Surcouf

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Biographie romancée du célèbre corsaire...


1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Pirates

Fin du 18e siècle. La Révolution est en marche. Mais l'Angleterre est maîtresse des mers. Le roi de France a recours à des armateurs privés qui offrent à des aventuriers la possibilité de s'enrichir sur le dos de l'ennemi. Ainsi est créée la course en mer. Un acte officiel, la « lettre de marque », en fixe le cadre légal. Les corsaires ne sont pas des pirates : ils ne peuvent attaquer que des bateaux en guerre avec leur pays, ou transportant des marchandises ennemies. Or, tandis que la guerre navale se déchaîne, un jeune homme s'apprête à quitter Saint-Malo. Il deviendra un héros de légende… La terreur des océans et de l'Angleterre… Un symbole de courage, d'audace et d'aventure, dont le nom claque comme une voile au vent… Surcouf ! Le Tigre des Mers ! Le futur « roi des corsaires » ! Et voici qu'un mystérieux journaliste du Times, alors naissant, se lance sur ses traces…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Février 2012
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Surcouf © Guymic 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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01/03/2012 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, autant le dire tout de suite, c'est un peu à l'arrache que je passe à trois étoiles (ma note réelle serait 2,5/5), car je suis sorti déçu de la lecture de ces trois tomes. Je lirai peut-être le dernier quand il sortira, mais je n'en attends pas grand chose, tant les défauts qui plombent cette série me semblent nombreux. D'abord, si j'ai lu pas mal de bouquins sur la course et la piraterie (qu'il ne faut pas confondre, certes), c'est plutôt les siècles précédents qui m'ont intéressé. Toujours est-il que ce sujet pouvait m'accrocher. Les auteurs ont choisi de ne pas trop dénaturer la réalité historique. Mais leur approche est trop souvent didactique, lourde, redondante, on retrouve là par endroits un côté "vieille bd historique" qui peine à maintenir l'attention du lecteur (et la présence parmi les scénaristes d'un descendant de Surcouf a dû jouer dans ce côté hagiographique maladroit): le souffle épique s'épuise. Par ailleurs, la touche personnelle, romanesque, des auteurs, en la personne de l'Anglais Jonas Wiggs, espion/journaliste, est à la fois inutile et peu crédible ! De plus, je ne vois pas ce qu'il apporte au récit, mis à part des scènes et dialogues maladroits. Enfin, je ne suis pas convaincu par le dessin. Correct pour les navires, je ne le trouve pas bon pour les personnages (en particulier les visages, aux traits souvent effacés). Bref, une série que les amateurs peuvent emprunter, éventuellement...

26/03/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Honnêtement, je m'attendais à quelque chose de plus grandiose, car la vie aventureuse et extraordinaire de Robert Surcouf avait un potentiel inouï pour des auteurs de BD. J'ai souvent vu sa statue à Saint-Malo, et je souhaitais avoir une Bd moderne un jour sur ce personnage hors du commun... A quoi ça tient alors cet intérêt en demi-teinte ? pas si évident à expliquer... Le fond historique est authentique, je connais assez bien le bonhomme, donc ça reprend à peu près tous les grands épisodes de sa brillante carrière de marin et de corsaire intrépide, y compris ses coups les plus audacieux, et aussi les plus inattendus : Surcouf fut bien négrier en 1793 pour les planteurs de l'Ile Bourbon (et non l'Ile de France comme il est dit ici), avant de se lancer 2 ans plus tard dans la guerre de course contre les Anglais dans l'Océan Indien. Il est probable que certains épisodes soient romancés pour s'adapter au format BD et aussi pour magnifier le héros malouin, mais ça ne gâte rien. C'est sans doute le dessin qui me gêne un peu, je le trouve assez limite par endroits, trop hâtif ou mal foutu, pas toujours joli surtout sur les visages qui sont souvent rageurs ou grimaçants, y compris celui de Surcouf qui en tant que personnage principal, devrait avoir toujours un visage identique. En fait, le trait de Guy Michel est irrégulier, car sur certaines cases, et même sur certains gros plans, il peut être bon. En tout cas, il a quand même accompli des progrès depuis Aquilon, c'est clair ! Quant aux navires, cette partie-là est sans doute effectuée avec l'aide d'un autre dessinateur, mais le résultat est très bon ; ils ne sont pas aussi précis que ceux de Bourgeon, mais bien rendus tout de même.. La mise en page dynamique avec ses double-pages, des pleine-pages saisissantes et de nombreuses scènes muettes d'abordages assez sanglantes, rattrapent l'autre détail qui froisse : le personnage de Jonas Wiggs, faux négociant, faux espion, faux journaliste, vrai ami ?... en fait on ne sait pas très bien ce qu'il fait, et je trouve ce personnage complètement sabordé par les auteurs ; son attitude n'est pas crédible, car dans cette guerre entre la France et l'Angleterre, quand un espion a l'opportunité comme il a ici de tuer Surcouf au moins 10 fois, il le fait, accomplissant froidement sa mission.. Au lieu de ça, les auteurs restent vagues sur ses motivations, et je trouve ça un peu ridicule. C'est dommage car ce personnage fictif introduit dans ce fond historique réaliste aurait pu être cent fois mieux utilisé. Il y a aussi la facilité des agents anglais à se transporter très rapidement (on est entre la fin du XVIIIème et le début du XIXème) en des lieux infestés de gardes, de soldats dans des ports ultra surveillés par les Français..mais bon ça à la rigueur , je passe, ça arrive dans plein d'autres Bd.. Je vais donc attendre le dernier tome pour avoir une vue globale, mais en l'état, cette série est très rythmée et bien documentée, elle n'est pas désagréable à lire, sans être véritablement palpitante, elle est sincère, la matière est là, elle est plutôt bien saisie, et il y a un petit souffle épique, mais je persiste à penser que ce grand héros français méritait un dessin beaucoup plus léché et un traitement beaucoup plus costaud.

01/09/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Ils sont nombreux ces capitaines corsaires, marins et pirates à avoir contribué aux succès militaires maritimes de la France, les Jean Bart et autres Jeanne de Clisson. Mais d’entre tous, Robert Surcouf est sans nul doute celui qui est le plus rentré dans l’imaginaire collectif. L’occasion pour Arnaud Delalande et Erick Surcouf (un descendant dudit Robert apparemment) de nous parler un peu plus de ce célèbre aventurier, Surcouf pour la véracité historique et Delalande pour la partie romancée j’imagine. Alors je préfère le dire direct, le récit ne m’a pas emballé plus que ça. La vie de cet homme fût suffisamment riche en aventures et exploits héroïques, pour permettre aux auteurs de proposer un récit en conséquence avec rebondissements et imprévus, du tragique et du drame, mais quelques petites entorses sur la partie historique peuvent se faire pour rajouter un poil de fiction. Mais rien de tout ça, les auteurs s’en tiennent à un scénario très carré, très linéaire, une biographie romancée que j’ai trouvé intéressante au début mais qui au bout d’un moment m’a ennuyée. Après toute la partie enfance et adolescence du héros où les auteurs ne manquent pas de lui dresser un portrait élogieux, où l’on sent déjà le héros en herbe, on poursuit avec ses successives prises de guerre sur la flotte de l’Union Jack, celle du Triton, du Kent, ainsi que les courses poursuites, les ruses pour échapper à l’armada de la perfide Albion… C’est sympa mais moi je m’ennuie. Faut dire aussi que les dialogues n’aident pas avec des phrases du genre « la mer ça vous change un homme » et autres fadaises aussi plates qu’une mer calme. Alors pour être honnête il y a bien une part de fiction avec l’introduction de cet espion anglais et narrateur du récit, personnage inventé de toute pièce et qui s’introduit dans le cercle d’intimes de Surcouf. J’hésite à en parler car j’ai trouvé ce personnage catastrophique, mal introduit et absolument pas crédible dans son rôle. Genre ce type est décrit comme le top du top des espions de sa majesté mais il parle français avec un accent british, lorsqu’un français le questionne il a toujours du retard à l’allumage et entrecoupe ses réponses de « euuuh », et si certains doutent de son identité au début ils passent vite à autre chose par la magie du scénario bidon. Dès le début sa mission est claire : se renseigner sur cet homme qui terrorise les eaux anglaises, l’approcher et le liquider. Par une incroyable série d’invraisemblances et de coups de pouce des scénaristes, les deux premiers points sont remplis, mais lorsqu’il s’agit de le suriner, notre espion préfère renoncer pour des raisons grotesques et que personnellement je n’ai pas trouvé crédibles. Voilà qui est dit. Je n’ai guère été emballé non plus sur le dessin du tome 1 que j’ai trouvé précipité comme par exemple les personnages au second plan qui souvent n’ont pas de visage, les décors sont parfois bâclés, hachurés ou à peine esquissés. Et puis surtout, si on parvient à reconnaître au premier coup d’œil la plupart des personnages, il n’en est pas de même pour le héros qui est parfois différent d’une case à l’autre. Je l’ai parfois confondu avec son frère Nicolas. De plus je n’aime guère la façon dont il est dessiné, il a un regard de psychopathe vraiment malsain. Il y a parfois des fautes techniques assez inquiétantes comme un marin qui tient son coutelas bien droit alors que son poignet est de travers… c’est un peu gênant de voir ça. On voit néanmoins une nette amélioration sur le tome 2. Mais une amélioration fugace car je trouve que le tome 3 retombe dans les travers du premier. Cependant sur les trois albums quand il s’agit de dessiner des navires le dessinateur se décide à envoyer l’armada, il y a quelques dessins en pleine page qui sont à couper le souffle. En conclusion, une série sympathique mais avec un scénario qui manque de houle et un dessin en demi-teinte qui n’a pas su éveiller ma fibre exploratrice.

03/08/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Arnaud Delalande commence à se faire un nom dans la BD historique ; après les très réussis (mais trop méconnus) Codex Sinaïticus et Le Dernier Cathare, voilà qu'il s'attaque à une belle figure de l'histoire maritime française, Robert Surcouf, corsaire des années 1790 à 1820. Avec l'aide d'Erick Surcouf, descendant de l'illustre capitaine, lui-même aventurier et chercheur de trésors engloutis, il nous livre sa version de l'histoire. Sans concession, le jeune Robert est présenté comme un adolescent très tôt attiré par la mer, les grands espaces, l'aventure... Prêt à tout pour partir, il s'embarque même sur des négriers. Mais attention hein, quand le navire menace de s'échouer après une tempête, il délivre le bois d'ébène ! Son courage, sa valeur et sa loyauté lui valent de devenir à 22 ans seulement capitaine de son propre navire, destiné à faire la course, c'est à dire à attaquer les navires ennemis de la France ou transportant des biens appartenant à ce même ennemi, qui se trouvait alors être l'Angleterre. Le premier tome nous présente les jeunes années de la future terreur des mers, ainsi que celui qui se fait raconter son histoire, un mystérieux journaliste du Times... Le deuxième nous amène sur les pas du corsaire, qui réussit à déjouer nombre de pièges tendus par les Anglais, ou à mener des campagnes victorieuses. En contrepoint, le récit du fameux journaliste, ce qui donne un point de vue extérieur puis intérieur. C'est enlevé, il se passe plein de choses nous montrant l'ascension fulgurante, c'est raconté de façon visiblement assez fidèle à l'histoire véritable (pour peu que les témoignages d'époque soient dignes de foi). Si je suis plutôt fan du trait de Guy Michel sur Le Sang du Dragon, l'écart qualitatif est ici assez grand, du moins sur le premier tome. Les planches ne me semblent pas cleanées, ça manque de netteté par moments, même si certaines cases sont franchement chouettes. Je ne sais pas quelle est la part de Steven Cabrol, son assistant, dans les planches, mais un peu plus de maîtrise serait la bienvenue. Un défaut qui m'a sauté aux yeux est l'absence de cou sur certains personnages. C'est franchement dérangeant. Dans le deuxième tome ce défaut est bien corrigé, et je note un certain progrès, notamment sur les designs de navires. En résumé, une nouvelle série historique plutôt intéressante et bien construite, malheureusement un peu desservie par son dessin inégal.

01/03/2012 (MAJ le 08/02/2013) (modifier)