L'Astronef pirate (L'Astronave pirata)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

SF psychédélique.


Auteurs italiens Péchés de jeunesse Séries avec un unique avis

Pour son unique incursion dans la Science-Fiction, Crepax y injecte de l'aventure, de la piraterie, mais pas d'érotisme ! Les débuts de l'auteur italien.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1982
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Astronef pirate © Glénat 1982
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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16/05/2022 | Noirdésir
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C’est une œuvre de jeunesse de Guido Crepax. En effet, la première édition italienne date de 1968. Il commençait alors tout juste à publier Valentina, et cherchait sans doute encore son style. Pas forcément graphique – quoi que, mais surtout au niveau des thèmes et de leur traitement. Ainsi, rien ici d’érotique, et les rares femmes présentes ne sont pas érotisées – pas de combinaison spatiale hyper moulante comme la Sally Forth de Wood ! Et donc on a une histoire SF assez foutraque, avec une intrigue qui sent parfois l’improvisation. Et qui mélange pas mal de sources d’inspiration. Les ancêtres américains pour certaines parties SF (Flash Gordon par exemple). Mais aussi un design et des costumes directement inspiré des chevaliers du XVème siècle, ou des spadassins du siècle suivant, les armures devenant combinaisons spatiales. Ce mélange esthétique est assez agréable à l’œil, même s'il écarte du coup l’histoire d’une certaine crédibilité. Il lui donne par contre un côté amusant, kitsch, pas désagréable. De plus, un certain nombre de planches sont clairement marquées par une esthétique psychédélique et pop, avec des arrondis, des décors distordus : aspect surtout sensible dans la deuxième moitié de l’album. Même en Noir et Blanc cet aspect est visible – et la couverture, en couleurs elle, le confirme. L’aspect foutraque est accentué par une accumulation de termes pseudos scientifiques (certains dialogues en sont parfois trop surchargés), de noms faisant références à des personnages de différentes époques. Comme d’autres œuvres du genre des années 1960-1970 (de Pichard ou de Forest par exemple), il se dégage une ambiance poétique de la naïveté de l’intrigue et de certains épisodes. C’est en tout cas une curiosité, qui ne manquera pas de surprendre les amateurs de Crepax – ceux qui ne jurent que par les dessins érotiques léchés qui ont fait ensuite sa renommée en sortiront frustrés. A noter que Crepax fera une allusion à l'univers de L'Astronef pirate dans un album de sa série Valentina ("Valentina Pirate"). Note réelle 2,5/5.

16/05/2022 (modifier)