Sherlock Holmes & le Necronomicon

Note: 1.75/5
(1.75/5 pour 4 avis)

À la suite de sa victoire sur Selymes dans Sherlock Holmes et les vampires de Londres, Sherlock Holmes a quitté Londres. Désormais, il est Thomas Sigerson et participe à une expédition scientifique en Antarctique. Il concrétise ainsi un vieux rêve. Se délivrer du passé n’est toutefois pas si simple et, pour le célèbre détective, il va ressurgir sous une forme inattendue. Les créatures de l’ombre sont légion et après les vampires, Sherlock Holmes affronte un autre ennemi, au visage à la fois familier et étranger.


1800 Ere Victorienne H. P. Lovecraft Londres Sherlock Holmes et cie

À la suite de sa victoire sur Selymes dans Sherlock Holmes et les vampires de Londres, Sherlock Holmes a quitté Londres. Désormais, il est Thomas Sigerson et participe à une expédition scientifique en Antarctique. Il concrétise ainsi un vieux rêve. Se délivrer du passé n’est toutefois pas si simple et, pour le célèbre détective, il va ressurgir sous une forme inattendue. Les créatures de l’ombre sont légion et après les vampires, Sherlock Holmes affronte un autre ennemi, au visage à la fois familier et étranger. Un nouveau combat s’engage où le savoir est la meilleure des armes. Mais il est des secrets dont les hommes devraient se garder. Et des livres dont les pages ne devraient jamais être tournées…

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Sherlock Holmes & le Necronomicon © Soleil 2011
Les notes
Note: 1.75/5
(1.75/5 pour 4 avis)
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10/08/2011 | Ro
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Depuis plusieurs années, Sylvain Cordurié croit avoir eu l'idée du siècle en annexant l'univers de Sherlock Holmes et celui de Lovecraft (et, plus généralement, du fantastique). Idée pourtant saugrenue dès le départ tant ces deux mythes littéraires sont opposés dans l'esprit et que confirme la lecture en constatant que même avec la meilleure volonté du monde (car je ne suis pas un puriste pour autant) la greffe ne prend tout simplement pas et ne réussit qu'à dénaturer à la fois Holmes et l'univers lovecraftien. C'est toutefois le célèbre détective qui en pâtit le plus. En fait, ce Sherlock Holmes à la sauce Cordurié n'a de Holmes que le patronyme (ce personnage étant rentré depuis longtemps dans le domaine public, on peut en faire hélas n'importe quoi). Dépouillé de ses capacités déductives hors-norme autant que de sa rationalité, dénaturé dans sa personnalité, voué à combattre désormais créatures fantastiques et vivre des aventures abracadabrantes auxquelles on a bien du mal à croire, ce Holmes de pacotille fait peine à voir. Pour ne rien arranger, les scénarios en eux-mêmes - qui à la limite pourraient se montrer plaisants et originaux, voir iconoclastes - sont banals, convenus, plein de clichés et d'effets faciles. En un mot : médiocres. Et dire que les albums de ce grand lifting raté n'arrêtent pas de s'accumuler pour former une saga pseudo-holmésienne aux allures de grand Barnum grand-guignolesque. Graphiquement, ça reste très correct mais sans personnalité. Mr Cordurié, l'inconditionnel de Sherlock Holmes (ou de Lovecraft) ne vous dit pas merci !

22/09/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Sherlock Holmes aura été mis à toutes les sauces dans cette collection 1800, le scénariste Cordurié aura tenté plusieurs approches dont certaines fonctionnent mieux que d'autres ; pour l'instant, et n'ayant pas lu Sherlock Holmes et les Voyageurs du Temps, je trouve que le scénario le plus réussi est Sherlock Holmes - Crime Alleys, c'est sans conteste l'épisode qui approche le mieux l'univers traditionnel de Holmes, celui auquel j'ai été habitué dès mon adolescence en dévorant les nouvelles de Conan Doyle en livre de poche. Pour cette version, je trouve que c'est raté, enfin ça ne me plait pas et ne me convient pas. Encore une fois, comme dans Sherlock Holmes et les Vampires de Londres dont ce récit est la continuité (tout en formant un récit indépendant), si on part du principe d'accepter le postulat du fantastique lovecraftien, cette histoire réservera sans doute quelques bons moments de lecture. Dans le cas contraire, on trouvera que c'est poussé trop loin pour un récit qui implique Holmes, dans un univers qui n'est pratiquement plus le sien. Moi je suis donc entre les deux, à demi-déçu par tant d'exagération, à demi-satisfait par un épisode qui avait pourtant bien commencé en partant sur des bases normales on va dire, dont un prologue accrocheur digne de certains films fantastiques modernes (j'ai remarqué cette tendance dans les autres titres de cette collection) ; c'est un prologue mystérieux, intrigant, idéal pour lancer une histoire de ce type. Sinon, pour le reste, c'est un peu comme Sherlock Holmes - Les Chroniques de Moriarty, on a droit à un déferlement de magie où Holmes n'est plus vraiment à sa place et où il est ballotté par un ennemi tout puissant et des forces démoniaques, l'affrontement final dantesque n'arrange rien. Le côté enquête minutieuse avec collecte d'indices est quasiment absent de ce récit, Holmes en est presque réduit à jouer les figurants de luxe, et le personnage du High Lord qui se retrouve affublé d'une gueule à la Mister Hyde sans que ça n'étonne personne, c'est vraiment grotesque... Bref, je ne reconnais plus mon Sherlock Holmes, ma vision classique du personnage mythique de la littérature anglaise.. Le dessin est excellent, le trait est toujours aussi ferme, avec des décors et personnages soignés ; certaines images sont magnifiques et saisissantes, telles certaines vues de rues nocturnes, ou celle du Crystal Palace... il n'y a que le scénario qui n'est pas à la hauteur.

14/08/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Là encore, le célèbre détective privée Sherlock Holmes a déjà donné lieu à de multiples séries et une vraie littérature. Il est alors toujours intéressant de voir comment est la vision de différents auteurs. Il est vrai que le récent film à succès sur le personnage a sérieusement modifié son image de gentleman. Ce nouveau diptyque ferait suite à un autre où il a affronté des vampires (Sherlock Holmes et les vampires de Londres). Oui, le registre est clairement celui du fantastique. Fini les énigmes qui étaient résolues grâce à l'intelligence du maître. Place à l'ésotérisme avec toute les facilités que cela procure au scénario ! Les auteurs vont se servir de la disparition de Sherlock Holmes dans le roman de Conan Doyle après sa lutte avec le professeur Moriarty dans les chutes de Reichenbach. Le dessin et la colorisation remplissent leur rôle mais ils n'ont pas d'âme. On regrettera sans doute ce déchaînement de forces occultes sans la moindre explication rationnelle. Personnellement, je suis plutôt adepte de la version de Luc Brunschwig à savoir Holmes. C'est nettement deux crans au-dessus.

10/02/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Sherlock Holmes et le Necronomicon se déroule à la suite de Sherlock Holmes et les vampires de Londres. Mais même si plusieurs références au diptyque précédent parsèment ce nouveau cycle, il s'agit bien d'une histoire indépendante et Soleil a fait le choix de l'éditer comme une série à part avec une nouvelle numérotation. J'apprécie les récits de Sherlock Holmes et j'ai toujours été fasciné par le mythe Lovecraftien. Voir associés le Nécronomicon et l'enquêteur de Baker Street attisait donc mon intérêt même si je restais méfiant. Et effectivement, j'ai été déçu car je n'ai rien retrouvé de ce que j'aimais dans l'un et l'autre de ces thèmes. Là où les récits de Sherlock Holmes brillent par leur intelligence réaliste et par les déductions impressionnantes de son héros, je n'ai trouvé ici qu'un récit où le fantastique est beaucoup trop présent et écrase toute l'intrigue sous un flot de facilités et d'invraisemblances. Sherlock Holmes n'y est qu'un pantin manipulé dont on ne retrouve la fameuse personnalité dans ce premier tome que par une misanthropie superficielle et une unique déduction facile sur la base d'indices trop évidents. Pour le reste, il est baladé par les événements et ne joue presque qu'un rôle de spectateur sans intérêt. Quant au mythe de Lovecraft, il se trouve relégué à une histoire de nécromancie et de sorciers sortis d'on ne sait où, le Nécronomicon ayant ici le rôle dévoyé d'un grimoire magique sans rien de la force et de l'angoisse indicible de la mythologie de Lovecraft. Malgré un graphisme de qualité et une narration correcte quoique pas toujours très claire, je me suis ennuyé à la lecture de la première moitié de ce diptyque. Cette enquête n'en est pas une mais une simple suite d’événements fantastiques faciles et sans charme et de personnages sans charisme. Je suis déçu.

10/08/2011 (modifier)