R97 - Les Hommes à terre

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)

L’album est un tour du monde. Nous accompagnons un équipage à bord de la Jeanne d’Arc, partant de Brest. Nous y sommes introduits en suivant les pas d’un jeune matelot qui va faire là sa première traversée au long cours.


Aire Libre Marine moderne

Les parties “Navigation” nous montrent l’équipage faisant corps avec le navire, oeuvrant pour que continuent sans cesse les vibrations de la grande machine de métal. C’est un monde à part, évoluant lentement sur la surface changeante des océans. Chacune de ces parties est l’occasion de s’attarder un peu plus sur un matelot en particulier. C’est celui que nous suivrons lors des “Escales”. Une fois débarqué, celui-ci vivra un épisode anodin ou essentiel de sa vie d’homme, en particulier vis-à-vis des femmes, symbole de la vie parmi “les gens de la terre”. Le dernier marin auquel nous nous attacherons sera le jeune matelot du début, concluant son périple par sa première expérience d’homme annonçant la fin de l’enfance. Nous terminerons le voyage avec lui, alors qu’il a débarqué de la Jeanne et la regarde partir pour une nouvelle traversée. Lui reste à quai, mais nous savons qu’il embarquera bientôt sur un autre navire. Sur le pont de la Jeanne, les marins que nous avons connus poursuivent leur inlassable voyage, toujours entre deux escales, ces moments où leurs corps solitaires et démunis subissent les coups du destin. Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Avril 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série R97 - Les Hommes à terre © Dupuis 2008
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)
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14/06/2008 | Erik
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L'avatar du posteur Noirdésir

Ce récit quelque peu distancié dans la narration m’a un temps fait penser (et fait espérer aussi bien sûr !) à une histoire à la Conrad – référence d’ailleurs revendiquée – et même citée. Mais, même si j’ai lu l’album sans réel déplaisir, j’ai trouvé qu’il y manquait un peu de densité, de tension, quelque chose en tout cas pour dépasser la lecture d’un carnet de voyages, recensant des anecdotes sans leur donner la force d’une « aventure ». Le dessin moderne passe très bien. C’est une lecture sympathique, que je ne regrette pas, mais dont j’attendais quand même un peu plus. A emprunter à l’occasion.

13/11/2020 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je suis peut-être un peut sévère avec cette BD mais la notation est purement objective. Je trouve le récit trop romancé, la vie sur la Jeanne d'Arc est tout sauf une partie de plaisir pour un matelot. En effet, ces campagnes sont surtout faites pour que les élèves officiers en profitent au maximum. Le dessinateur semble avoir été sur la Jeanne d'Arc pour une immersion mais il semble être passé à côté de choses simples comme un major avec des insignes de capitaine.... Cette BD est avant tout basée sur les escales des campagnes de la Jeanne d'Arc et du coup des distractions des marins : sexe et alcool. Il y a quand même une sortie plus intellectuelle sur les traces de Rimbaud. J'ai l'impression d'avoir lu plusieurs petits récits mettant en avant le héros mais mal situés dans les contextes. Les personnages secondaires sont rarement approfondis et c'est bien dommage car certains m'intriguaient. Le dessin ne m'a pas plu, trop haché et les couleurs basiques mais bien moins belles que dans les productions "Poisson Pilote". Par contre la couverture est belle avec ces vagues dessinant une femme. Note finale : 2,5/5

06/01/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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D'emblée, cette BD m'a fait penser à un autre album au sujet très similaire : Vagues à l'âme. Dans les deux cas, nous suivons la carrière d'un jeune homme engagé dans la marine nationale avec ses trajets sur les mers du monde, parcourus d'anecdotes et d'émotions. R97 pourrait se résumer aux escales successives d'un tour du monde. On y découvre la vie d'un marin au coeur d'un grand navire, les anecdotes de ses arrêts au port, les quelques rencontres qu'il fait, notamment en ce qui concerne les femmes. J'ai bien aimé cette lecture même si je l'ai trouvée un peu plate au départ. Je trouvais que "vague à l'âme" avait davantage de choses à raconter, une histoire plus profonde et plus complète. R97 s'apparente parfois trop à un simple carnet de bord, compte-rendu d'évènements successifs. Deux passages ont cependant su me toucher : celui de la japonaise amoureuse puis l'escapade sur les traces de Rimbaud. Dans l'ensemble, c'est une lecture sympathique pour qui aime la mer et souhaite découvrir la vie des hommes de la Marine Nationale. Je lui préfère tout de même Vagues à l'âme.

12/07/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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Lorsque j’ai vu la couverture de « R97 » et lu le résumé de cette bd, je m’attendais à découvrir les villes du monde et l’ambiance spéciale au sein d’un bâtiment de la marine nationale comme la « Jeanne d’Arc » (porte hélicoptère français). Eh bien, si l’atmosphère quotidienne des marins y semble bien rendue, il n’en est pas de même pour ce qui est de la découverte des différents lieux où le bateau fait escale car… le personnage principal (et les autres) va plutôt en profiter pour « goûter au plaisir » (je pense que vous avez compris ce que je veux dire)… Bernard Giraudeau n’a que 17 ans lorsqu’il s’embarque dans le « Jeanne d’Arc », c’est aussi la première fois qu’il fait le tour du monde. « R97 ». Il y raconte sa vie à bord et comment il a vécu ses escales. Ce que j’ai aimé dans cette bd, c’est le quotidien des marins en mer. J’ai eu l’impression de ressentir l’odeur et le fracas de la salle des machines, la chaleur des mers tropicales, la fraîcheur de l’océan antarctique (Cap Horn) et la violence des tempêtes. J’y ai découvert aussi les moments de solitude du personnage principal (malgré la proximité des autres marins), leurs craintes et espoirs, la solidarité entre marins ainsi que les petites histoires racontées entre eux. Par contre, ne vous attendez pas vraiment à découvrir les villes escales. Bernard Giraudeau comme la plupart des autres marins vont faire connaissance avec les femmes du pays un peu par la force des choses (la gent féminine de tous pays semble être attirée par les hommes de la marine nationale, faut pas trop chercher à comprendre pourquoi !). C’est probablement ce qui s’est passé, je ne peux qu’applaudir des deux mains Bernard Giraudeau d’avoir été sincère avec nous. Du coup, si l’ambiance des ports où la « Jeanne d’arc » s’est amarrée est assez bien retranscrite, j’ai tout de même éprouvé une déception à ne pas en savoir plus sur ces villes… et d’un côté, je comprends aussi que chacun vit ses voyages de la façon à laquelle il aspire à le faire. Le dessin de Christian Cailleaux semble parfois brouillon mais dans l’ensemble, l’auteur retransmet, à mon avis, parfaitement les ambiances du périple de ce jeune homme. Finalement, « R97 » m’a offert un bon moment de lecture où l’exotisme et la poésie règnent. L’ambiance à bord du « Jeanne d’Arc » m’est apparue bien rendue notamment grâce au coup de crayon de Christian Cailleaux. Toutefois, j’ai été un peu déçu de ne pas avoir découvert un peu les ports mais il faut avouer que ce n’était pas le but de l’auteur de faire ça : il a préféré raconter ses rencontres avec la gent féminine et c’est un choix qui faut respecter ! C’est vrai que sur le plan-là, c’est plutôt réussi ! Note finale : 3,5/5

30/06/2008 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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C'est un album à la fois dédié à la mer et aux escales à travers le monde. On suit un matelot à peine âgé de 17 ans dans un voyage initiatique à bord du R97 (numéro de coque du fameux porte-hélicoptère Jeanne d'Arc). Ce matelot va devenir célèbre puisqu'il s'agit de Bernard Giraudeau, le fameux acteur français nominé aux César 2001 qui s'est retiré depuis dans l'écriture. En effet, il s'agit d'une adaptation d'un de ses propres écrits. Il est vrai que Casterman a fait dernièrement appel à Vincent Perez pour réaliser La Forêt. Cette démarche peu commune est intéressante. La réussite de cet album provient du fait qu'on arrive à ressentir toutes les saveurs exotiques d'un tel périple et surtout d'en apprécier l'ambiance. D'escale en escale, on découvre les histoires de marins et surtout les femmes qui hantent toutes les destinations. J'aime beaucoup la préface avec ce petit mot de l'auteur : "un marin n'a pas de liaison à part la mer. Il jure de ne jamais oublier une femme qu'il a connue dans un port, qu'il a passionnément aimée. Puis, un soir, la mer s'engouffre pour brouiller les images. Elle l'hypnotise et le marin s'endort. Au réveil, il attend avec impatience les parfums échappés de la prochaine terre". C'est bigrement poétique ! ;) J'ai beaucoup aimé ce voyage entre douceur et exotisme. Pour l'agrémenter, on bénéficie d'un trait du dessin épuré et parfois chargé de rayures comme pour souligner les différentes atmosphères de ce tour du monde (de Brest la pluvieuse à la chaude Djibouti). Le garçon va devenir un homme en découvrant l'amour au terme de cette aventure qu'on suivra avec plaisir. Un carnet de voyage dépaysant à souhait !

14/06/2008 (modifier)