Marc Mathieu

Et je suis large dans ma note! J'ai lu "Le retour de Tangata Manu" et j'avoue que j'ai pas bien compris la finalité de la chose. J'aime le non sens des Monty Python, leur humour par l'absurde est juste excellent, mais là le non sens ne m'a pas fait rire ni sourire une seule fois. Faire plus complexe, tu meurs! A vrai dire je me suis carrément forcé pour aller au bout du truc. J'ai bien vu qu'il y avait de l'humour mais celui-ci n'a pas fonctionné avec moi. Pour exemple je prendrais l'espèce de rivalité entre l'anglais et le prof français qui est juste du niveau d'un almanach Vermot, mais très, très vieux: jeux de mots à deux balles. Le dialogue "petit nègre" de la population de je ne sais plus quelle île sonne pitoyable. Non vraiment pas pour moi. Alors oui le dessin est bon mais les cases sont véritablement surchargées. Sur l'une d'entre elles le dessinateur arrive à caser : une navette spatiale, un super tanker, un sous marin, un bateau océanographique, un zodiac et quelques avions de chasse!!! Je suis un peu étonné par les avis des autres posteurs, j'ai franchement l'impression de ne pas avoir lu la même chose. Mais bon, des goûts et des couleurs! les autres volumes se liront sans moi.

27/10/2014 (MAJ le 27/10/2014) (modifier)

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Les six albums qui constituent la série des Aventures de Marc Mathieu sont un hommage plus qu'appuyé au travail d'Edgar P. Jacobs. L'auteur le revendique d'ailleurs ouvertement dans le dyptique du Faucon de Mu où on voit l'un des personnages lire Le Mystère de la Grande Pyramide. Cette démarche a été imitée par d'autres auteurs s'inspirant de l'esprit des débuts du magazine Tintin, par exemple Patrick Dumas dans Allan Mac Bride. Ici, et comme dans Blake et Mortimer ou Lefranc, le choix du métier du héros (il est archéologue) n'est qu'un prétexte pour l'envoyer parcourir le monde et résoudre des mystères mêlant mythologie, énigmes historiques, complots politiques et science fiction. Les histoires sont de bonne facture et Dominique Hé se montre très consciencieux dans la réalisation des six albums. Son trait extrêmement précis et son souci maladif du détail surchargent parfois ses planches, en particulier dans les deux premiers albums, mais sa plume se délie peu à peu, et, sans perdre son goût pour les dessins fouillés, il allège ensuite progressivement son graphisme. Dominique Hé a longtemps animé des histoires courtes pour Pilote puis Métal hurlant. Elles sont regroupées dans la série Voyages. Leur valeur est inégale, mais dans chacune, il s'agissait de manier l'irrationnel et le paradoxe pour surprendre le lecteur par une chute absurde. Il se veut sérieux au début des Aventures de Marc Mathieu, mais le naturel revient au galop aussi les histoires adoptent-elles un ton de plus en plus humoristique. L'esprit sarcastique de l'auteur s'amplifie à partir du quatrième album (Le testament du dieu Chac), pour devenir franchement burlesque et extravagant à la fin. Le dernier opus de la série (Le Retour de Tangata Manu) est un petit chef d'œuvre de non-sens. Car ce qui fait l'originalité de cette série, c'est le traitement de plus en plus humoristique des histoires et la qualité des scénarios qui se bonifient au fil des albums. Bien sûr, Marc Mathieu et son jeune ami Youssef se montrent habiles pour dénicher les mondes perdus, ils sont efficaces pour botter les fesses des méchants, ils sont courageux, cultivés et débrouillards, mais ils ne représentent pas les héros assurés et monolithiques des années 1950. On réalise vite qu'ils ne maîtrisent généralement pas les événements trépidant dans lesquels ils sont plongés. L'auteur prend un malin plaisir à leur infliger des aventures rocambolesques et à les manipuler jusqu'au dénouement en demi-teinte où ils réalisent qu'ils n'ont pas tout compris de ce qu'ils ont vécu. Les professeurs Herbert et Nelson sont les autres personnages récurrents de la série. Savants pontifiants, vantards et mesquins, ils sont animés par un besoin maladif de célébrité. Eux ne comprennent rien à rien et ne collent pas à l'image de l'intellectuel classique, prêt à résoudre toutes les situations. Quant aux méchants, ils sont d'une bêtise si confondante que leurs plans machiavéliques ne peuvent qu'être voués à l'échec. On se demande même pourquoi Marc Mathieu s'en mêle tant il est évident qu'ils n'ont besoin de personne pour se planter lamentablement. Dominique Hé est un continuateur de l'esprit de la ligne claire, mais il y a chez lui un ton transgressif qui lui confère une nouvelle densité. J'ai beaucoup apprécié cette série, dans un premier temps parce qu'elle m'a offert l'occasion de prolonger l'univers de Blake et Mortimer que j'idolâtrais mais dont je connaissais les albums par cœur, ensuite parce qu'elle a gagné en personnalité en dérivant vers des situations grotesques dans lesquelles Jacobs n'aurait jamais plongé ses héros. Hé a dû estimer avoir fait le tour du genre au bout de six albums et a choisi de mettre fin à cette agréable série pour se lancer dans d'autres récits. Je donne donc un bon 3,5+/5 aux Aventures de Marc Mathieu, avec une note qui monte aisément à 4 pour les trois derniers albums. Il faut fouiller les étals des bouquinistes pour trouver cette série qui n'a pas été rééditée à ce jour.

18/03/2014 (modifier)

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Cet archéologue peut rappeler un vieux héros du journal Tintin, Alain Landier qui à travers ses découvertes à travers le monde, se trouvait confronté à des événements étranges et surnaturels. Mais ici, l'aspect exotique est plus marqué, et malgré une touche de fantastique, la bande reste cependant attachée au domaine de l'aventure, surtout avec le premier épisode, le Faucon de Mû, où le héros se retrouve au coeur d'un traquenard en Egypte, un vibrant hommage au Mystère de la Grande Pyramide, l'une des aventures les plus mythiques de Blake et Mortimer dont la bande s'inspire, même jusque dans le graphisme qui imite celui de Jacobs. Dominique Hé écrit et dessine cette série aux décors soignés, où il n'est pas rare de croiser des créatures préhistoriques, des morts vivants, des membres peu sociables d'organisations secrètes ou de sectes ; la légende et la réalité sont souvent associées au sein de nombreuses péripéties. Personnellement, j'ai bien aimé l'épisode 4 sur l'univers Maya, que j'avais découvert dans Métal Hurlant, et qui m'a donné envie de lire les autres. Le dessin un peu figé au début, tend ensuite à s'écarter du trait jacobsien et à s'améliorer, trouvant son style, tout en restant dans une esthétique de Ligne Claire. A part le premier épisode en 2 albums qui est assez courant en bouquinerie, les autres sont plutôt rares à dénicher, si vous en voyez, tentez l'aventure.

16/09/2013 (modifier)

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Ces aventures rappellent en effet Blake et Mortimer, avec les deux tomes de "Faucon de Mû" ! Mais que ces aventures sont passionnantes ! On dirait des énigmes policières mélangées à de l'aventure archéologique. C'est vrai que parfois, on a l'impression qu'ils prennent la pose (les personnages !) mais d'autres fois, mon oeil voit qu'ils bougent bien et on une certaine fluidité ! Les dessins sont bons ! Scénario riche et recherché par rapport à l'aventure ! Les aventures archéologique se passent dans différents pays : Egypte, Chine, Inde, Europe (continent pour passer pour un naze, lol), et Mexique ave les aztèques et les mayas ! Le professeur archéologue me rappelle un certain Champignac de Spirou et Fantasio !

09/10/2008 (modifier)

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Marc Mathieu ?… Une série qui débute dans « Métal Hurlant » n° 51 de Mai 1980 pour s’y terminer dans le n° 130 d’Avril 1987. Décontenancé que j’ai été. La première histoire –divisée en deux tomes- est une sorte d’hommage plus qu’appuyé à Blake et Mortimer. N’en sont pour preuves que les couvertures de ces tomes qui rappellent furieusement le « Mystère de la Grande Pyramide » et le « Rayon U ». La suite ?… ben… de bonnes histoires qui mêlent aventure, fantastique, science-fiction aussi. Du déjà lu/déjà vu qui ne renouvelle pas le genre. Le graphisme ?… j’aime pas trop. Hé y va d’un style réaliste, précis, détaillé, MAIS ses personnages me semblent souvent l’air de « prendre la pose », n’ont pas de réelle fluidité de mouvement. D’où ?… ben… déçudéçudéçu que je suis. Je ne remets pas en cause les scénarios et leurs développements, le beau dessin MAIS narratif et graphisme ne me semblent pas être complémentaires l’un de l’autre. Dommage, un peu, car cette série a quand même du mérite et permet de passer d’agréables moments de lecture. Allez, bonne moyenne quand même…

12/12/2007 (modifier)

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