Elmer et moi

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Le parcours artistique et sentimental d'un ventrilogue avant et pendant la seconde guerre mondiale


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Allemagne Circus Nazisme et Seconde Guerre Mondiale, vus par les Allemands Pantins & Marionnettes

Berlin, septembre 1929. Chère Kate, Elmer et moi c'est une longue histoire. Une histoire d'amour? Pourrais-tu demander ironiquement. Peut-être... je ne sais pas. Mais Elmer c'est un peu mon fils... le fils qu'on aurait pu avoir toi et moi... Cela ne doit pas te plaire que j'écrive ça, toi qui a toujours trouvé Elmer hideux, cynique et cruel. Mais tu ne dois pas lui en vouloir, car Elmer n'est qu'une poupée après tout une marionnette... c'est mon Pinocchio à moi... avec une sale gueule et un langage de cochon. Mais derrière la façade, derrière le masque Elmer, il y a moi: Nigel Kimberley. Elmer m'a donné le courage d'exister... de me battre... il m'a permis de devenir ce que je suis... d'échapper à la misère. Sans lui je ne serais rien... rien qu'un prestidigitateur minable... un ringard. Et je t aurais perdu, tu serais partie avec ce gros porc d'Otto Trutz... Je ne tiens pas à te perdre Kate. Comprends moi, Elmer c'est moi... et si tu m'aimes, tu dois l'aimer un peu lui aussi. Ton Nigel.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1988
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Elmer et moi © Glénat 1988
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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01/07/2002 | okilebo
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L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai vraiment découvert cette Bd dans Circus récemment, par le premier récit qui est publié à partir du n°115 en 1987, pas loin avant la fin de cette revue qui cessera fin 89. C'est une histoire singulière qui raconte le parcours d'un loser qui se refait puis qui connait des hauts et des bas, aussi bien professionnellement que sentimentalement. La conduite du récit est bonne, ça ressemble un peu à un roman graphique parce que la narration prend son temps, ça traine un peu, surtout au début où on suit l'errance de Nigel de night-club en cabaret divers, sans compter sa relation chaotique avec son amie Kate, en bref, il ne se passe pas grand chose, les péripéties sont loin d'être celles d'une Bd policière remuante ou à suspense, et d'ailleurs il est très difficile de classer cette bande dans un genre précis tant elle brasse différents éléments et utilise des codes communs à plusieurs genres. Je la verrais bien en inclassable. En gros, mon sentiment final est hésitant car la bande ne m'a pas tellement passionné, mais en même temps elle ne m'a pas rebuté non plus, tout au plus elle m'a intrigué et je voulais en connaitre la fin. Ce qui m'a intéressé aussi, c'est le dessin de Benn qui s'écarte bien loin du style caricatural de Mic Mac Adam et qui avait déjà franchi un tournant avec Monsieur Cauchemar, ici il adopte une sorte de graphisme semi-réaliste très plaisant avec des couleurs douces. Un curieux récit, plutôt atypique en cette fin d'années 80.

12/04/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'aime vraiment le dessin de Benn et c'est encore mieux en noir et blanc ! Malheureusement, il n'est pas aussi bon scénariste que dessinateur. Cette série n'est pas mauvaise, c'est juste que je ne la trouve pas très passionnante. J'aimais au début suivre le parcours de cet artiste de music-hall raté, mais malheureusement je ne le trouve pas très attachant et de plus j'ai eu l'impression que l'auteur improvisait son scénario. En effet, il n'a pas de fil conducteur et même s'il y a eu plusieurs péripéties au fil des deux tomes, à la fin j'ai eu l'impression qu'il ne s'était pas passé grand chose. Et la fin est un peu expédiée.

30/08/2014 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

J’en ai lu l’intégrale, éditée en 2005. Curieuse série. Pas de héros à proprement parler ; une sorte de « perdant » dans une chronique douce-amère où –à vrai dire- il ne se passe pas grand chose. Elmer ?… c’est quand même une sorte d’OVNI, au postulat qui fait fi des conventions, assez touchant et qui fait la part belle à l’humanisme. Benn signe ici une histoire très personnelle, dont le dessin (en noir et blanc) et la mise en page concordent bien avec le sujet traité. Un bon tome, assez « lourd » quand même, et aux 94 pages qui m’ont intéressé ; mais pas à m’en faire grandement apprécier.

06/01/2008 (modifier)
Par Sagera
Note: 3/5

Pas mal du tout ! Voila une bd qui mérite d'être redécouverte. C'est exactement ce que j'ai fait, grâce à l'intégrale très soignée qui est sortie il y a quelques semaines. J'aime bien le dessin de Benn. Très clair et maîtrisé, il illustre avec force de détail et sur la base d'une documentation solide, le cadre dans lequel évoluent les personnages. L'histoire quant à elle, est originale. Elle m'a laissé un peu sur ma fin, mais globalement, elle sait garder l'attention en alerte. Bémol ? Quoi que le noir et blanc de l'intégrale mette en valeur le travail de Benn, je pense qu'avec une mise en couleur très soignée, l'ensemble aurait été vraiment plaisant sur le plan esthétique. Mais je crois que ce n'était pas trop l'intérêt de Dargaud, d'investir sur cette dimension. Ne bénéficiant pas d'une réputation très solide, cette bd, a surtout été rééditée pour les initiés ou les collectionneurs. Il n'y a qu'à voir le soin avec lequel l'album a été conçu, pour s'en convaincre.

10/04/2005 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5

André Benn nous présente, ici, une série très "adulte" tout en intelligence et en finesse. Le scénario nous parle d'un ventrilogue paumé mais très attachant. Un réçit qui nous fait voyager dans le monde du spectacle et du music-hall. Un univers cruel où l'hypocrisie et opportunisme sont monnaie courante et qui malheureusement sont toujours d'actualité. Tout en finesse, le dessin de Benn met très bien en valeur le récit. Elmer et Moi est un one-shot en deux parties qui merite vraiment que l'on s'y interesse. A conseiller !

01/07/2002 (modifier)