Furari

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Une découverte de Edo (l'ancien Tokyo) au début du XIXe siècle en suivant les pérégrinations d'un homme qui cherche à cartographier la ville...


1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Ecritures Kodansha Le Japon historique Seinen Taniguchi

Furari pourrait se traduire par « au hasard », « au gré du vent »… Tout comme dans L’Homme qui marche, mais avec pour cadre un Japon ancien aujourd’hui disparu, Jirô Taniguchi entraîne son lecteur dans les longues et tranquilles déambulations d’un cinquantenaire dont le nom n’est pas donné mais que tout Japonais devine être Tadataka Inô, célèbre géomètre et cartographe qui, au début du XIXe siècle, établit la première carte du Japon en utilisant des techniques et instruments de mesure modernes. Au hasard de ses intuitions et de son inextinguible curiosité, cet attachant et pittoresque personnage nous initie à la découverte des différents quartiers d’Edo, l’ancien Tôkyô, et de ses mille petits plaisirs. Retiré du monde des affaires mais fidèle à ses réflexes, il arpente, mesure, prend des notes, dessine, tout en laissant libre cours à son goût pour la poésie et à son inépuisable capacité d’émerveillement.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Février 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Furari © Casterman 2012
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
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04/04/2012 | PAco
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Par Ro
Note: 3/5
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Après la lecture de la première moitié de cet album, j'étais prêt à le considérer comme Franchement Bien et en conseiller fortement l'achat. Adepte des récits à la fois contemplatifs, émotifs et instructifs de Jiro Taniguchi tels que Le Gourmet solitaire ou L'Orme du Caucase, j'étais en plus ravi de cette plongée dans la ville d'Edo aux alentours de 1800. Le ton y est beaucoup plus léger et plaisant à lire qu'Au Temps de Botchan, se déroulant dans la même ville mais un siècle plus tard. J'ai grandement apprécié comment l'auteur lui redonnait vie avec soin et amour, offrant une visite de l'intérieur entrecoupées de beaux paysages mais aussi de moments de vie quotidienne. J'y étais vraiment plongé. D'autant plus que Taniguchi y fait de nombreuses références culturelles mais aussi quelques clins d’œil graphiques aux estampes Ukiyo-e de l'époque d'Hiroshige. C'est beau, c'est intéressant et j'ai été touché par l'émotion qui passait. Cependant, il y a quelques défauts. Tout d'abord, il y a le fait que les chapitres courts sont assez répétitifs et qu'hormis un fil rouge narratif sur la maturation d'un projet de voyage permettant de joindre la passion de géomètre du héros à sa passion d'astronomie, il ne se passe pas grand chose. Ensuite, une bonne moitié des histoires mettent en scène des animaux rencontrés par le héros et le récit part en divagations où ce dernier s'imagine voir par les yeux de l'animal et voyager avec lui dans, sous et au-dessus d'Edo. Ces passages sont visuellement intéressants mais il s'en dégage une naïveté un peu mièvre, alourdie par une certaine facilité et répétitivité du procédé. Bref, autant j'étais complètement sous le charme à la moitié de l'album autant mon enthousiasme est un peu retombé au cours de la seconde moitié. Je conseille néanmoins sans aucune hésitation cette lecture aux amateurs d'Histoire et plus particulièrement de la vie dans la capitale japonaise au tout début du 19e siècle.

24/01/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Le Taniguchi nouveau est arrivé et il a perdu de sa saveur d’antan. Suivre les déambulations d’un homme qui s’émerveille pour tout même si c’est à l’époque des Shogun (petite nouveauté) ne me fait plus d’effet. Taniguchi a usé sa corde. A force de la tendre, elle se casse. C’est une œuvre contemplative qui se veut poétique et proche de la nature. Point d’action mais du repos pour retrouver une sérénité de l’âme. Furari est un récit typiquement ennuyeux. Les dessins sont par moment magnifiques à l’image de ces cerisiers japonais en fleur. Cela ne suffit pas à faire mon bonheur. C’est que je suis devenu un peu plus exigeant.

21/11/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Par esprit de complétion de l'oeuvre de Taniguchi, j'ai ouvert cet album, malgré les a priori négatifs. J'ai presque eu l'impression de perdre mon temps. En effet rarement un de ses album aura été aussi vide. On pourrait rapprocher celui-ci de L'Homme qui marche, même si le personnage principal a une lubie, le fait de compter ses pas, qui l'amène à pas mal se promener. On le suit, mais du coup c'est assez nettement ennuyeux, le côté contemplatif est atténué par des discussions parfois sans intérêt. Bien sûr, certaines rencontres (avec un poète, ou... une libellule) sont sympathiques, mais ça ne suffit pas pour avoir de l'empathie pour le récit. Graphiquement c'est assez joli, mais un cran en-dessous d'autres oeuvres du même auteur. Un Taniguchi mineur. Peut-être même son récit le plus faible.

27/01/2013 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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A défaut de tongs Taniguchi cette fois-ci dans les bottes ! Moi qui suis plutôt fan de son travail, j'ai trouvé ce oneshot ennuyeux et sans réel intérêt pour l'occidental que je suis. Bon d’accord, on découvre le Edo (Tokyo) du début du XIXe siècle en suivant les flâneries de ce géomètre qui compte ses pas à travers la ville... mais bon... de là à nous passionner pour sa lubie... Car cet album est composé autour des déambulations de ce personnage, qui de quartiers en quartiers, de rencontres en rencontres, tant humaines qu'animales, arpente la ville pour parvenir à la cartographier. Sauf que le Taniguchi que j'apprécie parvient d'habitude à m'embarquer dans ses rêveries, ses contemplations grâce à une trame solide et une narration qui sait nous prendre par la main pour partager son ressenti. Ici, rien de tout cela. J'ai même trouvé cela assez artificiel, un peu comme un catalogue des quartiers et métiers d’antan. Heureusement, les quelques passages un peu oniriques où il voit la ville à travers le regard d'animaux est amusante. Dommage, car du côté du dessin, Taniguchi est toujours aussi efficace et soigné, et certaines planches sont toujours aussi magnifiques. Du coup, c'est pour moi une réelle déception, et je ne saurai conseiller cet album qu'aux amateurs d'histoire nippone qui cherche à replonger dans ce japon ancien. Pour les autres, je conseille plutôt de se replonger dans les autres chefs d’œuvres qu'il a pu produire antérieurement.

04/04/2012 (modifier)