Le Journal de mon père (Chichi no koyomi)

Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 43 avis)

2001 : Prix du jury œcuménique de la bande dessinée (pour les 3 tomes). À la mort de son père, un homme retourne dans son village natal, où il n'est pas allé depuis 15 ans, et se souvient de son enfance.


Ecritures Enfance(s) Les meilleurs mangas courts Mon père, cet inconnu Prix oecuménique Seinen Shogakukan Taniguchi

Yoichi Yamashita reçoit la nouvelle de la mort de son père et se rend, presque à contrecoeur, à ses obsèques. Cela faisait 15 ans qu'il n'avait pas vu son père, et qu'il n'était pas retourné dans le village de son enfance. Arrivé à Tottori, Yoichi retrouve sa famille. Avec eux, lors de la veillée funèbre, il évoque des souvenirs d'enfance. Yoichi n'a jamais pardonné à son père sa séparation avec sa mère, mais s'aperçoit qu'il s'en veut aussi beaucoup à lui-même pour l'attitude qu'il a eu vis-à-vis de son père pendant toutes ses années. En discutant avec son oncle et sa soeur, il va réussir à mieux comprendre ce qui est arrivé, ce qu'il a ressenti, et à faire la paix avec son passé.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1999
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Le Journal de mon père © Casterman 1999
Les notes
Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 43 avis)
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08/07/2002 | Cassidy
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Par Erik
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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BD en noir et blanc réalisé par Jiro Taniguchi que j’ai découvert grâce à ma lecture de Quartier lointain. Quelle ne fut pas ma stupéfaction devant la découverte de ce second chef d’œuvre ! Yoichi Yamashit travaille à Tokyo. Apprenant la mort de son père, il revient après une très longue absence à Tottori, la ville qui l'a vu grandir. Au cours d'une veillée funèbre, le passé des années 50 et 60 resurgit : l'incendie qui a ravagé la ville et la maison familiale, le dur labeur pour la reconstruction, le divorce de ses parents, ses souffrances d'enfant... Lors de cette veillée, chaque membre de la famille apporte un éclairage nouveau sur la personnalité de ce père que Yoichi tenait jusque-là pour responsable du désastre familial. Le fils réalise finalement, mais trop tard, qu'il a sans doute été le seul responsable de leur douloureuse incompréhension. J’aime le style de l’auteur, la profondeur de ses personnages sensibles et touchant. On vit intensément dans la peau du personnage central tout en découvrant les traditions japonaises. C’est du grand art ! Sublime dans tous les sens du terme ! Même le trait du dessin permet de décalquer les émotions ressenties par les personnages. Jamais encore une BD ne m’avait laissé échapper quelques larmes.:((Cela renvoi incontestablement à des moments de vie que nous pourrions personnellement vivre. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.75/5

14/02/2007 (MAJ le 29/04/2008) (modifier)
Par xenofab00
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

J’ai longtemps repoussé la lecture du Journal de mon Père, principalement de peur d’être déçu et de me retrouver devant un sous-Quartier Lointain, une oeuvre de qualité donc, mais pompé sur la pièce maîtresse du maître et inférieure en tout points. Et bien, force est de constater que je me suis pris une belle baffe dans la gueule, car malgré tout ce qu’elle pouvait laisser présager, cette oeuvre se démarque très nettement de l’autre avec brio. En commençant ma lecture, j’ai certes été immédiatement emporté par ce récit si bien narré, l’envie de résoudre les mystères de l’intrigues étant les plus forts, mais j’ai aussi eu très peur : Je retrouvais exactement les mêmes sensations que dans Quartier Lointain (le mystère de la disparition de la mère du personnage faisant sensiblement penser à celui du père du personnage principal dans QL), avec moins d’envergure dans le récit c’est vrai. Dès lors, j’ai tout de suite pensé que mes craintes étaient fondées, ce qui ne m’a pas empêché de continuer à lire la suite, car l’ensemble restait en outre de qualité et diablement accrocheur. Mais c’est en commençant la seconde partie de l’histoire que l’on comprend le vrai postulat du Journal de mon Père, excellant incroyablement dans un domaine différent de son petit frère : L’émotion (bien qu’elle soit présente dans les deux oeuvres). Ici, l’auteur raconte une histoire somme toute plus commune, plus réaliste, dans un récit emplis de pudeur et aux prétentions plus simples, mais néanmoins doté d’une complexité relationnelle fascinante. C’est peut-être en partie ce qui lui donne son charme, ce qui lui permet de toucher le lecteur avec plus d’aisance. Le Journal de mon Père, si il n’a pas la portée existentielle d’un Quartier Lointain, qui renvoyait à quelques questionnements intérieurs, est émotionnellement plus riche, et au final tout aussi profond, pour des raisons différentes. J’avoue avoir été totalement conquis, et je serais bien incapable de dire quelle oeuvre je préfère entre les deux sus-cités, mes préférés du maître. Une chose est sûre, le thème des relations entre parents et enfants reste celui où Tanigushi nous expose le mieux son talent exubérant.

31/03/2008 (MAJ le 31/03/2008) (modifier)