Secrets - La Corde

Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)

Belle et issue d'un milieu aisé de Buenos Aires, tout semble sourire à la jeune Anna. Une ombre pourtant subsiste, quant au passé de ses parents, dont elle ne sait rien - et sur lequel ils se taisent farouchement.


Argentine La BD au féminin Secrets de famille...

Une ombre qui ne va cesser de s'étendre, au fur et à mesure qu'elle va se heurter, en France puis en Espagne, au silence et à l'absence de toute trace de leur existence passée. Jusqu'à ce que sa route croise celle d'un récit sur la seconde Guerre Mondiale... le récit mis en scène dans "Secrets : l'Écharde".

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Mai 2010
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Secrets - La Corde © Dupuis 2010
Les notes
Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)
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03/06/2010 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette quête identitaire d'une femme mêlée aux douleurs de la Seconde guerre mondiale, rappellera aux lecteurs Secrets : L'écharde, et pour cause puisque c'est en quelque sorte son prolongement, les 2 récits étant directement liés. Giroud et M. Duvivier remettent donc le couvert avec des variantes, et heureusement sinon ça n'aurait été qu'une banale répétition. Et justement, pendant une trentaine de pages, l'intrigue reste banale sur un quotidien ordinaire, jusqu'à ce que Ana retrouve sa mère venue en France : à partir de là, le vrai récit commence et on perçoit petit à petit que c'est une extension de L'écharde. La façon dont Giroud raccorde les 2 histoires est encore une preuve de son grand talent de conteur ; il sait parfaitement imbriquer des événements intimes et familiaux avec des épisodes historiques et la politique d'une époque (notamment la guerre civile d'Espagne, et celle de l'Argentine en 1982 avec l'épisode des Malouines). Le récit a cependant moins de force que le précédent, surtout si on a lu L'écharde avant, et il comporte quelques heureux hasards qui font penser à des raccourcis scénaristiques ; mais on en rencontre dans plusieurs Bd, dans la littérature et au cinéma, il faut donc l'accepter, et dans son ensemble, cette Bd raconte encore une belle histoire poignante, bien agencée par le génie du scénariste qu'est Giroud. Autre élément qui dessert un peu cette histoire, c'est le dessin de M. Duvivier ; les premières pages montrent un dessin moins appliqué que sur L'écharde, je pensais que c'était une impression, et puis je me suis rendu compte que c'était comme ça sur tout le diptyque. Le dessin sur L'écharde était beaucoup plus fluide et maîtrisé, j'ai donc été surpris ici de trouver un dessin un peu trop anguleux surtout sur les personnages avec des nez féminins pratiquement tous identiques et allongés, c'est assez disgracieux pour des femmes. En 6 ans, son dessin a donc régressé au lieu de s'améliorer ? De même que l'enchainement entre la fête du début en Argentine et l'arrivée d'Ana et Paquita à Grenoble n'est pas très heureux, les 2 filles ayant les mêmes frusques. Bref, ce dessin pas si réussi m'a un peu dérangé au départ, et puis j'ai pu faire abstraction, car tout ceci est relativement moins grave que certains dessins très laids que je vois sur d'autres Bd, et aussi grâce à la qualité de la narration qui une fois qu'on est dedans ne me lâche pas, c'est pourquoi il faut lire les 2 albums à la suite.

29/03/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Une histoire qui ne m'a pas du tout intéressé et cela à cause du dessin. Les décors sont moyens, mais cela ne m'a pas trop dérangé. Ce qui m'a dérangé en revanche ce sont les personnages. Je n'aime pas du tout leurs visages et particulièrement celui de l’héroïne. La plupart du temps, on dirait qu'elle n'en a rien à foutre de ce qui lui arrive tellement il y a peu d'émotions dans son visage. Le scénario est moyen et je ne pense pas qu'il m'aurait passionné si le dessin était excellent. Je trouve que pour un secret c'est plutôt prévisible et les personnages m'ont laissé indifférent.

22/01/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Honnêtement, je trouve le dessin moche, et si je n’avais pas eu l’occasion de lire ce diptyque via ma bibliothèque, jamais je ne me serais penché sur l’objet. Et il m’a été bien difficile de faire abstraction de ces visages sans cesse changeants, de ces regards louches, de ces décors torves, de cette totale absence de relief… Le sommet étant peut-être atteint lorsque dans une case se limitant à un simple regard (deux yeux, l’arrête d’un nez, rien d’autre) qui devait faire passer des émotions du type rancœur et rage, la dessinatrice parvient à ce que l’œil droit regarde par-dessus l’épaule gauche tandis que l’œil gauche nous fixe d’un regard vitreux. Voilà pour l’aspect graphique… Quant à l’histoire, et bien le grave problème vient du fait que l’on sait à quoi s’attendre. Un secret de famille qui met en scène une femme juive qui a connu la guerre n’est plus vraiment un secret. Restent les développements et finesses distillées par Giroud (qui, reconnaissons-le, connait son métier) pour me donner l’envie de connaître le fin mot de l’histoire. Mais bon, cette lecture ne m’a en rien passionné. La faute principalement au dessin mais aussi à une intrigue prévisible par certains aspects et à des personnages sans charisme.

21/12/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

On a beaucoup décrit sur la dessinatrice Duvivier en affirmant qu’elle avait une façon un peu bizarre de représenter ses personnages avec des nez crochus et des visages allongés. C’est vrai mais faut-il pour autant rejeter tout son travail ? Une fois qu’on s’habitue à son trait, cela passe tout seul grâce à l’excellent scénario de Giroud. J’ai une fois lu une bd de Trondheim où l’on crie au génie alors que le dessin minimaliste m’a fait penser à celui d’un élève de maternelle. On sait désormais que le propos est ailleurs. Bref, pour conclure sur ce chapitre, je dirai qu’il existe bien pire dessinateur et qu’il ne faut pas exagérer. J’avais pour ma part assez bien aimé la série Secrets : L'écharde que j’ai relu pour l’occasion puisque ce récit semble en être le prolongement. On devine assez tôt l’émergence d’un personnage longuement évoqué dans l’écharde et que tout le monde croyait mort dans les camps de concentration. Le suspense n’est pas véritablement à son comble. Il reste encore quelques zones d’ombres à éclaircir mais rien de vraiment palpitant. Il faut dire que la démarche est exactement la même que dans l’écharde à savoir une jeune fille qui cherche à découvrir ses origines car elle sent que ses parents lui cachent des choses. On est encore dans les non-dits révélateurs de petites souffrances accumulées. J’apprécie beaucoup le cadre de ces histoires car le dosage semble parfait entre la petite touche d’histoire et la vie quotidienne faite de rencontres. Cela donne une vraie crédibilité à l’ensemble. On se situe de toute façon dans ce que j’aime bien lire. J’espère tout simplement que le second tome va relever un peu le niveau. Je pense que les auteurs en sont tout à fait capables.

30/05/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai décidément du mal avec le dessin de Marianne Duvivier qui m'avait clairement rebuté dans Secrets : Pâques avant les Rameaux. Les visages de ses personnages sont comme des masques de la Commedia dell'arte qui me sautent aux yeux avec leurs nez caricaturalement gros et leurs bouches perpétuellement figées et fermées. Cela contraste trop fortement avec le réalisme visiblement recherché pour le reste du dessin. Les décors ne sont pas mieux avec de gros problèmes de perspective ainsi que des bâtiments et des vues de ville régulièrement simplistes - ce qui n'est pas terrible dans un récit dont l'héroïne est étudiante en architecture. Sans parler des véhicules souvent ratés, notamment certains avions qui sont presque risibles de laideur. Autant dire que je partais avec un mauvais apriori pour la lecture de cet album. D'autant plus que je n'avais pas été franchement convaincu par l'intrigue de Secrets : L'écharde qui se révèle grandement liée à celle de ce nouveau dyptique. Grâce à une narration fluide et des personnages sympathiques, j'ai pourtant entamé une lecture assez plaisante. Hélas, ce fut pour largement décrocher quand j'ai constaté la facilité dont le scénario fait preuve à de multiples reprises. A ce niveau de ficelles scénaristiques, je comprends que la série s'appelle la Corde ! Comment expliquer les énormes deus ex machina qui amènent l'héroïne à tomber pile sur le fameux livre dans une librairie perdue, à l'acheter sans raison particulière, à le faire lire à sa mère pourtant brièvement de passage, à s'étonner suffisamment de sa réaction pour chercher à tout prix à rencontrer son auteur et que justement cet auteur ait un tel rapport avec elle au final !? C'est franchement gros, trop pour que je puisse le digérer. Un tel enchainement de coincidences aurait éventuellement pu être admis si l'héroïne ne menait pas précisément une enquête sur sa famille. Mais qu'elle trouve tout ça complètement par hasard et que ça colle à ce point avec ce qu'elle cherche, là, je n'y crois plus. Du coup, malgré quelques originalités, notamment dans les origines argentines des protagonistes et une construction correcte de la narration, j'ai achevé ma lecture sur une note agacée.

03/06/2010 (modifier)