Les Belles Années

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

De l’immense solitude des beaux-arts de Lyon aux Arts Décoratifs de Paris, en passant par les boulots divers et de nombreux moments de flottement, ce livre donne à son auteur l’occasion d’analyser a posteriori ces petits riens qui lui ont permis de se construire et de vivre sa passion : « La vie n’est faite que de quelques oui et de quelques non. »


Autobiographie La Boite à Bulles

« J’habite une ville où la prison fait face à la gare ». Invité surpris d’un enterrement, cette image est la première qui s’impose à Bernard et le renvoie vers les différents choix de sa propre vie. Confronté à des visages oubliés, cet évènement l’incite à revenir sur son passé. Un chemin semé de doutes, auxquels seul son besoin viscéral de dessiner faisait front. De l’immense solitude des beaux-arts de Lyon aux Arts Décoratifs de Paris, en passant par les boulots divers et de nombreux moments de flottement, ce livre lui donne l’occasion d’analyser a posteriori ces petits riens qui lui ont permis de se construire et de vivre sa passion : « La vie n’est faite que de quelques oui et de quelques non. »

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Mars 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Belles Années © La Boîte à Bulles 2009
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

18/03/2009 | Ro
Modifier


Tout commence par un enterrement, enterrement qui va initier une biographie. Alors être jeune dans les années baba cool, c’était sympa… des fêtes aux prof d’arts en passant par un job chez EDF, la rencontre de celle qui deviendra mère, le premier boulot… Tout cela pourrait paraitre cliché s’il n’y avait ce je ne sais quoi de touchant dans la narration qui rendait le tout humain. Pour cette histoire de construction, le dessin est très sommaire, du trait noir avec des hachures pour faire les ombres de temps en temps. C’est très stylisé et très austère. Parfois l’auteur se représente lui-même en train de dessiner ce qui devient dur à envisager (double mise en abîme espace (réel-virtuel) temps (présent-passé)). Au final, malgré le dessin et un scénario dont chaque élément parait simpliste, l’ensemble est très touchant. On vit l’histoire avec lui, on participe aux même soirées en écoutant les même groupes, on est content de le voir reprendre les beaux arts à paris sous l’impulsion de sa tendre… D’ailleurs les planches sur Paris sont les rares qui soient travaillées, pour le Parisien que je suis : je les ai trouvées très jolies avec des places ou des trucs très bien croquées (la bouche de métro, le Louvre, la rue Lepic…) dommage que tout ne soit pas de cette qualité graphique ! Cependant tout cela est un chouilla trop nostalgique à mon gout. A lire pour les curieux.

29/04/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Une lecture plaisante, à condition d’être friand d’histoires autobiographiques un peu nombrilistes. Parce qu’il faut quand même avouer que la vie de Bernard Grandjean n’a rien de bien extraordinaire : un parcours classique, des petits boulots, une relation amoureuse, etc… c’est presque un journal intime. Ce n’est pas forcément un reproche, je sais qu’il y a de nombreux fans du genre, et j’apprécie moi-même une lecture de ce type de temps en temps… mais je trouve juste que c’est un peu « light » niveau émotions ou réflexions, et je doute que je m’en souvienne d’ici quelques mois. Une lecture agréable mais pas marquante. Avis aux amateurs du genre !

02/04/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Bernard Grandjean est illustrateur de métier. Cet album est sa première oeuvre complète dans le domaine de la bande dessinée et il ne s'en sort vraiment pas mal du tout. En résumé, Les Belles années est une pure autobiographie. Prenant pour prétexte un enterrement qui amène l'auteur à se remémorer sa jeunesse, il va nous raconter sa vie, de la fin de son adolescence jusqu'à aujourd'hui. Le dessin fera probablement penser à celui de Dupuy-Berberian (la couverture de l'album me rappelle d'ailleurs celles de Monsieur Jean). Le trait est simple et rond, relativement épuré. L'auteur ajoute cependant une touche personnelle par l'utilisation d'ombrages en hachures qui donnent aux planches une consistance "pas inintéressante". J'apprécie en tout cas la fluidité de son trait et de sa narration. Passionné d'art et de dessin, le jeune Bernard va commencer ses études en vivotant entre différents petits boulots qui vont souvent lui apprendre pas mal de choses sur la vie et les gens. Il vivra ainsi sa vie de jeune adulte dans l'ambiance de la fin des années 70 et le virage du début des années 80. On le suit, ado solitaire et réservé, jeune homme vivant en colocation avec des amis un peu baba, aide soignant dans un centre pour handicapés mentaux puis enfin reprenant ses études artistiques sous l'impulsion de l'amour de sa vie avant d'émigrer temporairement sur Paris avec la future mère de ses enfants. C'est toute sa vie que Bernard Grandjean nous dévoile, plus ou moins romancée. En parallèle, il nous présente aussi la façon dont sa vision artistique a évolué, comment il a travaillé sur lui-même et sur son art, la recherche de son style de dessin personnel, ses espoirs et ses déconvenues dans ce domaine. Quoique le récit se lise très bien, il n'apporte cependant pas beaucoup d'originalité aux récits autobiographiques en bande dessinée. Le ton est parfois mélancolique mais sait garder une certaine légèreté, sans jamais cependant chercher de touche particulièrement humoristique. J'ai lu l'album sans déplaisir mais sans être très captivé. Cela tient probablement au fait que je ne me suis pas senti particulièrement visé, n'ayant pas de background artistique et n'ayant pas vécu la même époque que l'auteur. Ce n'est que sur la toute fin que j'ai fini par être touché par le récit, par la façon dont l'auteur boucle la boucle de son histoire et de sa vie, rendant hommage à Blanche, la femme dont il assiste à l'enterrement et par qui il en est venu à revivre avec nous le film de sa vie. Objectivement, c'est donc un bel album. Subjectivement, savoir si vous serez intéressés ou touchés ne tient qu'à vous.

18/03/2009 (modifier)