Le Chanteur sans nom

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

L'édifiante histoire vraie d'un chanteur d'avant-guerre.


Biographies Ecole Estienne Paris Musique

Vedette de la chanson des années 30 et 40, le Chanteur sans nom, alias Roland Avellis, chantait masqué d’un loup sur le visage. Ami de Charles Aznavour, bouffon et comptable d’Édith Piaf, toxicomane notoire, cleptomane débonnaire et attachant, le Chanteur sans Nom eut 1000 vies... .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Février 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Chanteur sans nom © Glénat 2011
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
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15/08/2011 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Tombé un peu par hasard sur cet album, j'avoue avoir passé un chouette petit moment de lecture. Je pensais qu'il s'agissait d'une gentille fable sur un chanteur inventé par le scénariste, et au fil de ma lecture je me suis rendu compte qu'il n'en était rien, que ce fameux chanteur sans nom a réellement existé, qu'il a côtoyé -et de très près- Charles Aznavour, Edith Piaf et Marcel Cerdan, entre autres... En fait nous suivons l'enquête d'un jeune homme, alter ego d'Arnaud le Gouëfflec, qui trouve en rangeant des effets personnels dans une maison de retraite quelques affaires de ce fameux chanteur sans nom. de fil en aiguille, par le jeu des relations, il va remonter le fil de son histoire, jusqu'à sa fille, qui était justement en train d'écrire un livre sur lui. L'enquête révèle un véritable phénomène musical : Roland Avellis, petit télégraphiste, a toujours aimé les chansons ; peu à peu il se produit dans les cabarets, puis à la radio, en utilisant ce curieux pseudonyme et se cachant derrière un loup noir. Il était capable de chanter, et à la perfection, les succès du moment, c'était un vrai juke-box humain. Mais exploité par les maisons de disque (curieusement peu évoquées dans l'album), doté d'une irresponsabilité et d'un manque de maturité terribles, il n'hésitait pas à ponctionner (mais toujours chichement) ses amis, à tromper sa famille. Mais il rendait les gens heureux, malgré tout, autour de lui, il avait cette capacité à les faire rire, par exemple. C'est pour cela que cet homme ordinaire, mais doté d'une voix extraordinaire, laissa de bons souvenirs à tous ceux qui l'ont connu. Tiens, notons que le personnage qui enquête ne dit pas un mot de tout l'album, laissant s'exprimer entièrement ses interlocuteurs. Une idée que j'ai trouvée bienvenue. Après Topless, c'est le second album de Le Gouëfflec et Balez, et une fois encore le dessinateur fait preuve d'une grande élégance pour illustrer la France de l'entre deux guerres et celle d'après. Naviguant entre plusieurs aspects du semi-réalisme, il nous propose un album coloré, joyeux et diversifié. Anecdote rigolote, son Chanteur sans nom m'a fait penser au "Spirit" de Will Eisner, physiquement parlant. Un chouette album, donc. Note : pour les curieux, on peut écouter deux chansons de Roland Avellis sur la page dédiée du site Glénat.

15/08/2011 (modifier)