Acqua Alta

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)

Chaque année pendant sept jours, la cité secrète d’Ultréquinoxe, monumentale ville lacustre reliée au reste du monde par un pont immense sur lequel chemine le train Chimère-Express, ouvre ses portes pour un gigantesque carnaval. Des foules innombrables s’y pressent, non seulement pour s’y amuser mais portées par l’espoir : à Ultréquinoxe, il est en effet possible, le temps de la fête, de retrouver un disparu ou un être cher.


La BD au féminin

On peut aussi, lors du célèbre banquet d’avril qui clôt les festivités, être tiré au sort pour devenir l’un des citoyens permanents de la ville. Cette année-là, deux participants inattendus rejoignent le carnaval : Luc et Matthieu, des appariteurs naufragés qui convoient une mystérieuse boîte commandée, disent-ils, par le maire de la cité…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Septembre 2010
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Acqua Alta © Casterman 2010
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)
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07/09/2010 | Miranda
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L'avatar du posteur Noirdésir

François Schuiten se fend d’un petit texte en quatrième de couverture du premier tome, et il est vrai que les premières planches montrent bien que l’inspiration de Daria Schmitt puise aux mêmes sources que l’auteur de la très belle série Les Cités obscures. Même si, rapidement, elle s’affranchit de cette influence, et développe un univers relativement original. Visuellement, c’est beau et intriguant. Cela se déroule dans une ville imaginaire, Ultréquinoxe, sorte de Venise futuriste, fantastique et fantasmée, avec une architecture très géométrique (et des dédales que ne renierait pas Marc-Antoine Mathieu). Toutes les couleurs sont comme atténuées, ces deux albums étant comme traversés par un brouillard. Hélas, le scénario aussi. En effet, si le début, lui aussi intriguant, m’avait accroché, j’ai souvent du mal à suivre les déambulations de Mathieu et Luc, et je me suis comme eux perdu – moi dans l’histoire. Car c’est à la fois obscur (les personnages manquant tous de personnalité, le scénario de clarté) et trop nonchalant. Résultat, même après une nouvelle lecture pour l’aviser, ce diptyque me laisse un arrière-goût d’inachevé. Je reste sur ma faim, alors que les promesses étaient quand même alléchantes. J’ai l’impression qu’un scénario retravaillé, plus dense et dynamique, mais aussi plus clair, aurait hissé cette série assez haut.

07/08/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Comme j'aurais aimé mettre plus, certaines cases sont vraiment belles et font preuve d'une très grande originalité, mais vraiment alors que j'étais bien embarqué au début je me suis perdu dans cet univers franchement trop barré à mon goût. Une fois rendu dans la cité d'Ultréquinoxe, un nom qui me faisait rêver, voilà t'y pas que patatras l'ensemble tombe en quenouille et je ne comprends plus les tenants et aboutissants de ce que je lis. Qui est qui ? Quelles sont les interactions entre les personnages dont j'ai bien du mal à comprendre la fonction et surtout comment ils interagissent dans l'histoire? C'est quoi ces clones? Quelle est la hiérarchie qui dirige ce monde? Ce manque de réponses aux questions que je me suis posées tout au long de ma lecture a eu un effet rédhibitoire sur mon enthousiasme de départ. Dommage, il y avait des idées fortes!

03/05/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Sorti avec un maximum de publicité, ce diptyque me semble avoir fait un bide… Ce qui est plutôt justifié, tant pour la publicité que pour le bide, d’ailleurs. La série s’annonçait prometteuse, en effet. Un univers original qui n’était pas sans rappeler Les Cités obscures, une ambiance décalée, une narration étrange parfois proche de l’absurde, un dessin pas encore totalement maîtrisé mais prometteur et soigné : voilà qui était de nature à m’allécher. Seulement, voilà ! La série s’est avérée pénible à lire. La faute principalement à une narration lourde et artificielle. De plus, le dessin laisse encore apparaître de grosses lacunes. L’histoire en elle-même est peu passionnante et j’ai du mal à en voir la finalité. Les personnages deviennent vite fatiguant tant ils manquent de charisme. Reste donc cet univers étrange et intéressant. Insuffisant donc pour me satisfaire malgré un certain potentiel.

05/09/2011 (modifier)
Par maelle
Note: 2/5

Si les dessins valent le détour, j'ai eu du mal à finir la BD. Ca semble très sympa comme ça, et j'ai hésité à mettre 3/5, mais l'histoire est vraiment trop perchée pour moi. Je n'ai pas tout compris, et si j'aime bien les histoires compliquées en général, j'apprécie moins quand je ne comprends rien (c'est dit, en fait je n'ai rien compris). Mais même ça à la limite, pourquoi pas. Mais c'est lent, très lent, tout est lent, la ville est lente, les personnages sont lents, même les couleurs sont lentes! Je n'ai pas du tout accroché sur les deux personnages, ils m'ont assez énervées dans l'ensemble... Au final je me suis passablement ennuyée, à essayer de comprendre des choses là où il n'y avait peut être rien à comprendre, je n'ai pas réussi à ma laisse porter par l'histoire. Le monde créé pourtant est intéressant, inventé de toutes parts, et je trouve que ça mériterait un tome consacré à la description de ce monde et à son fonctionnement.... Bof sans plus car je pense que l'idée de départ est très bonne, mais c'est trop lent, et trop... flou.

05/03/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture des 2 tomes. Daria Schmitt a clairement muri et travaillé son sujet mais on ressent les défauts inerrants aux débutants. La série a un univers original avec ses castes et ses architectures. Paradoxalement, je n'ai jamais réussi à me situer dans ces décors. L'auteure met tout son coeur dans les dessins mais il ne s'en ressort pas une unité et des repères. L'histoire souffre des mêmes affres, on a parfois du mal à suivre la trame qui semble se perdre comme les 2 personnages principaux. Pourtant la lecture fut agréable, je suis bien rentré dans le récit mais comparé à d'autres BD à univers complets, "Acqua Alta" n'arrive pas à offrir une réelle identité. Le dessin est beau mais le choix de la couleur charge les cases, un noir et blanc nuancé aurait offert plus de lisibilité. Il y a des erreurs de perspectives mais on ne peut pas en vouloir à un auteur qui cherche autant à développer ses idées sur le papier. Le final est correct, je m'en contente. Daria Schmitt a du talent, sa première série est d'un bon niveau. Elle sera à suivre de près pour la suite. Je regrette le choix éditorial de sortir deux tomes en simultané, est-ce qu'un one shot n'aurait pas été plus judicieux et peut être moins coûteux ?

16/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Une histoire complète en deux tomes de 70 planches chacun pour un prix raisonnable, c’est déjà une belle surprise. Graphiquement ça m’a tout de suite fait penser à Horologiom et aussi un peu à Schuiten dans les architectures monumentales, mais elles sont ici nettement moins abouties, il règne sur toutes les planches ce petit air de professionnel débutant mais prometteur. Le dessin aurait gagné en qualité s’il y avait eu moins de planches, cela aurait donné à l’auteure le temps de mieux peaufiner chacune d'entre elles. Certains décors manquent de détails et parfois les couleurs sont aussi un peu délavées, surtout dans les zones moins détaillées ce qui les fait désagréablement ressortir, les personnages eux sont mieux travaillés. L’ambiance générale est assez prenante, j’ai bien aimé me balader dans cet univers un peu particulier. Quant au scénario c’est un peu le même problème, il est un peu trop long, j’ai atteint les dernières pages avec un certain soulagement. L’auteure veut faire durer le suspense mais pour se faire elle tombe dans une répétition un peu rébarbative des situations ce qui finit par lasser. J’ai aussi quelques fois été un peu larguée par les évènements pas toujours très clairs, le scénario surfant sur la vague du fantastique à tendance bizarroïde d’ordre divin. Et il y aussi un souci de taille, il n’y a pas de femmes ! Ça m’a encore passablement agacée, au second tome apparaissent des sirènes, mais ce ne sont pas véritablement des femmes, j’en ai un peu marre de toutes ces bds où les femmes sont exclues, et c'est d'autant plus énervant que l'auteure est une femme. Par contre Luc et Mathieu sont attachants et les accompagner dans leur périple fut un plaisir. La chute est bien vue et originale, même si elle garde une petite part de mystère.

07/09/2010 (modifier)