Les Cosaques d'Hitler

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

En 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale prend fin, deux jeunes officiers de l’armée britannique, très proches l’un de l’autre, sont affectés en Autriche, dans un camp de prisonniers de la Wehrmacht. Mais sur place, surprise, ils découvrent que les prisonniers… sont des Cosaques.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin

En 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale prend fin, deux jeunes officiers de l’armée britannique, très proches l’un de l’autre, sont affectés en Autriche, dans un camp de prisonniers de la Wehrmacht. Mais sur place, surprise, ils découvrent que les prisonniers… sont des Russes. Plus précisément des Cosaques, que les persécutions subies par leur peuple depuis l’instauration de l’U.R.S.S. ont poussés dans les bras d’Hitler. L’un des deux officiers, Nicolas McDonald, après avoir d’abord été choqué par le choix de ces hommes qu’il considère comme des traitres à leur pays, finit par tomber sous le charme ravageur de la petite-fille d’un général cosaque, la belle Macha…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mai 2013
Statut histoire Série terminée (prévue en deux tomes) 2 tomes parus

Couverture de la série Les Cosaques d'Hitler © Casterman 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

12/06/2013 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Mac Arthur

Les Cosaques d’Hitler est un récit historique romancé. Entendez par là que l’aspect « témoignage historique » est prédominant mais nous est présenté au travers de l’histoire d’amour unissant un soldat écossais et une jeune Cosaque. Et, franchement, le côté historique en vaut la peine ! Un peu à la manière d’un « Svoboda ! », les auteurs s’intéressent à un peuple de l’Est baladé dans un conflit mondial. Ici, vous l’aurez compris, ce sont les Cosaques qui sont au centre de l’histoire, et c’est la seconde guerre mondiale qui est à l’honneur (si je puis m’exprimer ainsi). Alliés d’Hitler car c’était pour eux le seul moyen de se débarrasser de Staline, ils se retrouveront emprisonnés à la fin du conflit. Je ne vous en dirai pas plus mais sachez que leur destin va être dramatique et peu glorieux pour les alliés. Historiquement, c’est donc bien foutu, et l’idée (guère originale, j’en conviens) de nous la présenter au travers d’une histoire d’amour est bonne puisqu’elle nous permet de mieux nous attacher au destin de ces personnages. Seul reproche : cette romance demeure fort classique et prévisible, elle laisse un arrière-goût de déjà-vu qui refroidit un peu mon enthousiasme. Pas de quoi me pousser à abandonner ma lecture (loin de là) mais l’intérêt que j’ai ressenti pour ce récit provient principalement de son aspect historique. La psychologie des personnages est elle aussi très classique mais conforme à l’idée que je me faisais des mentalités en action. Le peuple cosaque nous est présenté comme un peuple insoumis, cultivé, fier et orgueilleux. Les soldats écossais apparaissent respectueux de la hiérarchie mais non dépourvu de sens moral. Le fait que ce soient des Ecossais qui gardent le camp de prisonniers est intéressant car ce peuple dispose, de par son histoire, d’une part, de cette grande tradition guerrière et, d’autre part, de ce goût de la liberté qui lui permet de comprendre ses opposants. A nouveau, je dirais qu’historiquement, c’est très crédible mais aussi très bien vu de réunir ces deux mentalités. Le dessin, signé Olivier Neuray (Lloyd Singer (Makabi)), est… étonnant. Très dépouillé, précis et facile d’accès, il se rapproche d’une ligne claire par sa grande lisibilité. Par ailleurs, il n’a pas cette raideur si caractéristique de bien des lignes claires. Il me donne ainsi le sentiment d’être un peu vide alors qu’en y regardant à deux fois, il n’en est rien. Non ! En fait, il est très bon ! Mais étonnant… J’apprécie ce genre de récit qui éclaire une zone obscure de l’histoire et, pour cette raison, je lirai la suite avec plaisir. La romance, elle, est trop classique pour me satisfaire à elle seule mais les deux réunis font de ces Cosaques d’Hitler une bonne bande dessinée. A emprunter sans hésiter, et à acheter si, à mon image, vous aimez les récits historiques.

12/06/2013 (modifier)