Sisco

Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)

Certains meurtres n’existeront jamais, maquillés au nom de la raison d’état...


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin Troisième Vague Tueurs à gages

Certains meurtres n’existeront jamais, maquillés au nom de la raison d’état. On ne transige pas avec les ordres de l’Elysée ! Sisco fait en effet partie de ces « petites mains » qui huilent les rouages de la politique à coups de 9 mm. Son dernier ordre en date : faire taire un conseiller du Président qui s'apprête à témoigner dans une affaire embarrassante. Mais quand la malchance s’en mêle par le biais d’un témoin qui filme la scène, Sisco n’a d'autre solution que d'étouffer définitivement l’affaire…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Janvier 2010
Statut histoire Série en cours 12 tomes parus
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Sisco © Le Lombard 2010
Les notes
Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)
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10/01/2010 | iannick
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L'avatar du posteur Agecanonix

Après lecture des 6 tomes, voici une série réjouissante comme j'aime, qui n'hésite pas à farfouiller dans les arcanes de la politique, loin de ce que font les Ricains quand ils dénoncent leur démocratie, mais ça s'en approche. "Sisco" marque un retour aux sources au sein de la collection Troisième Vague du Lombard qui s'était un peu dispersée, un retour vers le thriller politique dans un style proche de Alpha ou I.R.$., tout en évoluant dans une thématique différente. J'adore les personnages pas nets, et là on nous sert un type, Vincent Sisco, une sorte de barbouze qui se place dans la mouvance des héros de BD et de l'écran qui ne sont pas foncièrement sympathiques : odieux avec ses maîtresses, méprisant avec ses collègues, insolent avec ses supérieurs, froid dans sa profession, il est loin des personnages monolithiques d'antan ; désormais, les héros sont ambigus et s'éloignent de plus en plus de l'image lisse qu'ils ont véhiculée pendant longtemps. Même James Bond depuis Casino Royale n'est plus aussi clean qu'avant. Sisco est un de ces hommes de l'ombre au service de l'Elysée, qui "effacent" les grains de sable et autres rouages qui grippent la mécanique bien huilée de la politique, l'homme idéal pour protéger le président de ses petits secrets, en s'assurant de l'immunité de la République. Dès le premier diptyque, l'histoire s'inspire d'une affaire réelle sous Mitterrand, et plante magistralement le portrait d'un héros cynique qui choisit une cour où les loups se dévorent entre eux. Malgré cet aspect négatif, le lecteur se surprend à aimer ce héros qu'il a envie de voir gagner à la fin, au milieu d'un festival réussi de meurtres, pièges et machinations sordides. Dans le second diptyque, on apprend aussi des trucs, Sisco est malmené par les caprices de la fille du président, une peste qui évolue dans un milieu de riches bien rendu. Legrain, par son graphisme clair et fignolé, et son soin du décor, sert à merveille les sujets haletants écrits par Benec, qui sont entrain de faire de cette série un nouveau classique à l'originalité forte. J'ai un petit faible pour cette Bd, et je la note bien même si certains penseront qu'elle est trop commerciale ou qu'elle ne le mérite pas...

06/08/2013 (modifier)