La Résistance du sanglier

Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)

En réalisant le portrait de son grand père durant la seconde guerre mondiale, Stéphane Levallois nous offre une leçon d’histoire.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Autobiographie Hébergé chez ses grands-parents La Résistance Région Centre

Dans ce récit à la première personne, Stéphane Levallois évoque son enfance, ses vacances chez sa grand-mère dans le Loir et Cher et la mémoire de son grand-père, qu’il n’a pourtant jamais connu. Son grand père, Stéphane l’imagine sous les traits d’un sanglier. - Attention, Spoilers ! - Ce résumé est issu du site de l’éditeur, il contient des informations qui risquent de rendre la lecture de « La Résistance du sanglier » moins surprenante : Un voyage dans le temps nous ramène en 1942. Grand père Sanglier semble mener une vie paisible à Selles sur cher, malgré la présence des troupes allemandes. Goguenard, il n’hésite pas à faire des farces à ceux qui s’accoquinent d’un peu trop près avec l’occupant, n’hésitant pas à voler le vélo du père Gaston devant la Kommandantur. Mais sa crainte vient de son voisin, le père Marmouset, un vrai collabo. Car grand-père Sanglier est un véritable résistant. Il aide ses amis à échapper au S.T.O. et cache des armes sous ses plans de salade.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Août 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Résistance du sanglier © Futuropolis 2008
Les notes
Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)
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25/08/2008 | iannick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ressors avec un avis mitigé de cette lecture (mais un avis globalement positif quand même !). L’auteur évoque avec cet album la sinistre période de l’occupation et le rôle qu’y a joué son grand-père. Graphiquement – comme toujours avec cet auteur, c’est très beau, et son trait convient bien au ton employé pour traiter d’une histoire douloureuse, et permet de le faire de façon très pudique. Mais par contre, revers de la médaille, j’ai trouvé l’histoire un peu creuse, manquant de densité – et parfois même de tension. Joli, intéressant, mais pas aussi captivant que je ne l’espérais hélas.

20/09/2023 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
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Difficile de noter cette oeuvre. Vraiment très délicat. Ce bouquin comporte des défauts majeurs qui sont gommés parfois par des instants de magie pure. Graphiquement, c'est dans le style si caractéristique des romans graphiques que j'ai longtemps fui pour cette propension à parfois sacrifier la forme au bénéfice du fond. Et dans ces moments là, je préfère un bon roman à une BD qui doit savoir m'emmener avec ses traits et couleurs. D'abord imparfait avec une sensation d'inachevé, on trouve magré tout des planches d'une grande beauté. Cette hétérogénéité me fait un peu penser à Blast où alternent des cases "grotesques" à d'autres touchant au divin. Dès qu'on aborde la vie du grand-père d'ailleurs, les planches semblent plus profondes, plus abouties avec des aplats et ombres de très grande beauté. Je ne reviendrais pas sur l'histoire, déjà "pitchée" plus bas. J'aime cette période qui a un poids familial fort, et je chéris tout particulièrement les récits des "petits". Ce village de Sologne en est la parfaite illustration, de la résistance de premier niveau, des petites collaborations aux petits arrangements avec l'ennemi. Cette ambiance pesante est parfaitement retranscrite. Le vrai gros écueil du bouquin, c'est la narration. Après lecture des premières planches, j'étais à deux doigts d'arrêter ma lecture. Je ne trouvais aucun intérêt à cette lecture de "proximité". Et il a fallu attendre l'arrivée du Sanglier pour qu'enfin je rentre dans le récit. Ensuite, la narration devient plus nerveuse mais avec des oublis, des phases où l'on passe très rapidement. C'est parfois difficile à suivre alors que l'on est sur des actions "simples". C'est assez confus et on ressort du coup avec une impression mitigée alors que certains passages sont merveilleux (je pense notamment au vol de vélo ou à l'arrestation des maquisards). Lecture vivement conseillée.

03/03/2012 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
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Un bel hommage à son grand-père résistant que voilà. Levallois animalise en sanglier son ascendant qu'il n'a jamais connu. Un animal massif et fort. On sent dans cette histoire la grande admiration pour cet homme qu'il ne connait depuis l'enfance qu'à travers les récits de sa famille. C'est un peu "mon grand-père, ce héros", sans que ce soit glorifiant. On ne ressent pas non plus de révolte ou de colère de l'auteur à l'endroit des "adversaires" de son grand-père. La narration est réussie ce qui rend la lecture agréable. D'autant que le dessin en bichromie est appréciable bien qu'il faille quelques pages pour s'habituer à son défaut de précision du trait. Ce one-shot est donc recommandable, on ne recherchera pas la véracité historique mais une histoire romancée de famille locale comme il y a dû y en avoir dans des dizaines d'autres familles françaises lors de la seconde guerre mondiale.

28/03/2010 (modifier)
Par GiZeus
Note: 3/5

Comme le titre le laisse augurer, cette BD traite de la résistance française durant la seconde guerre mondiale. Pour traiter cette période, Stéphane Levallois décide de raconter l'oeuvre de son grand-père qui lui est inconnu, excepté par ses faits. Comme le dit Ems, le récit comporte beaucoup de non-dits. Personnellement, je n'aime pas trop. Je préfère des situations clairement exposées avec quelques sous-entendus. Bref, divergences d'opinions, mais c'est ce qui fait que je n'ai pas autant apprécié et joue donc un rôle dans la note finale. Ce que je reproche aussi à cette BD, c'est un rythme que je trouve inégal. On s'appesantit parfois sur des passages sans grand intérêt pour survoler des scènes, à mon avis, plus intéressantes. Cette BD comporte beaucoup de passages muets qui AMHA hachent le récit. Au lieu de m'instiller de la tension (quand ils auraient dû), ces passages m'ont plus ennuyé que passionné. Mais certains points positifs sont à souligner: les dialogues vont à l'essentiel et la lecture est agréable, ce qui demeure le plus important. Le dessin en bichromie est plutôt agréable à regarder. Les faciès sont bien représentés, le dessin est dynamique, bref pas de gros reproche à ce niveau. C'est donc une BD sympathique mais à lire avant d'acheter, surtout si comme moi vous préférez les BD un peu plus verbeuses. Les autres devraient y trouver leur compte.

22/10/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Ce genre de BD se passe de commentaires. L'auteur raconte la vie de son grand-père pendant la seconde guerre mondiale. Il le représente comme un sanglier et le titre de l'album donne l'explication pour la suite : cette histoire de résistant démontre à quel point les risques étaient importants et que la vie ne tient pas à grand chose dans ce contexte. Le dessin noir est blanc est superbe avec ses lavis grisâtres. Il apporte une ambiance très particulière et se passe régulièrement de dialogues sans que cela soit pénalisant. Au-delà de la portée historique de cette histoire, l'auteur rend un très bel hommage à son aïeul qu'il n'a jamais connu mais auquel sa grand-mère le comparait sans cesse. Il y a beaucoup de non-dits dans ce récit, le lecteur doit fournir un effort et interpréter. C'est léger à lire et pourtant dense en sens.

18/08/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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La première impression fut négative. Le dessin de Stéphane Levallois ne me plaît pas des masses. J'ai du mal avec cet aspect esquisse, "pas fini". Et puis j'ai décidé de ne pas en tenir compte, de faire un petit effort pour rentrer dans l'histoire. Ca a globalement bien marché. L'originalité est double dans ce one shot : d'abord personnifier le grand-père sous les traits de ce qu'on pourrait appeler un animal-totem, c'est une très bonne idée, d'autant plus que Stéphane n'a jamais connu son grand-père. Ensuite, s'inclure soi-même dans l'histoire de celui-ci, alors qu'ils ne se sont jamais croisés, est aussi une bonne idée. Dommage, cependant, que l'histoire ne soit pas un peu plus linéaire. J'avoue avoir eu du mal à saisir parfois ce qu'il se passait. Il n'en reste pas moins que c'est un album vraiment bon, au traitement original, racontant une histoire poignante, et en laquelle, bien évidemment, un certain nombre d'entre nous se retrouveront.

14/09/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
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Avec ce nouvel album, Stéphane Levallois confirme tout le bien que je pense de son dessin lorsque j’ai feuilleté sa bd Le Dernier modèle (du même éditeur, chez Futuropolis). « La résistance du sanglier » nous conte l’enfance de Stéphane Levallois quand il se rendait chez sa grand-mère l'été. Son grand-père ? Il ne l’a jamais connu et pourtant quand sa mère parle de lui, elle le fait toujours avec admiration. Lorsque Stéphane demandait à sa grand-maman comment était son grand-père, elle lui répondait « il était fort »… et c’est ainsi que l’auteur a toujours assimilé son grand-père à un sanglier. A partir de là, ce récit biographique va basculer en 1942 à la recherche du passé de ses grand-parents… Avec cette histoire, le lecteur ne va pas à la recherche du passé de Jacques, le grand-père de Stéphane Levallois, non, non, ce n’est pas une enquête… en fait, l’auteur nous raconte l’histoire de l’un des membres de sa famille simplement et chronologiquement. Ça se passe pendant l’occupation française par les Allemands lors la seconde guerre mondiale, le bédéphile y découvre un homme robuste, fidèle, droit et farceur (il n’hésite pas à jouer des tours assez osés devant la kommandantur du coin…). On y distingue aussi le quotidien d’un village à l’apparence calme… Moi aussi, j’ai ressenti beaucoup d’admiration devant le personnage de Jacques, je ne sais pas s’il était vraiment comme ça mais je ne peux nier le talent de Stéphane Levallois de me l’avoir rendu attachant. Quant à l’histoire proprement dite, au début, je ne savais pas trop où l’auteur voulait en venir car la bd aborde de nombreuses séquences dénuées de dialogues… et c’est ça que j’adore dans cette bd ou plutôt dans les albums de Stéphane Levallois (Le Dernier modèle comporte lui aussi beaucoup de scènes de ce type) ! Car ses personnages m’y sont apparus suffisamment expressifs pour qu’on devine leurs sentiments et parce que ces scènes sont imprégnées d’une ambiance étrange qui m’a fasciné. Ce qui est advenu du grand-père de Stéphane, il me semble que de nombreux autres hommes l’ont vécu… il existe énormément de livres ou de films portant sur ce sujet et pourtant, j’ai eu beaucoup d’émotion en lisant cette bd et en la refermant aussi d’autant plus que j’ai aimé la façon dont Stéphane Levallois l’a narrée. Graphiquement, j’aime beaucoup le style de cet auteur : son coup de crayon m’est apparu à la fois tortueux et léger, en tout cas, il est très expressif. J’ai apprécié aussi son lavis grisâtre (aperçu dans « Le dernier modèle ») qui –à mon avis- s’adapte bien aux séquences où le passé du grand-père de Stéphane Levallois apparaît. Toutefois, je pense que l’auteur aurait du utiliser une autre couleur (ocre par exemple) pour les scènes où il se montre, du moins, cela aurait permis aux lecteurs de mieux comprendre où se situe l’action. En conclusion, avec « La résistance du sanglier », Stéphane Levallois nous propose un récit biographique de son grand-père et autobiographique qui m’est apparu attachant et plein d’émotions. Il faut dire aussi que j’aime énormément le trait de cet auteur. En tout cas, jetez un coup d’œil sur ce one-shot, si vous aussi vous appréciez tout de suite ce dessin, il y a de fortes chances que vous passiez un bon moment de lecture à moins d’être très allergique aux récits se passant pendant la seconde guerre mondiale…

25/08/2008 (MAJ le 25/08/2008) (modifier)