La Nuit des frelons

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

Au début du 17e siècle dans l'Est de la France, une troupe de saltimbanques arrive dans un petit village pour y faire sa représentation.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Cirque & Saltimbanques Les années (A SUIVRE) Les Roux ! Maisons closes et prostitution

A leur tête, le bossu, un ignoble nain qui prostitue ses deux filles, ces dernières participant ainsi au spectacle. Mais c'était sans compter sur Lazare, un jeune villageois qui va tomber amoureux de l'une d'elle. Cette dernière, Tania, va user de son intelligence pour profiter de la situation et bouleverser les choses.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1987
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Nuit des frelons © Casterman 1987
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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26/06/2009 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Une Bd que j'ai dégotée par hasard en furetant sur un petit marché aux livres en plein air, c'est pas que je sois un fan de Marc-Renier Warnauts, mais j'ai lu pas mal de ses Bd autour des contes et légendes au Lombard qui m'avaient intéressé (Le Cri du faucon, La Danse de l'ours et d'autres) et qui donnaient un aspect du Moyen Age assez atypique, j'avais donc envie de voir si je retrouvais le même intérêt dans cet album. Cette bande a été publiée dans le magazine A Suivre à partir de 1986, je n'ai aucun souvenir de l'avoir aperçue, ou alors je confond avec les bandes de Servais car les dessins de Marc-Renier et de Servais se ressemblent un peu. Malheureusement, j'en sors assez déçu. Le dessin est bien dans le style de l'auteur, sans trop de surprise, avec des personnages un peu comme des statues, mais en règle générale il est plutôt chouette, il y a aussi les décors qui donnent une ambiance médiévale, et surtout la représentation d'une époque farouche, un peu sordide, sale et peu raffinée, en somme très réaliste et très différente des Bd médiévales et historiques bien propres des années 60 où tout est clean, on pourrait presque dire que ça sent la saleté et la crasse, j'aime cette sensation parce que c'était comme ça à cette époque de XVIIème siècle qui dans les campagnes vivait encore comme au Moyen Age... Mais au niveau histoire, ça ne mène à pas grand chose, ce récit n'a rien de passionnant, je l'ai trouvé ordinaire et banal, il n'a pas une texture assez forte pour convaincre et a fini par me lasser. C'est sûrement dommage, les auteurs auraient dû mieux s'appliquer pour offrir une histoire plus consistante, j'ai largement l'impression qu'ils ne se sont pas foulés.

14/04/2022 (modifier)
Par jul
Note: 2/5

Totalement dans l'ambiance de ses autres œuvres moyenâgeuse que sont Les Yeux du marais et Le Cri du faucon (les seules que j'ai lues de cet auteur), mais nettement inférieur car il n'y a pas la dimension fantastique et légendaire. Du coup nous avons droit à une histoire somme toute assez banale, même si l'ambiance de cette époque et le côté cruel est bien rendu. Très proche de Servais. Quelques très beaux dessins (campagnes, châteaux, forêt, paysages nocturnes... ). Par contre comme il est dit dans les critiques précédentes, les personnages sont figés. Un 3.5 pour les dessin et un petit 2 pour le scénario. 2.5

31/01/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

La nuit des frelons est une œuvre de jeunesse du duo Marc Renier – Dewamme, deux artistes issus de la génération des Servais et autres Raives. Graphiquement, Marc Renier maîtrise son sujet, même si je trouve les bouches de ses personnages trop souvent closes (même lorsqu’elles parlent). Mais les dessins de l’artiste sont très figés. D’une esthétique parfaite, ils manquent de naturel, de fluidité. C’est beau, c’est très beau, mais c’est figé. Cependant (et je me répète) pris comme autant de tableaux, ces planches réussissent à me convaincre tant en tant qu’évocation historique du moyen-âge qu’au niveau de ses foutrement séduisants personnages féminins. Au niveau du scénario, je suis encore d’un avis mi-figue mi-raisin. L’évocation historique me plait. Les personnages me paraissent plausibles jusque dans les multiples rapports de force qu’ils entretiennent. C’est vraiment du chacun pour soi, et le naïf candide n’a que peu de chance de survivre dans pareil univers (ce qui, historiquement, me parait réaliste). Par contre, la narration manque de fluidité, de naturel (une remarque que j’avais déjà fait au niveau du dessin). Mais, surtout, j’ai l’impression que des coupes sombres ont été faites dans ce scénario qui, par conséquent, et surtout en fin de récit, perd de sa logique. Le héros a, dans la dernière partie de l’histoire, un comportement que rien que je puisse lire ne justifie. J’ai vraiment l’impression que le scénario a été amputé de quelques planches (et c’est malheureux). Mon opinion, logiquement, oscille entre le « bof » et le « pas mal », une dernière cote que je vais privilégier pour le trait fin et élégant de Marc Renier, et sa jolie évocation d’un moyen-âge aussi crasseux que séduisant.

16/09/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cette bande dessinée nous plonge dans les campagnes à peine sorties du Moyen-âge, à une époque troublée où la guerre n'est jamais loin et où la justice est rarement vainqueur. On y découvre l'ambiance d'un gros village dans lequel vient d'arriver une troupe de saltimbanques dont le chef prostitue ses deux filles. L'un des villageois va tomber amoureux de l'une d'elles et ensemble ils vont s'échapper puis devoir affronter les tentatives de vengeance du bossu et sa troupe. Mais la belle est loin d'être bête et va fortement profiter du fait que son amoureux est demi-frère d'un nobliau local, à la tête d'une petite troupe de combattants. L'ambiance historique est bien rendue. Le graphisme est réaliste, avec un style me rappelant assez fortement celui de Servais. Il y a quelques défauts tels que les visages un peu figés, les cadrages monotones et des traits qui auraient souvent pu être épurés, mais ce n'est pas désagréable à la lecture. L'ensemble ressort juste un peu vieillot et austère. La narration n'est pas mauvaise, parfois un peu rapide mais cela permet un récit dense en 46 pages. Je regrette juste la toute fin où je n'ai pas compris l'étrange réaction du héros. Il y a là une péripétie finale qui aurait largement pu être évitée à mon goût. Pour le reste, c'est un récit d'assez bon niveau.

26/06/2009 (modifier)