Final Incal

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Reprise/refonte de la série Après l'Incal. Dans le tome 5 de Avant l’Incal, John Difool, après avoir subi une opération du cerveau qui le plonge dans l’amnésie et l’inconscience, oublie tout ce qu’il a pu apprendre en tant que détective privé de classe R. Dans Final Incal, il retrouve la mémoire et se souvient peu à peu de sa véritable histoire. L’opération qui devait effacer la réalité a finalement échoué. Les commanditaires de l’amnésie de John Difool tentent aussitôt de le supprimer. Mais il s’échappe avec l'aide d'une créature dotée de pouvoirs surnaturels.


Auteurs mexicains Jodorowsky L'univers de l'Incal Reprises / Refontes

Pendant ce temps, l’univers est en proie à un nouveau péril : un mystérieux virus métallique. Il se propage dans la population, s’attaquant à tous les organismes vivants et faisant de nombreuses victimes (elles se dissolvent progressivement jusqu’à ne laisser pour seul résidu qu’un petit tas de fer noirci.) L’indispensable John Difool se retrouve à nouveau investi malgré lui d’une mission qui le dépasse : le voilà chargé de sauver une fois encore le monde. On ne se refait pas ! Huit ans après l'expérience avortée de Après l'Incal, Jodoroswky reprend la même histoire à zéro et la remodèle complètement avec l'aide d'un nouveau dessinateur, Ladrönn.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Mai 2008
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Final Incal © Les Humanoïdes Associés 2008
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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28/05/2008 | Ro
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Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Après la lecture du premier tome. La première impression est nette : la décision d'arrêter Après l'Incal pour cette nouvelle mouture est un excellent choix. Le dessin de Ladrönn est un régal pour les yeux. Un peu comme pour La Caste des Méta-barons, il est sublmé. Le scénario reprend globalement celui d'Après L'incal mais en plus cohérent. Il se positionne clairement dans la continuité de la série mère. Donc pour se lancer sur cette série, la seule question qu'il faut se poser est : est ce que j'ai aimé la série L'Incal ? Si la réponse est oui, vous pouvez y aller les yeux fermés.

20/07/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

Ils avaient été nombreux, les lecteurs du premier tome de la série avortée Après l'Incal, à n'avoir pas été convaincu par cette reprise de l'univers de l'incal. Le scénario trop délirant, l'intrigue peu crédible et son déroulement à mi-chemin entre farce et envolée mystique avaient brisé le charme des deux séries précédentes, Avant l'Incal et L'Incal. Moebius lui-même avait perdu la foi et la motivation d'aller au-delà de ce seul premier tome. Tant et si bien que, huit ans plus tard, Jodorowsky, ne voulant pas s'avouer vaincu, a décidé de reprendre les choses en main : on prend les mêmes et on recommence. Final Incal présente la même intrigue qu'Après l'Incal mais cette fois de manière complètement retravaillée, avec les défauts en moins et avec une nouvelle densité et une nouvelle crédibilité en plus. Et cette fois, je suis nettement plus convaincu ! Et enfin j'attends la suite avec impatience ! Le dessin de Ladrönn est purement excellent ! S'inspirant forcément du style et des décors de Moebius mais aussi de Janjetov, il offre des planches très travaillées et très belles. Ses personnages sont nettement plus sérieux et manquent un peu de fantaisie, mais le reste du dessin est presque le meilleur à mes yeux de la série des Incal. Les décors sont souvent grandioses et très réalistes. Qui plus est, la colorisation est vraiment très bonne. L'outil informatique est parfaitement maîtrisé pour offrir des couleurs qu'on croirait peintes, pleines de densité et de force malgré leur palette un peu terne. C'est très beau et en même temps très efficace. Quant au scénario, c'est à la fois le même qu'Après l'Incal et un nouveau. Après vérification, on retrouve des scènes quasiment identiques, les scènes les plus réussies de la série précédente. Mais on évite tout ce qui m'était apparu à l'époque comme des défauts. Plus d'ambiance de farce grotesque avec un prez métallique, méchant rigolard et fumeur de cigare, plus de créature métamorphe étrange, plus de retrouvailles peu crédibles avec un Kolbo V qui était sensé avoir disparu depuis Avant l'Incal. Et même la touche mystique, sans qui les scénarios de Jodorowsky ne seraient plus les mêmes, passe étonnamment bien. Cela grâce à la mise davantage en avant de l'excellent personnage de John Difool, héros/antihéros dont la psychologie à la fois tellement minable et tellement humaine permet de contrebalancer avec délice les envolées illuminées de son créateur, Jodo. En outre, le récit du premier tome de Final Incal va au-delà de celui d'Après l'Incal, plongeant davantage le lecteur dans une trame faisant appel à toutes les autres séries de l'univers de l'incal et ouvrant la porte à une suite en lien direct avec les derniers évènements de Avant l'Incal. A tel point qu'en fin d'album, j'attends désormais avec impatience la rencontre entre le(s) nouveau(x) Difool, le pirate Kaimann et la belle Luz. A ceux qui ont aimé L'Incal, Avant l'Incal et le meilleur de Jodorowsky, sachez que voilà enfin une suite à la hauteur de ses ambitions.

28/05/2008 (MAJ le 30/05/2008) (modifier)