La Fleur dans l'atelier de Mondrian

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Une évocation sublime d'une figure majeure de l'art abstrait.


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Auteurs italiens Paris Peinture et tableaux en bande dessinée

À l’origine, il y avait cette même photo que Jean-Philippe Peyraud et Antonio Lapone avaient au-dessus de leur table à dessin. Celle d’une fleur en plastique dans l’atelier de Mondrian, seul rappel du végétal dans l’univers à la géométrie implacable du peintre. C’est l’histoire de cette fleur que les auteurs ont décidé d'imaginer pour raconter Mondrian, figure majeure de l’art abstrait, dont on connaît peu de choses, si ce n’est qu’il vivait au cœur du Montparnasse des années folles et qu’il était un inconditionnel de la danse de salon... La Fleur dans l'atelier de Mondrian est autant une évocation subtile de l'art abstrait qu'un magnifique album au format hors normes (enrichi de 40 pages d’études, de crayonnés et de story-board), servi par le graphisme élégant d’Antonio Lapone et le scénario d’une incroyable poésie de Jean-Philippe Peyraud.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Novembre 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Fleur dans l'atelier de Mondrian © Glénat 2017
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

02/10/2019 | Mac Arthur
Modifier


Par Benjie
Note: 2/5
L'avatar du posteur Benjie

J’ai acheté cet album surtout pour le dessin d’Antonio Lapone et un peu pour Mondrian. J’avais gardé un tellement bon souvenir de Greenwich Village. Le dessin est élégant, subtil, vif, plein de vie, en adéquation parfaite avec l’époque dans laquelle se déroule l’histoire (Les années 30). Et les couleurs ? Celles utilisées par Mondrian dans ses tableaux les plus célèbres ! Passé cette envie de me replonger dans un album dessiné par Lapone, j’ai eu un moindre plaisir à découvrir le scénario. L’intérêt c’est qu’on y découvre une vie intime de Mondrian, ses questions sur l’amour et l’attachement, la peur de s’engager auprès d’une femme… Si on cherche une biographie détaillée de cette figure majeure de l’art abstrait, on sera sans doute déçu. Si on se laisse porter par l’album, ça fonctionne… L’ensemble est léger, la lecture est agréable, mais il m’a manqué quelque chose… Plus d’art sans doute. Dommage, le grand format de l’album donne de l’ampleur au récit. On se sent comme dans un atelier d’artiste à haut plafond.

18/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Que voilà un bel objet. Oui, je l’avoue et même si ce n’est pas dans mes habitudes, j’ai acheté cet album avant toutes choses pour son traitement graphique. Je suis hypnotisé par le trait d’Antonio Lapone. J’aime ses personnages, j’aime son découpage, j’aime sa colorisation, j’aime son style atome. ‘tain, je passerais des heures à contempler béatement certaines cases, quitte à m’en exploser la rétine. Et je ne dois pas être le seul car si cet album est édité en un très grand format, ce n’est pas sans raison. Quant au sujet du livre, à savoir une évocation de Piet Mondrian, il m’intéressait beaucoup plus moyennement. Peintre néoplastique dont le tableau le plus connu (« Composition en rouge, jaune, bleu et noir ») passerait chez l’inculte pour une nouvelle gamme de déco pour meubles de cuisine Ikea, ce personnage est cependant digne d’attention. Et, soyons honnête, je suis assez sensible à ses peintures même si je n’y comprends pas grand-chose. Mais les auteurs ont l’intelligence de se centrer sur le personnage plutôt que sur son oeuvre. Et le talent de l’évoquer comme on peindrait un tableau : par petites touches qui s’accolent, s’imbriquent, se superposent pour nous offrir en définitive un portrait d’ensemble. Le découpage divise ce récit en de très courts chapitres unis par un fil narratif fugace, une liaison amoureuse à sens unique entre Mondrian et une jeune femme dont finalement on ne saura pas grand-chose. Et au travers de cette évocation, on découvre un personnage austère, semblant dépourvu d’émotions mais amoureux fou de la danse et de Paris, allergique au vert (d’une allergie absolue et maladive), passionné, habité même par une vision de la peinture qu’il était incapable de transmettre : un être fascinant en somme, mais totalement insaisissable. Le tableau est léger, aéré et l’album se lit d’ailleurs très vite. Je suis arrivé à la fin sans vraiment le réaliser (il n’y a pas de véritable conclusion à ce récit) mais je garde une agréable impression d’ensemble. J’en sais un peu plus sur ce personnage et, surtout, j’ai effectué un beau voyage graphique (qui se prolonge longuement dans les bonus de fin d’album car le récit tient dans un format classique de 48 pages quand le livre, lui, en contient 88). Si vous n’êtes sensibles ni à Mondrian et à son œuvre ni à Antonio Lapone et à son style, franchement je ne vois pas pourquoi vous liriez cet album… mais dans le cas contraire, voici un objet qui vaut bien plus qu’un simple regard distant.

02/10/2019 (modifier)