Les Aventures de Huckleberry Finn

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Adaptation de l’œuvre de Mark Twain


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Auteurs italiens Format à l’italienne Linus Mark Twain Péchés de jeunesse [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA

Après avoir vécu de nombreuses aventures avec Tom Sawyer, Huckleberry Finn s'est constitué un petit pécule qui attire l'attention de son père, une brute avinée. Huck s'enfuit pour éviter le pire, et son chemin croise celui de Jim, esclave en fuite. Tous deux vont descendre le Mississipi du XIXe siècle et leur histoire est un hymne à la liberté. Mattotti réécrit l'une des plus grandes œuvres de la littérature américaine. Textes de l'Editeur

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Octobre 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Aventures de Huckleberry Finn © Gallimard 2011
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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17/11/2011 | Pierig
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'aime bien Huckleberry Finn, que je trouve plus sympathique et intéressant que Tom Sawyer. Je prends beaucoup de plaisir chaque fois que je lis ses aventures. Ce fut un peu le cas ici, le scénario étant une fidèle adaptation au livre. Je trouve toutefois que le résultat est moyen et c'est à cause du dessin. Je reconnais que ce dessin a des qualités, avec des couleurs très belles, mais je n'aime pas comment le dessinateur dessine les personnages. En fait, ce sont surtout les mouvements des personnages que je n'aime pas. Je ne sais pas comment décrire ce que j'ai ressenti, mais la manière dont bougent les personnages est moche et a gâché mon plaisir.

17/04/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Pourquoi aime-t-on une bande dessinée ? Par quelle alchimie son charme vénéneux nous pénètre-t-il jusqu’aux tréfonds de l’âme au point de nous laisser transis, charmés, subjugués ? Vaste question… Pour répondre, je partirai d’un exemple concret : le « Huckleberry Finn » de Mattotti. Voilà ! Comment dire… Voilà exactement… (Pourquoi j’ai choisi cette bd, moi…) Non, parce que franchement, cet album, il sent un peu le dessous de bras, hein. Il date de 78, me direz-vous. C’est un fait mais ce trait a une gueule incroyable ! Je le trouve même résolument moderne. Bon, un bête exemple : une case illustre Jim se cachant le visage de la main. Comptons les phalanges ensemble et nous découvrirons que l’auriculaire en compte… oulahhh… ah oui, tant que ça… en plus y a une phalange pliée et allongée à outrance. C’est mal dessiné, me direz-vous. Et bien, non, justement ! C’est faussé, déformé, mais la composition est excellente. Le dessin de Mattotti est d’une incroyable spontanéité, c’est jeté, vif, brouillon… indiscutablement vivant et expressif. Chaque planche semble avoir été touchée par la grâce divine. Non qu’elles soient magnifiques mais elles auraient pu être franchement moches s’il n’y avait eu ce quelque chose d’indéfinissable que l’on appelle charme pour me laisser sur le cul. Et que dire alors de la colorisation ? Toujours elle met en valeur le trait, tout en dégageant un halo de chaleur, de torpeur en parfaite adéquation avec le sujet. L’histoire, elle, est sans surprise. Les péripéties s’enchainent telles des bicyclettes sur un trottoir hollandais. Les personnages sont attachants dans ce mélange de ruse et de naïveté cher au genre. L’exotisme est au rendez-vous. J’ai donc trouvé l’univers que j’espérais. A l’image du Mississipi, cette histoire est tout sauf un long fleuve tranquille. Les personnages coulent au rythme du fleuve, avec ses crues et ses décrues, s’écartant constamment du thème central (pour peu qu’il y en ait un) tout en conservant la même direction… … En résumé : je ne sais pas pourquoi j’aime cet album. Ce qui est sûr, c’est que je lui trouve une gueule manifeste et que l’histoire qui m’est proposée m'a diverti quand bien même elle ne m'a pas surpris.

16/02/2012 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Pierig

Voici une œuvre de jeunesse de Lorenzo Mattotti. Initialement publiée en Italie en 1978, Gallimard propose enfin une édition traduite en français. Bien loin de ses oeuvres "pastellisées", Mattotti présente un trait épais, rond et délié, voire charbonneux par moment. La colorisation (faite spécialement pour cette édition par Céline Puthier) met bien en valeur ce trait plus caricatural et déformé. Quant au récit, il reprend dans les grandes lignes le roman de Mark Twain. Des coupes inévitables ont dû être faites mais cela ne s’en ressent pas à la lecture. L’ensemble reste cohérent et proche de l’atmosphère du récit originel. Le récit commence par la rencontre de Huck avec Jim sur une île au milieu du Mississipi. Chacun essaye de se faire oublier : Huck pour fuir l’autorité d’un père marginal, violent et qui en veut à son argent ; Jim parce qu’il a eu vent que Miss Watson allait le vendre pour travailler dans les plantations du sud. C’est le point de départ de leur échappée en radeau descendant le grand fleuve. Echappée qui sera bien sûr mouvementée avec des rencontres hautes en couleurs et pas toujours heureuses. Un bel album au format à l’italienne qui permet de revisiter ce livre de Mark Twain et de découvrir un Mattotti jeune mais pas dénué de talent.

17/11/2011 (modifier)