Transat

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)

Etats d'âmes d'Aude Picault à l'approche de la trentaine


Autobiographie Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs La BD au féminin La Voile

Aude, jeune graphiste parisienne, ne supporte plus la routine métroboulot- dodo. Elle mène pourtant une vie agréable, mais semble avoir perdu l'étincelle qui donne du sens au quotidien. À l'approche de la trentaine, l'idée d'être sur des rails la terrorise. Lorsque se présente l'occasion de partir en transat, elle franchit le cap et ce grand bol d'air frais lui fera le plus grand bien ! (texte éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Mai 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Transat © Delcourt 2009
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

26/05/2009 | Altaïr
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Dans cet album, Aude Picault nous dévoile l’une de ses périodes de remise en question, lorsque la routine de son boulot de graphiste sur Paris, une certaine superficialité des relations avec certaines copines, ne la satisfaisaient plus. Par l’entremise de proches, elle a la possibilité de s’évader quelque temps de cette banalité, en participant à un petit voyage sur un voilier. La narration est assez fluide, agréable – le dessin, minimaliste, est raccord avec le ton et aide à garder la fraicheur qui domine dans ce récit. Les planches chargées (texte et dessins) alternent avec au centre une série – très jolie au demeurant malgré la encore la simplicité du trait – de planches de paysages marins. Quelques termes techniques aussi (je ne connais pas grand-chose et les ai un peu survolés). Ceci étant dit, si la lecture n’est pas désagréable, je n’y reviendrai pas. Je pense que je l’aurai vite oublié, tant j’ai eu du mal à m’intéresser réellement à ce récit. Affaire de goûts peut-être. Note réelle 2,5/5.

09/08/2022 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Aie !… Une BD –prêtée- que je redoutais. Elle l’a été. C’est d’abord une très jolie couverture, laquelle donne l’envie d’évasion. Ensuite… ben… une histoire linéaire de remise en question ; celle d’une jeune dame qui ne se plaît plus trop dans son petit quotidien et qui voudrait « voir autre chose ». Une transat va s’offrir à elle… Deux choses m’ennuient ; l’une positive, l’autre –forcément- négative. D’abord la seconde : le dessin. Désolé mais je n’ai pas accroché. Pourtant, Aude Picault à un « je ne sais quoi » qui m’a intéressé dans son graphisme fait en esquisses et de traits simples. Et rien qu’avec ces « lignes », avec des détails, Aude arrive à créer des expressions, des mimiques. Et parfois même, des « silences » en disent plus long que s’il n’y avait eu du textuel. Seulement voilà, j’ai l’âge de mes artères et j’ai souvent du mal à comprendre ces nouveaux styles. Le positif ?… Malgré l’absence de colorisation l’auteur arrive a créer de vraies ambiances car elle joue d’un mélange de poésie et d’humour. Le texte aussi : des petites phrases anodines, de tous les jours, mais bien amenées que l’on se sent bien à la lecture. Voilà : une ‘tite histoire qui n’aura jamais l’honneur de la presse, d’un grand tirage… mais qui est comme un « petit quelque chose » de rafraîchissant ; un « petit quelque chose » qui donne un bonheur simple. Et c’est déjà pas mal…

28/11/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Jusqu'à la moitié de cet album, j'ai cru que j'allais beaucoup accrocher. J'avais déjà été charmé par la couverture. J'avais d'ailleurs mis un certain temps avant de comprendre ce qu'elle représentait. Et de manière générale, j'apprécie le trait dynamique, vivant et personnel d'Aude Picault. Puis le sujet me parlait bien. Etant un asocial, amoureux de la mer, de la solitude et des grands espaces, je m'y suis bien retrouvé. Le premier tiers de l'album raconte la façon dont Aude a commencé à saturer de sa petite vie urbaine de graphiste et de célibataire, de plus en plus désireuse de tout plaquer et de partir loin, notamment vers ces vacances en Bretagne puis sur un voilier qu'elle s'est organisée. C'est ainsi qu'on la retrouve totalement seule pendant une semaine sur une île bretonne quasi déserte, occupée à simplement écrire et regarder le temps passer. Puis s'entame son voyage un peu compliqué vers le Cap-Vert et le bateau sur lequel elle va traverser l'Atlantique. L'occasion de nous faire découvrir la vie de passionnés de la mer, de marins, d'hommes et de femmes qui vivent "autrement", de ports en ports et loin de la vie de la métropole. Et quand enfin la transatlantique s'entame, je me suis dit : "Ça y est ! Ça commence pour de bon !". Et effectivement, les dessins en double planche de paysages marins, de vagues, de ciels, etc... m'ont touché. Malheureusement, alors que je croyais que le récit allait désormais s'attarder sur cette belle traversée, en compter d'éventuelles péripéties ou anecdotes, j'ai été déçu de voir qu'elle était expédiée en quelques pages, pour ensuite s'attarder pendant tout le dernier tiers de l'album sur le séjour au mouillage d'un port des Antilles où Aude attend la fin de ses vacances en savourant sa tranquillité, discutant avec des marins et philosophant un peu sur la vie en général. Et là, bof... Je me suis ennuyé, le discours de l'auteure ne m'a pas parlé et toute l'émotion de l'attente du voyage et de la traversée en elle-même s'est complètement échappée. Jusqu'à une fin d'album qui m'a complètement indifféré... Franchement dommage. L'aspect autobiographique parfois inintéressant et les envolées philosophiques peu enthousiasmantes ont gâché l'intérêt de ce récit à mes yeux. Peut-être aurait-il fallu davantage romancer cette histoire et moins traîner en longueurs quand il n'y a plus la beauté de la mer sauvage à admirer...

22/09/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Aude Picault nous embarque à sa suite, lors de ses vacances sur une île puis en mer à bord d'un voilier. Mais à la différence d'un Trondheim qui parvient à trouver une réflexion décalée à une situation banale ou l'inverse, ici Aude révèle une expérience plate. Certes, cela lui permet tout de même de réfléchir un peu sur sa vie, tout ça pour revenir à sa petite existence morne, solitaire et inintéressante au possible... De là à en faire un bouquin, il y a un gouffre, un abîme... Restent quelques pages sympathiques évoquant de façon assez efficace l'ambiance sur un voilier, les "paysages", mais c'est bien maigre.

04/08/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je me suis sérieusement ennuyé plus de la moitié de cette BD. Le final s'améliore ensuite sans jamais devenir transcendant. L'agencement des dessins dans les pages m'a paru indigeste. Inversement les doubles pages muettes, représentant des vues du bateau de jour ou de nuit lors de la traversée, sont aérées et vraiment belles. Cette bd m'a pas parlé mis à part quelques bribes sur le final qui arrivent à faire basculer la note de 1 vers 2/5. Etant donné que je n'ai pas pris de plaisir à la lecture de cette BD, je ne vais pas en conseiller l'achat. Je préfère largement conseiller Papa également de Aude Picault même si son sujet dramatique pourra en rebuter plus d'un.

14/12/2009 (modifier)

Voilà une œuvre autobiographique supplémentaire dans l’environnement actuel de la production. Aude va nous parler au travers d’une transat en mer de ses questions existentielles à propos du futur et de l’impact de choix actuels sur notre vie du futur. Ça sonne compliqué mais c’est très simple : les choix de vie et donc de boulot ou de priorités auront des conséquences directes sur notre mode de vie de demain. On peut toujours se dire que l’on est jeune et que l’on a le temps de se tromper ou de vivre, viendra un moment où l’on se demandera si l’on a vraiment choisi la vie que l’on suit. Cette partie est ce que j’ai le plus aimé du récit, le truc qui m’a paru intéressant. Sauf qu’il n’occupe que quelques rares échanges et n’est présent que dans quelques rares expressions générales. Le rythme est lent et banal, quotidien et descriptif. A la limite, on lit un livre de TV réalité sur « une parisienne va se retrouver seule sur une île puis faire un voyage en haute mer ». Alors certes, les situations sont adroitement présentées, les banales situations joliment croquées, la superficialité de la copine délicieusement caricaturée, mais ça ne m’a pas parlé du tout. Mon épouse en revanche a aimé. Dans la queue de dédicaces pour Transat je n’ai vu que des femmes. Sans faire du féminisme primaire je me dis que le type de narration est certainement plus parlant pour le sexe de l’avenir. Au niveau du dessin, nous sommes en pur noir et blanc, dessins par trait primaire mais qui peut donner sur les doubles pages du milieu de récit de jolis paysages marins. Le physionomies vont à l’essentiel étant donné le nombre de trait, les décors sont eux aussi réduits au strict nécessaire, mais pourtant cette langueur monotone ressort parfaitement de ce petit album agréable. Bref j’ai aimé l’intrinsèque moelle qui n’est pas présente de facto dans le récit mais qui s’en dégage, le quotidien et la façon de le raconter ne m’a pas fais sourire alors qu’il semble parler à d’autres. L’achat ne me parait agréable que lorsqu’on a une belle image de mer en double page en dédicace ;-)

03/07/2009 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5

"Transat" est le dernier album en date d'Aude Picault, la talentueuse auteure de, entre autres, Moi je, Papa, et l'âme de Claude des Chicou-chicou. J'aime beaucoup Aude Picault : son dessin est sensible et personnel, avec il me semble le même sens du détail qui fait mouche et la même poésie qu'un Sempé, s'il fallait lui trouver une parenté. Et il ressort de ses oeuvres, même les plus commerciales comme Eva, une grande intelligence, beaucoup d'humour, et un talent certain pour les dialogues. Une fois encore, ce tome ne déçoit pas. Aude Picault y raconte sa vie, ses rencontres, alors qu'elle traverse une phase de doute, et part se ressourcer dans une traversée de l'atlantique en voilier. C'est une oeuvre résolument personnelle, un peu décousue, qui m'a touchée, même si tous les passages ne m'ont pas également intéressée. Les quelques doubles pages représentant juste la mer dans différentes conditions d'éclairage et de météo sont toutes simples, mais tout simplement splendides. L'amertume d'Aude Picault dans cet album fait écho à l'amertume de Claude à la fin de chicou-chicou. On est peinés de la voir ainsi déprimée et désabusée par son travail... je pense que beaucoup de personnes se reconnaitront dans ce personnage de jeune adulte qui voudrait vivre une vie plus exaltante que le simple "métro-boulot-dodo"...

26/05/2009 (modifier)