Minus

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Minus a une vie minable : un job pistonné par son père (à qui il doit son surnom) où il fait semblant de servir à quelque chose, une relation sexuelle passionnelle avec sa main droite, et une vie amoureuse réduite à néant. La particularité de Minus, c'est qu'il en a conscience.


Les Losers

Peu importent les raisons : Minus se satisfait pour l'instant de cette vie-là, à mater discrètement les nichons des filles dans le bus, à taquiner Brutus, son cerbère de voisin, ou à se coltiner l'humour pathétique de ses collègues de travail. Parmi ces derniers, il y a bien la splendide Virginie qui sauve la mise ! Le problème est qu'il a un ticket avec elle, et pas question de tomber dans les problèmes qui vont avec la mise à la colle... Il en est là, Minus, lorsqu'il se fait livrer un de ces incroyables jouets sexuels, une poupée pleine d'accessoires dont le réalisme troublant lui fait vite oublier sa relation fidèle et perdre de plus en plus pied avec une réalité dans laquelle il ne trouve pas sa place.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Janvier 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Minus © Drugstore 2012
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
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24/01/2012 | pol
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Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Voilà une vraie bd pour les ratés et les bad boys en mal de compagnie féminine. La moralité nous est décrit par la dernière phrase de la narration: même les branleurs ont droit à une seconde chance. A vrai dire, on peut penser raisonnablement que tout le monde a droit à une seconde chance et pas seulement les minorités ou les cas sociaux. Que dire de plus ? Ce fut une lecture qui nous plonge dans les travers d'un gars en mal à des pulsions sexuelles un peu étranges du genre à collectionner les poupées gonflables. Sur ce, les détails les plus sordides de ces activités diurnes et nocturnes ne seront pas épargnés au lecteur. Encore une fois, on a envie de se poser la question sur l'utilité de ce type d'oeuvre.

01/11/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Je ne sais pas trop quoi penser de cet album. Est-ce que c’est censé être trash ? Porno ? Retranscrire la loose attitude ? Je ne sais pas et le problème c’est que Minus ne parvient à aucun moment à aller au fonds des choses. Minus est le surnom du personnage principal et l’histoire évoque la vie de ce (soi-disant) looser de compétition. Alors je ne comprends pas trop en quoi exactement l’auteur nous décrit Minus comme un raté et un perdant puisqu’au final, il a un boulot, un appartement, un peu d’argent, peut-être quelques amis même si on ne les voit pas mais on ne nous dit pas non plus qu’il ne connaît personne. La seule chose qui lui manque on va dire, c’est une petite amie avec qui baisouiller. Si c’est ça être un moins que rien et bien il y en a quelques centaine de millions dans le monde. Minus est aussi un poil alcolo mais c’est de mon point de vue une qualité. Alors peut être que je me trompe et Rica a simplement voulu dessiner une bd sur un monsieur tout le monde, un peu marginal et bourru sur les bords certes, mais qui comme tout le monde boit, pisse, chie, dort et qui cache au fond de son esprit les fantasmes les plus pervers et dégueulasse. Le problème de Minus est qu’il est seul, et sans une gonzesse pour le remettre dans le droit chemin de la position du missionnaire et soulager ses pulsions (sexuelle et meurtrière), ses pensées les plus extrêmes prennent peu à peu le dessus sur la réalité et il n’arrive plus à savoir comment se comporter en société et savoir où se situe la limite à ne pas franchir. En tout cas, c’est un peu la morale de l'auteur à la fin de l’histoire. Bon alors si on est un peu cul-cul la praline, ok on peut se dire que c’est trash comme bd et que Minus est un sacré gros pervers psychopathe etc. Mais moi en tant que bonhomme j’ai trouvé tout ça un peu… banal quoi. Minus a aussi un boulot ennuyeux à mourir et des collègues qui vont avec et qu’il méprise. C’est le quotidien de pas mal de personnes encore une fois. En résumé, Minus est un mec triste, déprimé et cynique (mais étrangement, il a une sacrée côte avec les femmes puisqu’il baise tout le temps, allez comprendre…). Pour le dessin, c’est pareil, je ne sais que dire si ce n’est que l’utilisation du noir et blanc et judicieux, voilà, du bon boulot. Ah oui ! La couverture est très jolie, elle en dit long et les couleurs attirent l’œil.

21/10/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

« Minus » ou les histoires sexuelles et misérables d’un minable petit con qui porte bien son nom, voici pour le résumé de l’histoire, tout s’arrête à ça, n’en attendez rien d’autre et ce n’est même pas excitant. Arrivée à la page 31 je me suis dit que le récit tardait à démarrer, j’attendais (vainement, mais pour l’heure j’espérais ferme) qu’il se passe enfin quelque chose de palpitant, que le suspense se mette en route, que le papier se mette soudainement à suinter du foutre, que sais-je ! Hélas, ça ne démarre jamais, ça reste mou, sauf la bite de Minus qui elle est au garde-à-vous quasiment en permanence, c’est insipide et c’est chiant. Je ne vous parle pas (enfin si un peu) de la chute, rose bonbon et rubans bleus, encore pire que le reste. Les points positifs sont le graphisme à la Mezzo, très réussi, pour qui aime ce style, moi j'aime. Ainsi que quelques répliques acides et un peu cyniques, mais qui sont vite oubliées dans ce scénario soporifique où j’ai même dû sauter quelques bulles pour atteindre la dernière planche… Enfin ! Hop je referme la B.D. et je m’en débarrasse illico. Je n’ai pas envie de noyer ce jeune auteur que j’aime bien quand même et qui a du talent (à exploiter), deux étoiles pour le lot, mais le 1/5 m’a démangée et me gratte encore.

14/02/2012 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Minus n'a pas volé son surnom. C'est un espèce de looser, obsédé sexuel, pas social pour un sou. Quand il va boire un verre avec ses collègues après le boulot, ce n'est pas pour s'intégrer et faire corporate, mais bien pour mater les nanas au bar. Et quand il rentre chez lui, il n'oublie jamais de regarder quelques vidéos pornos sur Internet avant d'aller se coucher. Pour couronner le tout, il entretient une relation conflictuelle avec son voisin de palier. Bref, c'est le genre de gars qu'on déteste facilement. Alors avec un tel personnage, il faut s'attendre à un récit franchement décalé. Et c'est tout à fait ce qu'on trouve dans cet album. La sauce prend plutôt bien. Le cynisme et l'humour noir sont assez présent. C'est très bon quand Minus dit a son collègue "Oui bien sur" alors que dans la bulle juste à coté, ses pensées disent "vas te faire foutre". C'est pas nouveau mais ça marche et ça convient tellement bien au bonhomme. En plus la mise en image convient tout à fait à ce style. Servi par un noir et blanc de circonstance, le dessin est volontairement froid, mais tout à fait à propos. Il y a donc de bons passages mais à coté de ça les triturations mentales du héros sont parfois trop présentes alors que leur intérêt n'est pas transcendent. Un bon moment de lecture si on aime ce genre de récit décalé.

24/01/2012 (modifier)