Alvar Mayor

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Le 16ème siècle... La quête de l'Eldorado mythique dans la moiteur des jungles péruviennes...


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Amérique du sud Auteurs argentins Carlos Trillo Cimoc Civilisations précolombiennes Pilote

Nous sommes au 16ème siècle, en Amérique latine... On y rencontre Alvar Mayor... Fils de l'un des hommes de Pizarro qui avait conquis l'empire Inca, Alvar est un homme qui connaît très bien le Pérou. Alvar est un guide. Il prend souvent la tête d'expéditions qui partent à la recherche de cette Eldorado mythique ; une ville qui serait pleine de trésors et d'immenses richesses. Mais à la différence des hommes qu'il conduit, Alvar déteste la cupidité et la cruauté dont font preuve ces "descendants" des conquistadores ; ces aventuriers uniquement poussés par l'attrait de l'or et leur soif de conquête. Alors, avec un indien nommé Tihuo, Alvar Mayor va se mettre à lutter avec forte détermination contre la rapacité et l'injustice notoire dont font preuve les "Blancs"...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1983
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Alvar Mayor © Editions iLatina 1983
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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20/09/2007 | L'Ymagier
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Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

L'aventure avec un grand A au temps de la conquête espagnole en Amérique du Sud. Je découvre cette bande à l'occasion de la sortie chez l'éditeur ILatina de deux gros volumes qui reprennent en intégrale les aventures d'Alvar Mayor. En 1983, alors que la bande existait déjà en Amérique du sud depuis 1977 et reconnue comme un must, était paru chez l'éditeur Dargaud en volume souple, une infime partie des pérégrinations de ce héros atypique. Ici nous avons donc droit aux 57 récits qui composent la geste d'Alvar donnant ainsi une plus grande densité au personnage. Alvar Mayor est le fils du cartographe de Pizarro et est donc l'un des premiers descendants d'Espagnol nés en Amérique du sud. Il connait parfaitement toutes les routes et pistes qui sillonnent le continent. Respectant les peuples autochtones et leurs cultures, il gagne sa vie en guidant des aventuriers à la recherche de l'Eldorado et de Cibola, cité perdue de Patagonie. Dans ses voyages Alvar croise des personnages étranges et des peuplades aux savoirs mystérieux. A la lecture de ces deux nouveaux tomes ce qui vient immédiatement à l'esprit c'est la très grande qualité du dessin d'Enrique Breccia, le dessinateur navigue entre des planches parfaitement maitrisées avec des paysages ou des décors extrêmement fouillés, mais également un grand sens de l'épure sur certaines cases. A contempler ces dessins l'on ne peut s'empêcher de penser à Toppi et son "Collectionneur" ou au moins connu Espagnol Joan Boix avec Le Phare et Robny Clochard que votre serviteur a eu le grand plaisir de chroniquer il y a peu. Une force graphique qui émane de chaque page, à ce niveau cela atteint le grandiose. Après il y a le récit proprement dit où nous suivons Alvar dans des courtes histoires d'une dizaine de pages. Au fil de celles-ci ce qui ressort avant tout c'est l'empathie dont fait preuve le héros vis-à-vis des peuples indigènes ainsi qu'un regard sans concessions sur ses compatriotes plus intéressés par la recherche du profit qu'autre chose. deux personnages récurrents suivent alvar dans plusieurs de ses aventures, l'indien Tihuo, un vieux conquistador, le corbeau et puis les femmes qui ont croisé la route d'Âlvar. Ces personnages n'ont rien de bête faire valoir et participent pleinement aux récits. Ces deux gros volumes de plus de 200 pages ne sont pas forcément à lire d'une traite car on pourrait parfois y voir une sorte de redondance sur certains récits. Personnellement je n'ai pas boudé mon plaisir. Si certains posteurs du site n'ont pas encore franchi le pas des lectures en noir et blanc voici une très bonne occasion de s'y mettre, sans oublier les deux autres auteurs que j'ai cités dans cet avis. Par les dieux que c'est beau.

03/05/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’aurais voulu mieux noter – et apprécier – cet album, parce que Trillo est un scénariste dont j’ai aimé pas mal de productions. Mais, si cela se laisse lire relativement agréablement, j’en suis sorti un chouia déçu. L’histoire – ou plutôt les histoires, puisque cet album regroupe apparemment plusieurs histoires courtes, qui se suivent pour former une seule histoire – est assez linéaire. Cela manque de profondeur, de rebondissements, etc. C’est de l’aventure « old school » je trouve, qui aurait sans doute mérité d’être creusée, pour tirer davantage parti du cadre dans lequel elle se développe, à savoir l’Amérique centrale ou du sud, très peu de temps après la conquête espagnole. Bon, ça reste quand même sympa à lire, hein, mais sans plus. Quant au dessin de Breccia, il est lui aussi très classique, mais son trait très réaliste est franchement bon, et use très bien du Noir et Blanc. Tout dans cet album respire une BD à l’ancienne, mais de qualité. Peut-être que les épisodes non repris dans cet album auraient donné plus d’ampleur à cette série, je ne sais pas. Mais si je ne regrette pas mon achat (le dessin de Breccia mérite vraiment qu’on s’y intéresse), un emprunt suffira sans doute pour ceux qui ne sont pas fans de ces deux auteurs.

10/02/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

L'univers de l'Empire Inca a été beaucoup moins exploré en BD que celui des Aztèques au Mexique, et pourtant quel potentiel, quelle fascinante civilisation à étudier et sur laquelle écrire des scénarios pouvant attirer un auteur ! Trillo a relevé ce gant avec brio pour le dessinateur Breccia dont je connaissais très mal le travail, mais rien qu'en feuilletant cet album et avec l'attirance du monde inca entrevu, je n'ai pas hésité pour acheter ce petit album broché Dargaud de la collection Pilote, à très bon prix. Ce que j'y ai découvert m'a bien plu ; il s'agit d'un des premiers Espagnols du nom de Alvar Mayor qui est né sur le sol péruvien, et qui avec un vieil indien andin de ses amis, sert de guide à une troupe de descendants des conquistadores ayant pillé l'Empire Inca sous les ordres de Pizarre ; ces soldats se révèlent vite détestables, ils ne sont attirés que par la quête du mythique El Dorado et leur soif de l'or, en méprisant les Incas et en se rendant cruels et haineux. La bande possède un côté aventureux et historique, mais aussi un aspect psychologique intéressant, les récits proposés dans cet album font partager au lecteur la beauté de ce monde inca au travers de scénarios assez durs mais humanistes. Malheureusement, je crois qu' à travers cet album, le seul publié en France en 1983, on en n'a qu'une version tronquée, car il ne contient que 3 récits, et la série compte 57 épisodes publiés en Argentine de 1977 à 1981 ; elle fut traduite en Italie dans le magazine Skorpio, puis en Espagne dans Cimoc, mais en France, nous avons eu moins de chance, et là je dis dommage ! Dommage car je sens que ça doit s'étoffer au fur et à mesure des récits, dommage pour le dessin de Breccia qui est un superbe noir & blanc aux cases assez chargées, à l'encrage épais et à la mise en page audacieuse par endroits qui font bien ressortir l'aspect inhospitalier du pays et des tronches de gars étonnantes... mais le peu qu'on a dans cet album est d'une qualité certaine. Dommage enfin que ça ne soit pas plus connu.

30/01/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai acheté dans une bouquinerie cette bande dessinée car le dessin et le nom de Trillo m'ont attiré. J'aime bien habituellement ce scénariste et j'ai envie de lire autant que possible son oeuvre. Cet album ne m'a pas totalement convaincu. Il contient trois histoires mettant en vedette le personnage d'Alvar Mayor et ces trois récits forment plus ou moins une grande histoire. J'ai bien aimé la première et les deux suivantes m'ont semblé moyennes. Il y a des bonnes idées et j'aime le cadre historique, mais j'ai eu l'impression de lire une série qui a été avortée après seulement trois récits. Je trouve d'ailleurs que le personnage d'Alvar Mayor manque de charisme. J'aime bien ce dessin en noir et blanc. De ce coté là il n'y a rien qui m'a dérangé.

02/06/2015 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Vraiment pas mal... Les auteurs m'ont ici plongé dans une période assez méconnue de cette Amérique du Sud ; une période d'ailleurs rarement exploitée en BD. Cette quête de l'Eldorado, cette soif absolue et l'avidité qu'entraîne l'or sont ici très bien exploitées dans une BD vraiment attrayante. Le scénario ?... assez limpide, c'est vrai. C'est la quête d'énormes richesses, avec ce qu'elle entraîne de brutalités, d'atrocités, de pouvoir qui butteront contre -d'abord- la révolte d'un homme. Mais mon attirance a été le fait du graphisme. Un superbe trait réaliste, pointilleux, fouillé, qui fait sentir la moiteur des jungles, la crasse des soldats, leur puanteur même. La jungle en elle-même est une sorte de personnage qui caresse ces aventuriers, les enveloppe... pour ensuite mieux les "avaler", les détruire. Un dessin puissant, très bien mis en valeur par un excellent noir et blanc ; un graphisme qui me fait penser au superbe Les Armées du conquérant de Gal. Une bien belle mise en page, parfois éclatée pour mieux faire ressortir les actions, complète le tout. Vraiment bien. Ma cote : 3,5/5.

20/09/2007 (modifier)