Fatale

Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)

Un polar fantastique signé par les auteurs de Criminal


Image Comics Les polars de Brubaker et Phillips

De nos jours, aux États-Unis. Lors des obsèques de son parrain, Nicolas Lash rencontre une mystérieuse jeune femme qui se fait appeler Jo. Intrigué par ses propos, surtout subjugué par sa beauté, il se laisse séduire. Or bien des hommes sont déjà tombés dans ses filets... Il ignore encore que celle qui le fascine tant traverse les années sans vieillir, cherchant à échapper à un monstrueux démon immortel. Texte : Editeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Octobre 2012
Statut histoire Une histoire par tome 5 tomes parus

Couverture de la série Fatale © Delcourt 2012
Les notes
Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)
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12/10/2012 | pol
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Volume 1 à 3. Au départ je pensais que Fatale mélangeait le polar noir des années 50 à l'univers de Lovecraft, mais dès le volume 2 le comics change d'époque pour nous emmener dans les coulisses sordides des studios hollywoodiens des années 70, tandis que le volume 3, recueil de plusieurs nouvelles, nous fait passer du western à la Seconde guerre Mondiale en passant par le Moyen-Âge français (ce dernier assez peu crédible historiquement, mais ça fait le boulot). Fatale est une histoire horrifique archi-classique réunissant tous les ingrédients du genre, pour ne pas dire les clichés. Secte satanique millénaire, livre très ancien à la langue inconnue, Nazis férus de sciences occultes, sacrifices rituels horribles afin de faire revenir des dieux anciens à tentacules, tout y passe. C'est clairement du déjà-vu, et sur 3 volumes on n'apprend pas grand-chose. La trame est au fond assez simple ; Joséphine, la femme "fatale", tente d'échapper à travers les époques à Bishop, chef d'un clan satanique. Avec son allure de Dahlia Noir, Jo, comme elle se fait souvent appeler, possède le pouvoir de charmer tous les hommes dans ses parages et leur fait faire tout ce qu'elle souhaite, un véritable don pour rester en vie, et une malédiction car elle traîne avec elle une culpabilité de plus en plus lourde. Et c'est là que Fatale a sa carte à jouer. Oui, l'intrigue horrifique n'avance pas, et on se doute bien que les révélations à venir ne seront aucunement surprenantes. Mais c'est avant tout une histoire de personnages, d'hommes de tout genre qui ont le malheur de croiser la route de la femme fatale par excellence. Ces hommes-là ne sont pas des pions, mais bien des victimes, à la fois incapables de résister à Joséphine, et en même temps parfois conscients d'avoir abandonné femme et enfants pour la suivre, quand elle-même se débarrasse d'eux quand cela lui semble nécessaire, les laissant perdus et obsédés par la seule idée de la retrouver, en plus d'être traqués par des barjots sataniques. C'est dans cette capacité à rendre palpable la misère humaine qu'Ed Brubaker transforme une histoire pleine de clichés en comics très sympathique à lire, le tout sublimé par le trait de Sean Phillips qui semble encore une fois au diapason avec la plume de l'auteur. Certes, ce n'est pas original du tout, mais dans un genre où les personnages sont généralement génériques et transparents, Fatale a des personnages forts qui font passer une intrigue peu inspirée en simple toile de fond horrifique. Personnellement, j'attends la suite !

13/09/2013 (modifier)