Soda

Note: 3.96/5
(3.96/5 pour 71 avis)

Un jeune flic se faisant passer pour un curé devant sa mère est en fait un véritable flic de haut vol ! Courses poursuites, fusillades, bref de l'action et de la forte.


Best of 1980-1989 Collection Repérages Double vie Dupuis Institut Saint-Luc, Liège Journal Spirou Les Roux ! New York

"On m'appelle SODA, mais mon vrai nom, c'est Solomon, David Elliot Hanneth Solomon." "Si elle savait, ma mère vous dirait sans doute que je suis policier, mais à New York, il n'y a pas de policiers, juste des flics. De toute façon, elle ne sait pas, ça l'inquièterait, elle m'a toujours cru pasteur... Depuis l'an dernier, elle habite avec moi ; elle ne sort jamais et ne lit pas les journaux qui sont pleins de violence." "C'est pas plus mal : les types que j'arrête sont parfois un peu morts..."

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1987
Statut histoire Une histoire par tome 14 tomes parus

Couverture de la série Soda © Dupuis 1987
Les notes
Note: 3.96/5
(3.96/5 pour 71 avis)
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30/07/2001 | Brice
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Par karibou79
Note: 4/5
L'avatar du posteur karibou79

Une chouette série qui se laisse relire avec plaisir. Le personnage principal, le lieutenant Solomon, expert ès mensonge vis-à-vis de sa maman-gâteau, est à la croisée d'un Bronson ou d'un Eastwood du film Magnum Force, pour le côté musclé-désabusé, et d'un Bruce Willis, pour le côté vannes-débrouille. Physiquement on est plus proche de Lucky Luke, mince et souple mais cogneur et efficace. Efficaces les scénarii le sont également. On suit des enquêtes somme toutes très classiques avec des dialogues bien ciselés mais le rythme repousse toute envie de stopper la lecture en cours de route. Régulièrement, des thèmes un peu plus sérieux (corruption, intimidation, prostitution, vengeance) sont abordés ce qui donne plus d'envergure aux récits et peu servir d'accroche à des ados plus âgés. Le dessin est également accrocheur: du franco-belge des années 70 pour les personnages comme on aime avec des gueules bien distinctes et des mouvements fluides. Pour les cadrages et l'action, c'est parfait on se croit au cinéma à chaque fois. Et puis il y a la ville de NY, qui régulièrement s'accapare le rôle principal et se transforme au gré du temps. Un gros point fort qui ne bloque pas la série dans un espace-temps mais évolue dans différentes époques. Ce qui permet d'assurer de belles suites, miam.

19/09/2023 (modifier)

J'adore Soda. Je l'avais acheté pour mon fils quand il a eu 15 ans et je m'y suis mise. Heureusement tous les 2 ou 3 ans j'oublie les histoires et je peux répéter mon plaisir de lecture. Mon mari, britannique, y a appris un vocabulaire plus courant que les livres de langues étrangères. Je suis vraiment impressionnée par le trait du dessin et les scenarios qui sont cent fois mieux que les séries TV. Quand je suis déprimée, une relecture me permet d'oublier pendant un moment mes problèmes. Je lis en mangeant du chocolat de la même haute qualité que les histoires de Soda. Au lieu de vivre à Londres, je devrais vivre à Bruxelles !!! Ici je ne trouve aucune BD et le bon chocolat est rare.

13/06/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Je m'étais promis de dédier mon centième avis à Linda mon très bel avatar. Soda est ma série crevette. Je coupe la tête et la queue, je déguste le reste. La tête, à cause des dessins de Luc Warnant que je trouve brouillons accompagnés de couleurs bien fades. La queue à cause du scénario de Tome à la théorie très complotiste sur le 11/9 que je ne partage pas du tout. Il y a bien aussi ce "macaques à Spanish harlem" qui abîme la belle bouche de Linda en T3 p18. Pour le reste c'est un délice. Les dessins de Gazzotti me plaisent beaucoup. Dynamiques, rythmés des dessins qui prennent toutes leurs vigueurs au fil des albums surtout pour les personnages secondaires importants comme Linda ou Pronzini. Dans un autre style j'apprécie le dessin de Dan qui colle bien à l'atmosphère très sombre du T13. Les couleurs pâlottes au début prennent heureusement de la force à partir du T4. J'aime beaucoup le travail de Tome sur ses scénarii bien élaborés. Le costume de pasteur est une trouvaille dans un pays où être pasteur est une marque de prestige respectée. Cela ouvre à Solomon un champ d'actions imprévues dans les églises ou monastères de façons sympathiques, amusantes et crédibles. Mais en parallèle du lieutenant Solomon, la vedette est la ville de NY. Une ville croquée sur plusieurs époques, des maires Koch, Dinkins et Giuliani. Trois époques bien différentes et bien marquées dans la série. Koch avec un NY à la mauvaise réputation et des affaires de corruptions supposées faisant les délices des auteurs. Puis l'épisode sur Dinkins que j'aime beaucoup, annonçant un attentat du type Boston. Puis la période du "zero tolerance" de Giuliani qui rend Ny "trop propre" au goût de Soda (T12 P17). Cela se traduit dans les scenarii de la fin de la série sur les lois sécuritaires de plus en plus nombreuses. Une mention sur le tome 7 qui touche à la peine de mort. Mais de nombreux numéros sont vraiment excellents, souvent cyniques et sombres heureusement embellis par beaucoup d'humour et par la présence de la très belle Linda.

02/12/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

A chaque fois que je relis cette série, à chaque fois je la savoure différemment. Manhattan, 416 Church Avenue, 23e étage, c’est là que vivent Soda et Mary, sa maman. Entre la rue et le 23e étage, heureusement qu’il y a l’ascenseur qui, matin et soir, donne le temps à Soda de se changer pour passer de son uniforme de pasteur à celui de flic et vice versa. Eh oui ! La gentille et attentionnée maman du lieutenant ne sait pas qu’il est flic. Pas étonnant : elle ne sort jamais (la rue est si dangereuse !) et ne regarde pas les News (on n’y voit tant de violence !) Profondément croyante, elle est fermement convaincue que son fils adoré exerce son ministère dans une paroisse des environs. Cette rupture entre ces deux mondes que tout oppose est la base du récit. C’est aussi son principal ressort humoristique. Soda est lieutenant de police à New York. Il est courageux et n’hésite pas à utiliser son arme pour défendre la vie de ses collègues. Tous les jours, il côtoie la mort, la violence, la pauvreté des clochards, l’errance des jeunes paumés. A chaque album, on se replonge dans l’ambiance des rues de Manhattan, de Harlem ou du Bronx : une toile de fond de circulation infernale, de foules de personnages hétéroclites qui arpentent les trottoirs de la ville (ça vaut le coup de les regarder en détails), de haute criminalité où la frontière entre le Bien et le Mal reste floue. On y retrouve la vie du commissariat avec les remontées de bretelles mémorables des supérieurs, les blagues à deux balles des collègues mais aussi, ses blessés… et ses morts en intervention. Un polar sombre, des scénarios bien rythmés, des dialogues ciselés et grinçants, un dessin semi réaliste qui gagne en qualité d’albums en albums. Sous l’apparence d’une comédie noire, Soda est un concentré des grandes questions qui traversent la société new yorkaise. Que du bon…

28/03/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5
L'avatar du posteur Yann135

Votre Soda … avec glace ou sans glace ? Voilà une belle série enthousiasmante. Même si ce n’est pas le même dessinateur tout au long des différents albums, le dessin est plutôt sympathique et notre héros mi pasteur mi flic est plutôt attachant. Les différentes enquêtes de Soda tiennent la route, même si à la base l’intrigue n’est pas très originale. Un flic de New-York fait croire à sa mère qu’il exerce à la paroisse du quartier pour la tranquilliser. On assiste donc inévitablement dans chaque album à la transformation du personnage – souvent dans un ascenseur. Hilarant of course. Des albums donc bien rythmés et ponctués de traits d’humour en ne tombant jamais dans le glauque et le sordide. Je conseille vivement cette série pour tous ceux qui apprécient le polar, les intrigues avec un zest de dérision.

22/07/2020 (modifier)
Par Joseph
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Fan de films et séries policiers, je pense ne pas prendre trop de risques en disant que SODA est le meilleur polar en bande dessinée depuis 30 ans. Plus on avance dans les albums, plus les personnages s’étoffent et le contexte général devient de plus en plus passionnant. Du bon, du très très bon!!! Mon album préféré? Allez, un petit coup de cœur pour "Prières et balistique"... Peut être parce que c'est la seule fois de ma vie où j'ai vu ces deux mots dans la même phrase :)...

24/12/2019 (modifier)
Par Ju
Note: 3/5
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Soda est une bd que j'ai découverte dans le journal de Spirou, et on peut dire qu'elle dénotait. Non pas au niveau du dessin (qui est magnifique) mais du scénario, assez sombre. Je viens de me relire tous les albums, l'occasion de découvrir une référence à Les Innommables, que je ne connaissais pas à l'époque, et de ré-apprécier à sa juste valeur l'excellent dessin de Bruno Gazzotti. Le dessin, parlons-en tout de suite : les deux premiers tomes, ainsi que les 10 premières planches du tome 3 ont été réalisées par Warnant, avec des résultats très disparates : le tome 1 est un peu brouillon, le tome 2 s'améliore nettement. Par contre, les premières planches du tome 3 sont vraiment moches et donnent l'impression d'être bâclées. On sent que le mec voulait ou savait qu'il allait passer la main. Quant au style, c'est du franco belge classique, j'aime bien, mais on sent que ça aurait fini par devenir lassant. Car c'est bien avec l'arrivée de Gazzotti que la bd entre dans une autre sphère. Si ça reste assez classique, et d'un style plutôt "jeunesse", cela n'en reste pas moins très travaillé, très bien exécuté. Et autant le style de Warnant était passe-partout, autant celui de Bruno Gazzotti est très reconnaissable. Bref, c'est très beau, très bien fait. New York est dépeinte de façon crue et cocasse à la fois (les têtes des truands sont souvent pas mal), et Solomon est stylé. Le dernier tome (13) est l'oeuvre de Dan. C'est pas mal mais perso j'ai eu beaucoup de mal à accrocher, pas forcément à cause du style en lui même mais à cause de la différence entre celui-ci et celui de Gazzotti, qui avait accompagné toute la série. Difficile de faire la transition, qui s'était faite assez facilement entre Warnant et Gazzotti. Côté scénario, c'est du classique avec une touche d'originalité. Soda est un policier qui fait croire à sa mère qu'il est pasteur. Nous avons droit à une histoire complète par tome, ce qui fait qu'il n'y a pas besoin de les lire dans l'ordre. De plus, Tome nous rappelle au début de chaque tome (haha) pourquoi Soda en est arrivé à se faire passer pour un pasteur. Quand on les lit tous, c'est un peu chiant, mais indispensable, je suppose, pour tout nouveau lecteur. On a donc droit à une série policière, mais assez noire pour l'univers de Spirou et le lectorat auquel elle s'adresse. La mort y est très souvent présente, le héros est un peu un débauché, et la misère quotidienne d'une grande ville comme New York est étouffante. En fait, Soda, c'est un peu le Seuls de son époque. Une bd jeunesse qui traite de sujets plus sérieux et profonds. C'est d'ailleurs Gazzotti qui est au dessin dans les deux séries, ce qui est incontestablement une des clés du succès des deux séries. Il y a des tomes meilleurs que d'autres, ça oscille entre le "pas mal"(tome 1,2,3,6,10,11,12) et le "franchement bien" (4,5,7,8,9). Le tome 4 frôle même la note parfaite. En fait, il n'y a que le tome 13 qui ne m'ait pas plu, peut-être à cause du dessin notamment, qui m'a un peu perdu, et du scénario trop abracadabrant. Finalement, c'est un gros 3. Je voulais mettre 4 mais je m'aperçois qu'il y a plus d'albums "pas mal" que de "franchement bien". J'écoute donc la voix de la raison. C'est une bonne bd pour les jeunes ados qui ont envie d'évoluer petit à petit vers quelque chose de plus mature.

10/03/2018 (modifier)

Soda. Derrière cet alias se cache une bande dessinée que j'ai pris grand plaisir à lire et à parcourir, elle ressemble à pas mal de films et séries policières américaines et j'adore ce genre de décor urbain gangréné par la surcriminalité (petite et grande). Oui parce que la vie dans le New-York de cette BD n'est pas un long fleuve tranquille, c'est le moins que l'on puisse dire. Dans un brouhaha provoqué par les cahots incessants du traffic routier, le quotidien de cette mégalopole américaine ou la misère la plus abjecte fréquente le luxe le plus fastueux est rythmé par les crimes et les délits commis par les pires raclures. La fameuse NYPD est là pour faire régner l'ordre (du mieux qu'elle le peut) et parmi tous ses éléments, un homme se distingue : David Elliot Hanneth Solomon, ou plutôt Soda, pour les intimes. L'intérêt et l'originalité de cette série vient de la double identité de cet homme: devant sa mère, il se fait passer pour un sage pasteur épris de dévotion. En dehors du cocon maternel, il devient un flic redoutable et efficace. Avec sa coéquipière (et petite amie occasionnelle) Linda Tchaïkowsky, ils forment un duo de fines gâchettes, d'ailleurs c'est drôle leur binôme m'a fait immédiatement penser à XIII et au major Jones. Durant toutes ces aventures on suit avec grand appétit et un peu d'appréhension cet individu qui se balance d'une identité à une autre entre une fusillade et un repas de famille, dans une double-vie proche de celle des super-héros. Ces deux facettes de son existence se retrouvent même jusque dans les titres, qui empruntent souvent aussi bien à la terminologie policière et criminelle que religieuse ( Tu ne buteras point, Tuez en Paix, etc). Tome et Gazzotti maitrisent leur sujet et savent retenir le souffle des lecteurs, les histoires sont parfois choquantes, l'ultraviolence guette à tous les coins de rue et blancs comme noirs s'y adonnent sans la moindre once de scrupule (devant des enfants ou dans des lieux de culte). J'ai souvent refermé des tomes, secoué et mélancolique, en méditant sur l'absurdité et la tragédie de la vie. Au final on peut dire que Soda est un honnête polar franco-belge, qui brasse un grand nombre de thèmes (la police, la religion , la mort et la violence...) avec un savoir-faire certain. David Solomon (ooooups Soda pardon...) est un protagoniste qui charme par son panache et la façon humoristique qu'il a de gérer sa carrière et sa vie familiale. Pas facile de cacher tous les jours son vrai métier à sa môman ! Mais comme il le dit lui-même : " C'est pas plus mal : les types que j'arrête sont parfois un peu morts..."

12/11/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Dès le premier tome, on est embarqué dans une histoire menée à cent à l’heure, c’est très dynamique et ça castagne, ça tire à tout va. Cela devait être l’une des plus agitées des séries de chez Dupuis et du Journal de Spirou ! Par la suite, si ça homicide encore pas mal, c’est plus irrégulier, y compris dans le rythme et la qualité des différents albums (j’ai lu les 8 premiers albums, mais il n’y a que le deuxième que je n’ai pas aimé). Mais globalement, cela se laisse lire agréablement, avec un personnage principal, flic new-yorkais qui vit avec sa mère (à qui il fait croire qu’il est pasteur !). Tome, qui s’adresse à un public relativement jeune au départ, réussit à construire une série qui touche rapidement tous les publics, et à bien rendre une certaine atmosphère urbaine nord-américaine. Le dessin de Warnant est lui aussi réussi, et – même si d’habitude je n’apprécie pas du tout ce genre de chose – la passation de pinceau avec Gazzotti à partir du milieu du troisième tome se fait sans trop de bouleversements au niveau du style. Gazzotti a de toute façon vraiment un bon coup de crayon, qui modernise le style franco-belge de chez Dupuis (voir son très bon dessin sur Seuls). Au final, les grands enfants et/ou jeunes ados – mais aussi leurs parents ! – peuvent acheter ou se faire offrir quelques albums. Ceux-ci peuvent se lire indépendamment les uns des autres (le deuxième est toutefois dispensable).

22/04/2017 (modifier)
Par BDenis
Note: 4/5

(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) J'adore. Le flic qui cache à sa mère son dangereux métier, afin de ménager son cœur, et se fait passer pour un pasteur, constitue une entrée en matière des plus prometteuses. Suite au décès du père, Soda accueille sa mère chez lui (chat compris – important, le chat !). A New-York. Au 23e étage d'un immeuble. Important, le 23e étage, car cela lui laisse le temps, néanmoins minuté, de changer de costume dans l'ascenseur, quand il rentre du boulot, pour passer son déguisement de pasteur. Et inversement quand il quitte son appartement. Tout un art ! Les enquêtes sont dynamiques et très bien foutues, avec un tome 2 un ton en dessous, mais un n°6 de haute volée : Soda qui doit investiguer pendant que sa mère, qui ne sort d'habitude jamais, fait des examens à l'hôpital, et qui doit être présent toutes les deux heures entre chaque examen à la demande de celle-ci, constitue une prouesse scénaristique pour un résultat jouissif. Et le chat est de la partie ! Les dialogues sont affûtés, ils m'ont fait rire plus d'une fois. Les personnages, même secondaires, sont attachants : les lubies animalières du capitaine de police valent leur pesant de cacahuètes ! Le dessin de Gazzotti, qui succède avec succès à Warnant au cours du tome 3, est fabuleux, dans la lignée des Uderzo, Franquin et consorts. Avec quelques petits détails hilarants au second plan. Mais ne nous y trompons pas, l'aspect comique du dessin et des dialogues ne doit pas occulter le réel intérêt des enquêtes qui, elles, sont très sérieuses. Et ce mélange des genres s'amalgame de la meilleure des façons pour donner ce petit bijou de série. Incontournable. (j'ai lu les neuf premiers tomes) 17 / 20

28/12/2015 (modifier)