre assez dense. De même, Steffen Kverneland n’a pas cherché à raconter l’histoire de Munch de façon linéaire. Comme il l’avoue lui-même, il l’a conçu comme un « puzzle monumental » d’après sa propre « vision subjective », totalement assumée. Fasciné par son célèbre compatriote, le norvégien dit avoir « lu des kilomètres de livres » sur lui. Un passionné tourmenté portraituré par un fan doux dingue: seule une telle conjonction pouvait produire cette œuvre atypique et puissante, qui semble rougeoyer de ce feu intérieur qui rongeait l’artiste et confinait à la folie, encore davantage chez son ami Strindberg. Edvard Munch y est dépeint comme un noceur bohême mais ascète intransigeant lorsqu’il était question de peinture, entièrement détaché des contingences matérielles et dont la vie se confondait, à la façon d’un sacerdoce, avec son art, véhicule de ses émotions dans sa quête de vérité - à noter que « munch » en norvégien (prononcer « mounk ») signifie « moine ». L’homme était par ailleurs hanté par la mort et la maladie touchant sa famille, lui-même étant de faible constitution. Avec sa folie douce et son humour, Kverneland parvient à éviter l’écueil de l’hommage pompeux et pesant, nous livrant un superbe objet d’art graphique, varié et d’une grande richesse. On peut être déconcerté par l’apparent chaos narratif, mais après tout c’est bien ce qui caractérisait la vie de Munch. C’est donc une bonne chose que l’éditeur Nouveau Monde fournisse au public francophone l’occasion de découvrir ce fort bel album, reconnu comme un chef d’œuvre de la BD norvégienne. Pour moi, encore une belle découverte au festival d’Angoulême de cette année, avec en prime une dédicace de l’auteur, nananère !

13/03/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Attention, très bel album, dont la lecture prend du temps. Non seulement il comporte près de 300 pages, mais il est très dense, et incroyable sur le plan graphique, puisqu'une immense majorité des dessins a été réalisée à partir des oeuvres de Munch, dont Steffen Kverneland est un passionné. Un passionné qui se met en scène dans son album, en train d'effectuer des recherches ou échanger des impressions avec ses amis auteurs. Car Munch est un artiste dans la plus grande tradition des romantiques, sa vie est juste incroyable avec des histoires d'amour qui finissent mal, des amitiés fulgurantes et tragiques, une histoire artistique troublée, entre adulation et stigmatisation extrême. On l'a même soupçonné de sorcellerie... L'aspect visuel du bouquin est un choc à lui seul. S'inspirant des oeuvres de Munch, qui écrivait beaucoup en plus de peindre, il utilise plusieurs styles, allant du surréalisme à l'imitation photographique, en passant largement par la caricature. On pourrait passer des heures à contempler certaines pages, qui reprennent des tableaux plus ou moins célèbres de Munch, dont le célèbre le Cri. Au passage l'histoire réelle de ce tableau nous est dévoilée. C'est vraiment très très fort, et je salue le travail des Editions Nouveau Monde qui ont osé traduire du Norvégien et adapter cette BD qui a gagné de nombreux prix dans son pays d'origine.

08/12/2014 (modifier)