Reconquêtes

Note: 3.08/5
(3.08/5 pour 13 avis)

L'homme n'a-t-il appris à marcher que pour aller se battre ? L'histoire s'ouvre sur la conquête d'Urar par les Hittites, première étape d'une guerre sanglante. Urar appartenant aux souverains Marak, Kymris et Simissée, quiconque provoque leur colère voit se déchaîner la horde des vivants formée de la redoutable alliance entre leurs trois peuples scythes, guerriers nomades, ne vivant que pour avancer... et tuer !


Auteurs canadiens Avant 475 : Antiquité Proche et Moyen-Orient

L'homme n'a-t-il appris à marcher que pour aller se battre ? L'histoire s'ouvre sur la conquête d'Urar par les Hittites, première étape d'une guerre sanglante. Urar appartenant aux souverains Marak, Kymris et Simissée, quiconque provoque leur colère voit se déchaîner la horde des vivants formée de la redoutable alliance entre leurs trois peuples scythes, guerriers nomades, ne vivant que pour avancer... et tuer !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Mai 2011
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Reconquêtes © Le Lombard 2011
Les notes
Note: 3.08/5
(3.08/5 pour 13 avis)
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31/05/2011 | Miranda
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Par kanibal
Note: 3/5
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Voila une série que j'avais mis en standby car je n'avais pas apprécié les 2 premiers tomes , et là sur un coup de tête j'ai pris les 2 derniers . Et là surprise j'ai lu le tout d'une traite et je dois avouer que j'ai été plus qu'emballé par ce récit épique avec toutes ces guerrières Sarmates aux poitrines généreuses entre autre. J'ai aimé cette alliance des tribus Scythes contre l'empire Babylonien ou l'on sent que tout peut partir en éclat à tout moment , les sacrifices que doivent faire certains chefs pour la bonne cohésion des peuples Scythes. le coté fantasy m'avait plus que refroidi lors de ma première lecture , j'aurai quand même préféré un récit plus terre à terre plus encré dans la réalité même si le bestiaire fantastique est de toute beauté , surtout les BD antiques mettant en scène les peuples nomades de l'Asie Centrale ne sont pas légion. c'est la seule raison qui m'a empêché de mettre 4 Etoiles a ce titre

25/09/2021 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Josq

Quelle épopée ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vibré ainsi au rythme des pages d'une bande dessinée ! Emballé par Zaroff de Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes, j'ai voulu découvrir ces auteurs plus en détail et bien m'en a pris. Reconquêtes contient exactement tout ce que j'aime, dans ce genre de récit ! Commençons déjà par une petite mise au point : Reconquêtes n'est pas une bande dessinée historique et n'a aucune volonté de l'être. On est très clairement dans de la fantasy antique, où l'Atlantide a existé, où les griffons ont été domptés par les Scythes, où certains personnages ont des pouvoirs magiques avérés, etc... Si, bien sûr, Sylvain Runberg s'appuie sur un contexte historique bien réel, il profite du peu de renseignements fiables dont disposent les historiens pour créer un univers antique alternatif où la magie est une réalité et où il peut faire à peu près ce qu'il veut des personnages, puisqu'on ne sait pas grand-chose d'eux sinon que certains d'entre eux ont existé il y a des millénaires. Cela donne un formidable terrain de jeu à Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes (qui a également participé au scénario) pour créer leur propre histoire, et ils ne se privent pas pour nous donner quelque chose d'assez incroyable. Le développement du récit en 4 tomes permet aux deux auteurs de créer un univers d'une densité remarquable. Les personnages sont très étoffés et ce dès le premier tome, puis toute leur évolution au cours des 4 tomes se fait de manière toujours cohérente par rapport aux bases initialement posées. Le scénario en lui-même, d'ailleurs, est d'une cohérence remarquable, et sait toujours prendre le temps de poser ses pions pour les exploiter plus tard (même si parfois, il les exploite un peu trop vite après les avoir révélés). Les enjeux sont simples et efficaces, on est dans un récit de guerre classique, avec ses deux camps et leurs jeux d'alliance. J'apprécie beaucoup le fait que les auteurs n'aient pas cherché la complexité à tout prix dans la mise en scène de ces alliances. Celles-ci sont donc assez claires et ne bougent pas tant que ça, mais en revanche, on sent clairement leur fragilité et la menace qui pèse sur elle, risquant de les défaire à chaque instant. A cette image, toute la saga sait restituer cette atmosphère ultra-tendue où le moindre geste de travers peut avoir des conséquences dévastatrices pour tout un peuple. En cela, les personnages sont parfaitement écrits. Très attachants, on peut comprendre les parcours et les choix de chacun d'entre eux, même sans les approuver constamment. Les personnages sont vraiment humains, ils ont tous des qualités et des faiblesses, et ça donne énormément de relief au récit. Cela n'exclut pas nécessairement certaines facilités scénaristiques, mais celles-ci sont vraiment peu nombreuses, et ne sortent jamais de nulle part (sauf peut-être celle qui permet de hâter la conclusion dans le dernier tome). Si chaque tome peut se targuer d'être un véritable petit bijou, c'est aussi, voire avant tout, grâce au talent hallucinant de François Miville-Deschênes. Son trait est absolument magnifique, réaliste mais pas figé, la composition des cases est toujours dynamique et cultive un sens impressionnant du grand spectacle. Vraiment, chacun des tomes de cette saga est un magnifique objet, dès la couverture, et jusqu'à la plus discrète des cases. Le reproche que j'ai pas mal vu sur le côté racoleur de la saga est à mon avis assez justifié, car il est vrai que les auteurs ne se privent jamais (sauf dans le dernier tome qui se passe sous la neige !) pour déshabiller leurs personnages au physique évidemment très avantageux. Mais bon, pour moi, ça contribue à l'atmosphère globale, typique des péplums antiques, avec ce mélange de violence brute et de sensualité débridée (même s'il est vrai que voir des guerriers ou guerrières aller au combat le torse nu est quand même assez illogique...). Pour moi, en tous cas, le point culminant de la saga est indéniablement le dernier tome, qui conclut ses différents arcs narratifs d'une manière très satisfaisante (au prix d'une facilité scénaristique pas si méchante), et termine sur une touche spectaculaire proprement hallucinante. J'étais littéralement scotché à mon album. Ce dernier tome est vraiment du niveau d'un Siegfried pour moi (auquel il peut faire penser, graphiquement). Donc voilà, à condition de ne pas venir chercher une saga historique, mais un vrai péplum de fantasy antique, Reconquêtes est à mon avis un incontournable du genre, qui montre une parfaite aisance dans la maîtrise d'une narration complexe, aux personnages nombreux, aux systèmes religieux/politiques variés, et aux scènes de combats graphiquement époustouflantes. Ne seraient quelques facilités (vraiment légères) en termes de scénario, je serais sans doute monté à l'échelle du 5/5 "Culte". En tous cas, on est clairement sur une saga personnellement culte.

24/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Ces quatre albums constituent une bonne série d’aventure, traitant des guerres antiques, mais dans un espace à ma connaissance très peu mis en avant en Bande Dessinée, à savoir le Proche et le Moyen Orient, à une époque où cette région était au cœur de plusieurs civilisations au firmament. Runberg s’est saisi de ce riche matériau, en a fait quelque chose de dynamique, mais l’a un peu perverti et sous-utilisé je trouve. En effet, il s’écarte vite – et trop à mon goût – de la réalité historique, pour en faire quelque chose de plus fantasy (la magie des Atlantes, certains animaux fabuleux mélangés à de plus ordinaires, etc.). Et, de plus, il se focalise uniquement sur les combats, les guerres, les alliances, et peu sur les Scythes en eux-mêmes (ou sur les Hittites, sur Hammourabi, etc.). Et pas assez non plus sur la personnalité des protagonistes, que ce soient les souverains alliés scythes, ou sur le roi et la reine hittites (qui n’interviennent le plus souvent que pour se faire des mamours…). Reste le dessin, globalement bon, parfois « précieux ». Mais on ne nous montre que de jeunes hommes bodybuildés et des bombasses (de plus, ces guerrières quasi nues auraient dû porter une cuirasse, du moins quelque chose protégeant leurs seins, car combattre et surtout tirer à l’arc avec une opulente poitrine à l’air doit occasionner de terribles déconvenues je pense !). Une série d’aventure qui se laisse lire relativement agréablement, mais dont j’attendais sans doute davantage, et qui m’a un peu déçu. Surtout le dernier tome, qui use et abuse de facilités, d’incohérences, pour boucler un scénario un peu trop brinquebalant.

04/05/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai trouvé là un pur récit d’heroïc fantasy alors que je m’attendais à quelque chose d’un peu plus historique… mais non, c’est de la fantasy pure et simple avec éléments fantastiques et plastiques parfaites à la clé. Car comme dans tout récit d’heroïc fantasy qui se respecte, les femmes sont de vraies bombasses, les hommes sont soit de puissants et musclés guerriers soit de lipidiques salopards, la magie est au rendez-vous et les animaux fabuleux ne sont pas oubliés. Dans l’ensemble, je ne me suis pas ennuyé mais je ne crierai pas au génie non plus. Le fait que l’intégrale ne soit pas trop volumineuse m’aura permis de finir ce récit avant de m’en lasser, et le dessin soigné de François Miville-Deschênes (certes, toutes ces poitrines ne sont que peu réalistes ou alors fameusement siliconées mais elles ont le mérite de ne pas toutes être décalquées sur un modèle unique. Un bel effort qui mérite d’être souligné, je trouve) aura capté mon attention, surtout dans les scènes de combat. Une série distrayante mais que j’avais cru plus ambitieuse à lire les avis précédents. Perso, je n’ai vu là qu’un classique récit grand public avec du nichon, de la castagne, des trahisons et des guerriers valeureux. C’est pas mauvais, c’est bien fait, tout se tient, ça se lit sans peine… mais ce n’est pas assez marquant pour que j’en recommande l’achat.

01/04/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai emprunté cette série pour faire plaisir à Sloane (et puis aussi parce que je commençais à ne plus trop savoir quoi emprunter en dehors des nouveautés). Personnellement, je n'ai pas trop accroché et j'ai arrêté ma lecture après lecture des deux premiers tomes. Le dessin est correct. Ce n'est pas un style réaliste que j'affectionne particulièrement, mais je comprends que plusieurs adorent. Quant au scénario, je n'ai jamais réussi à rentrer dans le récit. Aucun personnage ne m'a intéressé, aucun rebondissement ne m'a excité....Bref, je n'ai ressenti aucune émotion en dehors de l'ennui (okay, j'ai peut-être ressenti une autre émotion en voyant autant de femmes torse nu). C'est le genre de bande dessinée que je lis dans une certaine indifférence et que j'oublie facilement une fois que j'ai refermé l'album. C'est pas une série nécessairement mauvaise, c'était juste pas un truc pour moi.

16/12/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Dans un premier temps permettez moi de vous faire part de mon étonnement quand je vois finalement le peu d'avis sur cette série. Au delà du scénario, sur lequel je reviendrai, il y a une qualité picturale qui fait que l'on doit s'arrêter sur cette BD. Je sais qu'il faut parfois laisser du temps au temps mais dernier tome sorti en 2011, j'aurais pensé que plus d'avis seraient parus. S'il faut bien mettre une chose en avant, c'est la qualité du dessin de F. Miville-Deschênes. Je découvre ici cet auteur et je vais aller voir son travail sur Millénaire. Son dessin, même si la colorisation n'a rien à voir, me fait un peu penser à E. Bourgier sur Servitude. Une grande finesse dans le trait et un souci du détail impressionnant. Pour ce qui est du scénario, certains lecteurs cherchent à savoir si les divers protagonistes ont une once de véracité et s'ils auraient effectivement pu se rencontrer. Pour moi foin de ce débat, je suis dans une histoire de fantasy antique avec une pointe de fantastique due à la présence de bestioles bizarres et de sorciers atlantes. Je ne boude pas mon plaisir. Si en plus vous me mettez des batailles dantesques avec des éléphants de combat, je replonge illico dans mes vieilles lectures de "Salambô". Et puis quoi une tribu inspirée par les amazones dont l'on sait qu'elles combattaient les seins à l'air, c'est sur que si vous les dessinez avec un tee shirt, ça fait anachronique. Alors oui nous avons droit à moult "mamelles" comme disent les lectrices un peu plus bas mais tout cela n'est pas dessiné dans un but émoustillant. C'est juste joli et basta. Comme le Grand A je dirais pour pinailler qu' il manque peut être un soupçon de grosse baston. Que voulez-vous, on ne se refait pas ! Sinon, au risque de me répéter, cette série est du tout bon ! Faites connaitre et faites tourner.

08/12/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

D'emblée l'album éblouit par l'éclat de son dessin ; F. Miville-Deschênes m'avait déjà bien séduit sur Millénaire, aussi quand j'ai vu cet album avec sa superbe couverture et qu'en plus ça traitait de civilisations mésopotamiennes, je ne pouvais que m'y intéresser. Ces périodes antiques sur les Hittites, les Sumériens, les Scythes ou les Babyloniens sont très peu abordées en BD et très méconnues, c'est fascinant, et le manque de documents très précis (au contraire des civilisations grecques ou romaines) permet aux auteurs de broder un peu tout en préservant des détails réels (le nom d'Hamourabi évoqué atteste d'une certaine authenticité d'après ce que l'on sait sur ces peuples très anciens) et le respect de certains costumes et armes. Mais cette authenticité est toute relative car en fait les auteurs font de la fantasy antique, ils ont mêlé des peuples qui n'ont pas vécu tous à la même période, l'anachronisme sera cependant excusé tellement l'ensemble et le visuel sont beaux. Quand c'est illustré par un dessinateur très doué qui réussit de superbes pages guerrières avec des éléphants et des combats farouches, de beaux visages féminins et une mise en page aux cadrages hardis, je dis bravo ! L'érotisme s'ajoute à la cruauté dans ce récit... on peut trouver ça un peu forcé, mais il faut savoir que les Sarmates était un peuple Scythe où le rôle social des femmes était à l'égal des hommes, elles chassaient à cheval, allaient à la guerre et ne pouvaient pas se marier tant qu'elle n'avaient pas tué un homme ; certains spécialistes ont évoqué la légende des Amazones à leur sujet. Le rapport au sexe et à la nudité de ces peuples n'était pas comme le nôtre, une Sarmate devait être fière de son corps, donc montrer sa poitrine était pour elle un signe pour s'affirmer. Le nu entrevu ici est parfois sauvage et bestial, et s'accorde bien à certaines séquences sanglantes et cruelles. Tout cela est très prometteur, et depuis 2011 il n'y avait pas de suite, les auteurs ont enclenché un désir de curiosité qui doit se satisfaire absolument aussi bien sur le plan graphique que sur le plan scénaristique ; la voici enfin avec ce tome 2, et c'est toujours aussi beau. Le visuel prend le pas sur l'histoire car j'ai l'impression que le scénariste ne sait pas trop où il va, quoique la fin de ce tome 2 laisse augurer une suite intéressante. Miville-Deschênes offre de belles scènes de bataille avec des éléphants, des taureaux et des ours de combat, dans un fracas des armes très réussi, grâce encore à des cadrages audacieux. Les cases sont tellement chargées que l'oeil doit les scruter en détail. Certains personnages sont moins passifs que dans le tome 1, tel celui de la scribe babylonienne Thusia. L'érotisme latent est moins visible, mais le dessinateur excelle toujours dans ces beaux visages féminins, et on y voit en prime la destruction de l'Atlantide... ce tome 2 se révèle donc riche et semble servir d'intermédiaire dans cette saga prévue en 4 tomes. Le tome 3 enfonce le clou et montre un peu plus d'audace scénaristique ; après une sorte de flottement, il se passe des trucs intéressants et plus cohérents dans cet album, le torchon brûle au sein de la Horde des Vivants, chacun se cherche des poux dans la tête, et un retournement de situation imprévu redonne de la vigueur à cette série qui n'en manquait déjà pas. Sur le plan graphique, c'est toujours du très grand art, Miville-Deschênes atteint une apothéose graphique dans son dessin qui regorge encore de scènes de combats titanesques, dont une double page entre éléphants et grosses bestioles à cou de girafe, de même qu'il y a encore des visages en gros plan superbes et à peu près autant de guerrières les nichons à l'air pour bien faire marronner les lectrices qui grognent... relax, après tout ce n'est que de la BD, dans nos musées, combien de statues montrent aussi des filles à poil ? et là on ne dit rien... Enfin voila, ça devient de plus en plus fascinant cette Bd, y'a plus qu'à attendre l'hallali ! Et le voici enfin dans ce tome 4, ça reprend pratiquement où s'est arrêté le tome précédent, le scénariste continue sur sa lancée et lance encore sa Horde des vivants contre ce roi Hittite qui veut les anéantir, mais ils useront d'un stratagème ingénieux pour en arriver à bout, il y aura aussi quelques pertes. C'est toujours aussi fabuleux au niveau graphique, Miville-Deschênes se surpasse encore plus dans ses scènes de bataille très détaillées et très fouillées, de même que dans des scènes de groupe (comme celle d'une avalanche en montagne), c'est tellement magnifique que l'oeil ébloui passe du temps pour détailler ces cases richement remplies. Et ces animaux fabuleux, ce griffon, ces grosses bestioles donnent un aspect fantastique étrange à cette Bd qui m'aura vraiment régalé. La seule chose que je reproche à cette série, c'est que son scénario n'est absolument pas à la hauteur du dessin somptueux de Miville-Deschênes, l'histoire semblait patiner un peu entre les tomes 1 et 2, ça se reprend dans le tome 3, mais le 4 qui aurait dû être un truc dantesque livre un final logique et qui me convient mais pas si extraordinaire, je crois que Runberg aurait pu se fouler un peu plus pour élaborer un récit plus costaud, merde il y avait de quoi faire avec une telle mythologie mésopotamienne... imaginez quelle Bd de folie ça aurait pu être s'il y avait eu un scénario en béton dans un tel contexte antique et avec un dessin comme celui-ci ! Enfin j'ai apprécié quand même, c'est une belle lecture même si j'aurais toujours ce petit regret à l'esprit.

08/05/2014 (MAJ le 15/10/2016) (modifier)
Par Bullist
Note: 4/5

"Reconquêtes" raconte l'histoire de 3 tribus du peuple Scythe confrontées à la menace du Royaume hittite et avec les Babyloniens en spectateurs de cet affrontement. Sur ce fond historique, les auteurs ont rajouté quelques éléments fantastiques, notamment un bestiaire d'animaux de combat (éléphants gigantesques, griffons et d'autres animaux exotiques provenant du fin fond de l'Afrique) et quelques magiciens survivants de la mythique Atlantide. Les combats sont sauvages, les femmes sont des guerrières, belles et plantureuses, des meurtres mystérieux viennent mettre à mal l'alliance entre les différentes tribus, le récit est prenant. Le tout est raconté avec un dessin classique, élégant et plaisant. Bref, une bonne histoire dont j'attends la conclusion avec impatience!

28/06/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

« L’Histoire commence à Sumer ». Samuel Noah Kramer. Bon d’accord Reconquêtes se passe bien des siècles après l’apparition de la civilisation sumérienne mais je pensais de manière globale à l’histoire des civilisations mésopotamiennes dont, il faut bien le reconnaître, la plupart des occidentaux ne connaissent pas grand-chose car jamais enseignée à l’école. J’aborde un peu cette bd sous l’angle historique car sur pas mal de points elle m’a fait lever un sourcil perplexe. Je n’ai pas su sur quel pied danser, récit historique ou fantastique ? Pas mal des deux je crois car l’erreur fâcheuse serait de prendre cette série pour un récit purement historique, ce qu’elle n’est pas, j’ai eu un mal de chien au début à essayer de la dater. Parmi les forces en présence qui s’affrontent, l’auteur mentionne Hammourabi, un très grand roi babylonien, allié aux guerriers nomades Scythes. Et dans l’autre camp, Hattushili de l’empire Hittite. Problème, aucun de ces trois protagonistes ne se sont rencontrés et n’ont vécu à la même époque, le plus dur pour moi a donc été de savoir à laquelle de ces trois époques l’auteur place son récit. Hammourabi a régné au 18ème siècle avant notre ère tandis que celui d’Hattushili a débuté un siècle après la mort de l’autre. Quant aux Cimmériens et autres Sarmates réunis sous l’étendard Scythe de la « Horde des vivants », c’est encore plus problématique car ils ne commencent à descendre de leurs steppes au nord de l’Asie mineure que vers le 7ème siècle grosso modo. Sans oublier le peuple imaginaire des derniers atlantes qui apportent une touche mythologique. On est donc dans un récit qui revisite les batailles et aventures historiques en faisant cohabiter des peuplades et personnages de manière anachronique avec aussi un apport important du fantastique. Pas de doute, pour moi on est carrément dans de la Fantasy. Une fois qu’on accepte ce postulat, je dois dire que c’est plutôt sympa. Ça tripaille à tour de bras, que ce soit lors de courtes escarmouches dans le tome 1 ou lors d’une grosse bataille dans le tome 2. Les alliances militaires et géostratégiques se font et se défont ; des éléments fantastiques qui arrivent par bribes, très judicieusement distillés avec des grosses bestioles ou les sorciers atlantes. On peut aussi parler des Sarmates qui ont dû inspirer les légendaires amazones, dessinées et colorisées à la perfection par un Miville-Deschênes au sommet de son art. Entre parenthèse, j’avais regretté qu’il ne se colle pas aux couleurs sur Millénaire, je suis ravi de voir que c’est le cas sur Reconquêtes, c’est juste remarquable. Oui d’accord ça fait beaucoup de nichons et alors ?! Moi je ne vais pas m’en plaindre, c’est un peu de cette façon que j’imagine des amazones, je ne comprends pas cette pudibonderie chez certains lecteurs, des hommes dénudés il y en a aussi et personne n'en fait toute une histoire. Franchement c’est de la bonne Fantasy antique militaire. Comme c’est une période qui m’intéresse, je devine un peu vers quoi cette succession effrénée de combats va déboucher mais si en plus on continue sur le même rythme, la même qualité graphique, l’épique qui grimpe en flèche, le même érotisme bestial, je pense qu’on tient peut être un futur immanquable... MAJ 21/10/2017 ...eeeet... c'est finalement pas mal mais ça manque de morceaux épiques au final. Rien à redire des dessins et couleurs de Miville-Deschênes qui m'ont estomaqué du début à la fin, c'est au niveau du scénario que ça pêche un peu. On tourne un peu trop autour du pot et en plus j'ai eu ce sentiment d'une fin bâclée, comme un charcutage d'un film par un mauvais monteur. Bon... ça se lit, mais je suis quand même un peu déçu.

23/01/2015 (modifier)
Par Canarde
Note: 1/5
L'avatar du posteur Canarde

Comme Miranda, ce conglomérat de mamelles à la plastique extraordinairement gonflée m'a donné la nausée. Comme dans Mézolith l'histoire se situe dans une période peu documentée. Mais alors que dans Mezolith, on essaye de reconstituer un imaginaire fait de légendes qui voisinent avec les réalités concrètes du quotidien (la chasse, le repas, le fonctionnement de la tribu) ici on nous ressort le bon vieux monstre méchant contre lequel il faudra se battre. Rien d'original, d'autant plus que ce manichéisme écrase toute velléité de connaissance historique: comment démêler le documenté, du farfelu? Je n'ai donc pas du tout accroché à l'intrigue, elle semble le support prétexte au dessin, qui parvient a être à la fois rond et agressif par ses couleurs très contrastées, et son aspect luisant. On sent qu'il y a une recherche d'érotisme, mais par quelqu'un qui aurait peu pratiqué les vraies femmes, ou qui ne les aimerait pas telles qu'elles sont. L’atmosphère est très artificielle, une sorte de réinterprétation 2010 des péplums Hollywoodiens en couleurs des années 50. C'est sans doute ce qui plait à Agecanonix, je ne vois que ça! Les dialogues sont extrêmement figés, et c'est ça le plus raté. Que le dessin soit destiné à faire bander les adolescents, pourquoi pas, mais on ne peut pas croire un instant que qui que ce soit, à quelque époque que ce soit ait pu parler de cette manière ampoulée. Il faut s'y reprendre à trois fois pour lire une bulle, tellement c'est chiant. J'avoue que je ne suis pas parvenue à terminer le premier tome. Prenez un dialoguiste, peut-être...., ça peut faire passer la pilule. Bref tout ce savoir-faire me semble très mal employé. Je ne mets qu'une étoile parce que je ne peux vraiment pas finir la lecture, et que ce genre de BD contribue à symboliser la femme comme à la fois objet sexuel et tyran, ce qui me parait pour le moins inutile, voire néfaste.

24/07/2014 (MAJ le 25/07/2014) (modifier)