La Barbe Bleue

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Saviez-vous que Charles Perrault avait un frère jumeau ? Et si la Barbe bleue était avant tout une histoire de frères ? Des jumeaux eux aussi. Pendant la peste noire qui ravage l’Europe, le destin des deux enfants bascule. L’un sera l’ombre et l’autre la marionnette. Un secret les unit, une culpabilité qui conduira toutes les femmes de la Barbe bleue à une mort certaine... (4ème de couverture)


Charles Perrault

Au crépuscule de sa vie, Charles Perrault raconte à son jumeau défunt le dernier conte qu'il a écrit. Trois siècles plus tôt, deux frères jumeaux rescapés de la grande peste se brouillent et l'un d'eux devient la Barbe-Bleue… Désormais, toutes les femmes qu'il aime sont condamnées…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Octobre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Barbe Bleue © Glénat 2013
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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05/01/2014 | Eric2Vzoul
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Par sloane
Note: 2/5
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Le procédé qui consiste à nous expliquer la genèse des contes les plus populaires de notre enfance n'est pas en soi une idée déplaisante. Ici on ne s'attache pas aux affres de la création des auteurs qui ont popularisé ces contes, mais bien plutôt aux évènements antérieurs sensés les avoir inspirés. Dans la même série j'avais lu le Blanche Neige qui m'avait bien plu, en tous cas la démarche était originale pour un résultat que je qualifiais de pas mal. Avec ce nouvel opus de la série, je suis très déçu. Que c'est compliqué, les auteurs nous font naviguer entre le XVII ème et le XV ème siècle avec une double histoire de jumeaux qui n'allège pas franchement le propos et surement pas la compréhension du lecteur. Le démarrage est prometteur mais très vite j'avoue que j'ai complètement décroché, je me suis forcé pour aller jusqu'au bout. Je n'ai pour l'instant pas envie d'y revenir.

28/03/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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La barbe bleue est un conte pour enfant que je ne connais pas vraiment. Je sais juste que c’était un homme qui assassinait ses épouses successivement. Le principe de la série est de remonter à l’origine du conte. Le procédé reste le même : des choses horribles ont inspiré le conte mais on n’en parlera pas. La lecture s’adresse par conséquent aux parents et non aux enfants qui auront droit à une version beaucoup plus soft. Une fois qu’on a compris le principe, on se concentre sur le récit. Celui-ci est hachuré par des va et vient avec le conteur un certain Charles Perrault au XVIIème siècle. Or, l’action se situe quelques siècles auparavant dans un Moyen-Age ravagé par la peste. C’est dans ce contexte que vont sévir deux frères jumeaux d’une grande beauté dont l’un a malheureusement été défiguré. Cette difformité va pousser le monstre à accomplir de terribles meurtres envers les femmes. Bref, il est question d’une malédiction. Je n’ai pas trop été convaincu par cet exercice malgré un bon début. La suite s’est révélée un peu décevante. Toutefois, par rapport à Pinocchio (Bonifay) que j'ai avisé récemment, il y a un léger mieux. C’est un récit dense, ténébreux et cruel né de la relation fusionnelle entre deux frères. Il y avait une bonne idée de départ mais mal exploité par le scénario.

21/02/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Je suis déçu par cet album, qui réunit pourtant deux auteurs de talent autour d'une idée de départ originale. Philippe Bonifay est le scénariste d'une nouvelle collection intitulée À l'origine des contes. Chaque album, constitue une histoire complète dessinée par un auteur différent. Depuis Le Décalogue, ou la collection Sept…, Glénat nous a habitué à ce procédé, qui permet de publier les albums à un rythme élevé. L'idée de la collection et cette fois de montrer comment quelques grands auteurs (Charles Perrault, les frères Grimm et Carlo Collodià dans un premier temps) ont pu écrire des histoires si fortes qu'elles nourrissent l'imaginaire des hommes depuis des siècles. L'album qui ouvre le bal se penche sur La Barbe-Bleue de Charles Perrault. Pour écrire l'histoire de Barbe-Bleue, ce dernier ne se serait pas contenté de recueillir un récit oral ainsi qu'il le faisait habituellement, mais aurait puisé son inspiration dans des faits survenus trois siècles auparavant, alors que l'Europe était ravagée par la peste noire… Et ces faits lui paraissent si horribles qu'à la fin de sa vie, Perrault se rend sur la tombe de son frère jumeau pour lui narrer une vérité que son dernier récit ne peut livrer sans la transfigurer. Ça ne part pas si mal et Stéphane Duval, ne ménage pas ses efforts au dessin, puisqu'il livre un album de 80 planches (au moins, au poids, on n'est pas volé !)… Le trait de Duval est appliqué, même si certaines compositions, étrangement cadrées, ne servent pas la fluidité du récit, surtout dans les scènes d'action et de violence. Mais je ne suis pas parvenu à me passionner pour cet album dont le récit est mal rythmé et les rebondissements téléphonés. Aucune surprise notable dans cette histoire de serial killer médiéval. Je n'ai pas bien compris non plus à quoi servent les allez-retours permanents entre Perrault (à la fin du XVIIème siècle) et Barbe-Bleue (au mitan du XIVème) ; les deux personnages ont en commun d'avoir eu un frère jumeau… et alors ? Les flashbacks incessants n'apportent pas grand chose au récit et ne font que ralentir encore un scénario déjà peu palpitant. Quant aux différents personnages, qui sont censés être particulièrement torturés, ils ont le charisme d'une palourde. Même en étant très bienveillant, je n'ai réussi à m'intéresser à aucun d'entre eux. Barbe-Bleue perd ses femmes les unes après les autres, il voyage en Europe et en Afrique, subit les événements… et on s'en moque, surtout que l'on devine très vite comment toute cette affaire va se terminer. Je n'ai pas lu les autres opus de la collection (Blanche Neige et Pinocchio), dont les dessins ne m'ont pas accroché lorsque je les ai feuilletés en librairie, mais j'espère que Bonifay a été plus inspiré en les écrivant. En somme, La Barbe-Bleue est un album dont l'idée de départ n'est pas si mauvaise, mais qui est desservi par son scénario indigent. Je lui attribue un 2+/5… Il s'avère au final très dispensable.

05/01/2014 (modifier)