Le Bleu est une couleur chaude

Note: 3.76/5
(3.76/5 pour 25 avis)

Angoulême 2011 : Prix du public Fnac-SNCF BD adaptée en film par Abdellatif Kechiche sous le titre "La vie d'Adèle" Palme d'Or au Festival de Cannes 2013 La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir.


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Clémentine est une jeune adolescente comme les autres, jusqu'au jour où son regard croise celui d'Emma, jeune femme à l'improbable chevelure bleue. Et à cette image s'associe un désir trouble. Entre raison et sentiment, entre acceptation de soi et besoin d'être acceptée par les autres, Clémentine devra faire un choix. Un choix difficile ... au risque de s'en briser le coeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Avril 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Bleu est une couleur chaude © Glénat 2010
Les notes
Note: 3.76/5
(3.76/5 pour 25 avis)
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20/04/2010 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Le Grand A

Comme beaucoup d’avis ici, je pense qu’on tient là un immanquable du roman graphique. Le film m’avait bouleversé, j’ai donc eu envie de lire la bande dessinée de Julie Maroh pour voir si l’adaptation était fidèle à l’œuvre originelle, et mon cœur d’artichaut a cédé encore une fois. J’avais trouvé la fin du film cruelle et en points de suspensions comme si une suite à venir était possible, mais la BD n’en laisse pas la place puisqu’on apprend dès le début que Clémentine (Adèle) décède à la fin. En cela je trouve la BD infiniment plus triste que le film. Abdellatif Kechiche a pris une grande liberté dans son adaptation mais les deux scénarios sont plutôt similaires. Une histoire d’amour, des balbutiements de l’adolescence au grand amour passionné, on ne peut que réagir positivement face à une telle histoire. Le dessin est superbe également, tout en crayonné et rondeur et souvent juste dans le réalisme des expressions faciales. Le choix des couleurs est très judicieux comme de raconter le passé de Clémentine avec des tons sépia, puis d'ajouter plus de variances au fur et à mesure que le récit progresse et s’ancre dans le présent. Et le bleu des cheveux d’Emma reste la couleur dominante, distillée à droite à gauche. C’est aussi un bien bel objet avec sa couverture souple et plastifiée. Plus de 150 pages de lecture dont on ne décroche toujours pas même parvenu à la toute dernière planche.

01/01/2014 (modifier)
Par dut
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Alors je fais partie des lecteurs qui ont, ou qui vont découvrir cette BD grâce à la palme d'or obtenue à Cannes pour l'adaptation ciné, "La vie d'Adèle" et franchement je suis content car j'ai découvert une superbe BD ! Je m'arrête d'abord sur le dessin que j'ai trouvé magnifique, il y a un coté très Yslaire, très Sambre et vraiment j'adore, sauf qu'ici c'est le bleu qui est mis en avant, pas le rouge. Cette couleur est d’ailleurs très bien utilisé, du bon boulot et une belle maturité graphique pour cette jeune auteur ! Mais concernant l'histoire de Clémentine, j'ai vraiment été touché par la justesse et la sensibilité de cet album. Alors certes l'utilisation du journal intime à titre posthume, ça rend les choses tout de suite plus sérieuses, mais c'est bien fichu et pas larmoyant. Le déroulement de l'histoire est aussi bien maîtrisé, on suit l'évolution d'une Clémentine, adolescente qui se cherche, qui évolue petit à petit au fil de l'album qui finalement s'accepte et accepte son homosexualité, et c'est cette évolution qui m'a plu, car étant très bien racontée, elle est vraiment crédible, et je me pose vraiment la question s'il n'y a pas un peu (beaucoup ?) de vécu dans cet album... (mais en fait, peu importe !) Une histoire pleine de sensibilité, que je conseillerai volontiers !

17/06/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Erik

C'est incroyable que je sois passé à côté de ce roman graphique malgré toutes les bonnes critiques. Je pense qu'il s'agit d'un incontournable qui est presque passé inaperçu. J'ai été véritablement séduit par cette histoire d'amour qui traverse tous les préjugés. Cela a l'air tellement personnel qu'on se demande si l'auteure serait bien Emma. J'ai rarement lu une bd aussi bien réalisée tout en douceur, en harmonie et avec une telle sensibilité jusque dans le graphisme. J'avais peur du bleu notamment du bleu marine, de cet océan où l'on peut se noyer. Cependant, le bleu est également une couleur chaude qui prend tout ce sens en lisant cette magnifique œuvre. J'ai eu la gorge nouée à la fin de cet album. L'amour qu'elles ont éveillé a permis de continuer le chemin, et sans doute de faire comprendre à la société qu'on devait légaliser le mariage gay. C'est une grosse avancée sociale qui se justifie pleinement. Cette œuvre prend une autre dimension dans ce débat. L'utilisation de la couleur bleue tout au long de l'album est franchement ingénieuse. Et pour un premier album, c'est un coup de maître ! Le talent à l'état pur, oui cela existe. Je suis heureux d'avoir découvert ce one-shot puissant et tendre à la fois. Note maximale car un sans faute ! Petit ajout : Voilà que je vois que mon dernier 5 étoiles a été repris par un film qui s’est vu décerné la palme d’or lors du Festival de Cannes 2013 par mon réalisateur préféré qui était président du jury à savoir Steven Spielberg. Je me disais bien qu’il y avait de la matière pour un faire un très bon film. C’est un pied de nez magistral à ceux qui manifestent actuellement contre une loi qui donne des droits aux couples de personnes de même sexe qui s’aiment. J’en suis heureux car cela va faire parler de cette bd qui était passée un peu inaperçu et que j’ai découvert récemment par hasard. Pour ma part, cela faisait des années que je n’avais plus qualifié une œuvre culte. Pour une fois, j’ai eu du flair. Et je ne suis pas visiblement le seul. Le film aurait fait l’unanimité. Il convient maintenant de faire découvrir la bd. Note Dessin: 4.5/5 - Note scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5

24/02/2013 (MAJ le 27/05/2013) (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur gruizzli

Petite réécriture de cet avis pour essayer de le rendre plus objectif : Alors allons droit au but : cette BD ne mérite pas un 5/5. Non, Messieurs-Dames ! Et pour cause : la BD contient tout de même une histoire "bateau" qui à le mérite d'explorer un territoire assez peu connu de l'univers de la bande-dessinée (de ce que j'ai pu lire) : l'homosexualité féminine. Dans un cadre strictement réaliste. Certes, cette originalité est méritante, et l'auteure arrive à en tirer quelque chose de franchement bien. On a un récit qui ne tombe pas dans la dramatisation, ni dans la dénonciation pure, simple et gratuite. C'est un récit sensible, qui se concentre à la fois sur les difficultés que connait le personnage avec elle-même, mais aussi avec son entourage. De ce côté là, le récit est franchement très bien fait. Mais d'un autre, il reste tout de même dans des bases classiques : la trame est très linéaire, on a le dénouement tragique "classique" d'un drame, les ingrédients habituels (la perte de confiance, les retrouvailles ...), quelques clichés peut-être un peu maladroit (le meilleur ami gay, l'homophobe/le tolérant ....) mais qui ne sont pas du tout un frein à la lecture. Mais alors, me direz-vous, pourquoi une note maximale ? Et bien parce que j'ai été charmé par cette BD. Qu'elle m'a ensorcelé jusque dans mon cœur. Les raisons sont diverses : mon attachement à cette cause, le dessin qui me parle totalement (je suis devenu un fan inconditionnel de l'auteure, chaque case est pour moi un ravissement total), l'histoire qui m'a touché, et surtout l'ensemble de l'émotion qui se dégage de l’œuvre et qui m'a touché au point de me chambouler ma vie (l'expression n'est pas désuète). Donc OUI, cette BD à des défauts, OUI, elle n'est pas parfaite, OUI, on peut ne pas aimer, mais je trouve que pour une première, l'auteure à fait un gros carton. Et puis, cette BD est importante pour moi ! Depuis cette lecture, je suis tombé dans le monde de la bande dessinée. Ce fut mon entrée dans ce monde dans lequel je me plonge avec délice le plus souvent possible. Et rien que pour cela, je ne remercierais jamais assez l'auteure. Merci Djou !!! 5/5 totalement subjectif, c'est un petit chouchou de ma bibliothèque.

30/04/2011 (MAJ le 20/05/2012) (modifier)

« Le bleu est une couleur chaude » aborde deux thèmes : les rapports amoureux et la différence. Clémentine a 15 ans, est en seconde littéraire, a de nombreux amis, bref est une fille sans histoires. Un jour, elle croise dans la rue une femme aux cheveux bleus et, à cause d’un simple échange de regards, sa vie bascule. Cette inconnue ne cessera d’obséder Clémentine, de hanter ses rêves et de l’attirer irrésistiblement. Les histoires d’amour fictives qui me paraissent crédibles sont extrêmement rares. C’est cette même crédibilité qui fait de cette b.d. une œuvre touchante. Accepter son homosexualité, accepter ses sentiments, s’accepter, c’est de cela qu’il s'agit. « Je sais ce que je veux. Mais l’assumer est une toute autre chose », écrit d’ailleurs Clémentine dans son journal intime. ‘Le bleu est une couleur chaude’ a récemment valu à son auteur un prix à Angoulême. Je viens de regarder une interview de cette dernière au cours du festival en question et voici ce que j’en retiens. Si Julie Maroh est elle-même homosexuelle, cet album n’est pas pour autant autobiographique. L’auteure reconnaît toutefois qu’il est inévitablement des phases que tous les jeunes appartenant une minorité ne peuvent manquer de traverser, phases qu’elle a donc elle-même connues et qui n’ont certainement pas manqué de l’influencer. La réalisation de cet album lui aura pris cinq ans. Elle reconnaît toutefois, très humblement, que son récit présente des failles et qu’elle n’a par exemple pas pu éviter certains clichés. Graphiquement, l’album m’a semblé très délicat. Si je ne l’avais pas su, j’aurais inévitablement deviné qu’il est l’œuvre d’un auteur féminin. Le seul bémol : la fin m’a paru précipitée. En effet, l’installation du récit prend 130 pages, alors que seules 25 pages sont consacrées à la chute. Je ne suis pas un grand amateur de roman graphique. Mais je ne regrette pas une seconde de m’être penché sur celui-ci et je m’intéresserai plus que probablement aux prochaines œuvres de cet auteur au talent prometteur.

17/04/2011 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Voilà longtemps qu'une BD ne m'avait pas autant ému ! Alors, oui, certes le sujet s'y prête volontiers (la disparition d'un être cher), encore faut-il réussir à faire passer l'émotion sous-tendue. Et là, Julie Maroh, dont c'est la première BD, fait un travail admirable, tant dans la narration que dans la réalisation. Certes, certaines maladresses, anatomiques surtout, nous accrochent un peu la rétine, mais elles ne gênent en rien la lecture de ce récit réaliste prenant et poignant. Car connaissant quelques personnes au parcours un peu similaire, traiter et rendre d'aussi bonne manière la découverte et l'acceptation de son homosexualité n'est pas donné à tout le monde. Je me demande même si cela ne sent pas le vécu (même si ça n'a pas vraiment d'importance de toute façon). Ici, tant dans la forme (on joue avec les découpages et beaucoup avec l'utilisation parcimonieuse et réfléchie de la couleur) que dans la retranscription des sentiments et des impressions de Clémentine, Julie Maroh construit un long récit d'une grande charge émotionnelle. L'empathie était pour moi au rendez-vous comme rarement ce fût le cas dans mes récentes lectures. Un Prix du Public Angoulême 2011 très largement mérité !

25/02/2011 (modifier)
Par fourmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris de claque en BD. Voilà, c'est fait... "Bleu est une couleur chaude" est d'une grande beauté graphique et narrative. Un dessin au trait fin parfaitement maîtrisé, un code couleur pour les flash-back. Vraiment, on s'en prend plein les mirettes ! Mais "Bleu est une couleur chaude" est avant tout une très belle histoire d'amour. Une histoire qui vous hape dès les premières pages. Une mort, un journal intime, une adolescente qui se cherche, qui se pose des questions, qui se trouve... qui trouve son âme sœur. C'est une femme, et alors... Un album tout en sensibilité. A lire, relire, faire découvrir...

18/02/2011 (modifier)
Par Philou
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Une très belle découverte... J'ai tout d'abord été séduit par le dessin et le traitement des couleurs (pages en teintes de gris parsemées de bleu dans la majorité des planches). Puis, de fil en aiguille, je me suis laissé embarquer par l'histoire, qui s'enchaine très bien et sans temps morts. Le sujet (la découverte de l'homosexualité chez une ado) est bien traité, et la longueur de l'histoire permet un développement assez étendu des différentes phases, le doute, l'acceptation etc et différentes relations avec les parents par exemple. Un très bon one shot, vivement les suivants !

24/01/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Superbe one shot tout en nuances sur le fond et la forme. Et dire qu'il s'agit d'une première BD pour Julie Maroh !!! Le scénario est cohérent et bien structuré. Tout coule de source, les évènements s'enchaînent avec une fluidité. La lecture en profite, c'est prenant et passionnant. Les sujets abordés ne sont pas les plus simples à traiter. Le principal est avant tout l'homosexualité au travers d'un couple formé par une jeune lycéenne et une étudiante aux beaux arts. Les idées sont traitées avec beaucoup de sensibilité et sans retenue. On sent la patte d'une femme dans cette narration douce et rythmée. La mise en image n'est pas en reste, elle est tout simplement sublime, avec une mention spéciale pour les pages noir et blanc avec des touches de bleu (pages largement majoritaires et non représentées dans la galerie). Tout n'est pas parfait mais j'ai adoré cette BD. Au niveau reproche, je n'ai trouvé à redire que sur deux points : la couverture souple façon Vents d'Ouest n'est pas ce qu'il se fait de mieux, et une petite baisse de qualité dans le dessin sur la fin. Au final, j'attribue la note maximum et un énorme coup de coeur. Il s'agit d'un pur roman graphique, le ressenti est donc personnel et subjectif. Des BD comme ça, j'en redemande tous les jours !!!

27/07/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

C’est un ensemble de thèmes très délicats qu’aborde Julie Maroh dans ce présent (et copieux) récit, et, même si tout n’est pas à mon goût, je trouve que, dans l’ensemble, elle s’en sort très bien. Les points forts ? Tout d’abord un dessin qui m’a tapé dans l’œil. L’artiste réalise un très beau travail tant dans la sensualité du trait que dans l’humanité des regards mais, surtout, son travail sur la couleur est formidable (oui, je sais, je m’emballe). Dominances de gris et fulgurance du bleu dans les (très nombreux) flash-back, et couleurs d’une parfaite douceur pastelle dans l’époque présente. C’est du point de vue esthétique, tout à fait à mon goût. Ensuite, aborder le sujet de l’homosexualité (ou plus exactement la recherche d’une identité sexuelle) est devenu un sujet bateau, mais l’artiste parvient à intégrer beaucoup de nuances dans son portrait (il est vrai qu’elle prend le temps de le développer, l’album comptant près de 160 planches). Enfin, j’ai vraiment bien aimé la manière dont Julie Maroh traite du sujet de l’acceptation du regard de l’autre et de soi-même. La période de l’adolescence est une période on ne peut plus délicate durant laquelle le besoin de se trouver mais aussi celui d’être accepté(e) par les autres est essentiel (existentiel, même), et l’artiste parvient à bien faire ressortir tous ces questionnements. Mais l’album contient également quelques gros points faibles. A commencer par les nombreux « bouhouhouh » présents dans ces planches. Est-il nécessaire qu’un pleur soit aussi sonore ? Au risque de me faire lyncher, je dirais qu’il s’agit là d’un défaut typiquement féminin. Le grave problème est que ce genre de scène (de larmes) m’exaspère bien plus qu’il ne m’émeut. Les personnages me semblent tellement dire « regardez-moi, comme je suis triste » que j’ai du mal à croire à la sincérité de leurs émotions, toute préoccupées que sont ces filles par la recherche d’attention de leur entourage (« je hurle pour qu’on me regarde et non parce que je suis triste »). Heureusement, d’autres scènes sont jouées en retenue, et fonctionnent bien mieux avec moi. Ensuite, cette quête amoureuse nous offre un long passage de déchirures-réconciliations-déchirures-réconciliations-déchirures-réconciliations-etc… aussi répétitif que gonflant. Là, à nouveau, ma vision masculine de l’amour et de la relation amoureuse m’empêche de comprendre et de m’émouvoir à ces multiples hésitations. J’aime ou je n’aime pas – point barre. Et voir ces deux jeunes femmes dans l’incapacité de faire face à leurs sentiments énerve mon cerveau reptilien de mâle primitif. Enfin, l’artiste y va franco dans ses passages sensuels et, sans tomber à aucun moment dans le vulgaire, flirte tout de même avec le racolage. Ceci dit, les scènes d’amour lesbien sont plutôt agréables à regarder et s’intègrent logiquement dans le récit (je ne suis pas convaincu que mon sentiment aurait été identique dans le cas d’amours gays). Dans l’ensemble, et malgré les faiblesses évoquées, cet album me laisse donc une bonne impression. Mieux que pas mal mais pas encore tout à fait franchement bien. A découvrir par les amateurs du genre, et à éviter par les personnes qui s’attendent à tomber sur un récit érotique. Il s’agit bel et bien ici d’un portrait intime d’une jeune femme en quête d’elle-même. Parce que cela semble être une première œuvre, je tranche pour la cote supérieure. Mon coup de cœur, lui, concerne la beauté graphique de l’ensemble.

20/04/2010 (modifier)