Kia Ora

Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)

Le récit touchant d'une fillette Maorie devenue 'Monstre de Foire' dans l'Europe du début de XXe siécle...


Bêtes de foire Ecole Emile Cohl La BD au féminin Le Colonialisme Les prix lecteurs BDTheque 2007 Nouvelle-Zélande Océanie

Kia Ora nous plonge dans la culture Maori déclinante du début du XXe siècle. Les Maoris, bien que dans la misère, cherchent à sauvegarder leur fierté et leurs cultures traditionnelles (danses et parures). Les temps son durs, le travail manque… Aussi, quand un jeune freluquet anglais (exploitant de zoo !) propose à une communauté Maori de venir montrer leur costumes et danses traditionnels en Europe, après quelques réticences, certains acceptent et s’embarquent pour l’Europe, alors qu’aucun n’est jamais parti si loin de la Nouvelle Zélande. Texte : ArzaK Le récit touchant d'une fillette Maorie devenue 'Monstre de Foire' dans l'Europe du début de XXe siécle... Nouvelle-Zélande. Début du XXe siècle. Nyree est une institutrice ayant fort à faire avec une tripotée de gamins turbulents, mais que la jeune femme maorie comprend d'autant mieux qu'elle-même ne fut pas un modèle de sagesse durant sa propre enfance... Lorsqu'un de ses élèves en traite un autre de monstre, elle ne laisse toutefois pas passer l'incident, qui lui rappelle de bien mauvais souvenirs, et interrompt la classe afin de raconter aux enfants sa jeunesse. A l'époque le travail était rare en Nouvelle-Zélande. Mais les Maoris formaient une communauté soudée, où l'on oubliait ses problèmes en s'adonnant aux danses et chants en costume typique. Une coutume qui va terriblement intéresser Mr Hartmann, représentant d'une riche société européenne, qui propose au groupe local de partir en tournée de par le monde... Nyree et ses parents acceptent aussitôt. Car ils ne savent pas encore qu'Hartmann va les présenter dans des expositions universelles, à la manière d'animaux rares, et que les Européens « civilisés » ne verront en eux que d'étonnants monstres exotiques... Basé sur des faits historiques, Kia Ora est un double voyage aux antipodes de la gamme des émotions. Entre indignation face à la bêtise colonialiste et émotion pure face aux errements d'une petite Maorie, cette grande leçon d'histoire et d'humanité ne laissera personne indifférent. Texte : Vents d'Ouest

Scénario
Dessin
Efa
Couleurs
Efa
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Janvier 2007
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Kia Ora © Vents d'Ouest 2007
Les notes
Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)
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21/01/2007 | ArzaK
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L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai emprunté cette série à ma médiathèque sans savoir à quoi m'attendre ; en feuilletant le tome 1, j'ai trouvé le dessin sympa et ça m'a suffi, je me suis dit "on verra bien"... A la lecture, j'ai ensuite découvert la culture maori que je connaissais un peu par des docs vus sur la Chaîne Histoire ou ailleurs, et puis j'avais vu le film coup de poing "L'Ame des guerriers" qui montrait le désespoir de ce peuple autochtone dans la vie moderne et les ravages qu'elle lui causait. Dans cette Bd, c'est moins violent, on suit un petit groupe d'hommes et de femmes (et la fillette Nyree) arrachés à leur terre de Nouvelle-Zélande pour aller en Europe faire connaître leur culture. Dans un premier temps, c'est intéressant d'approfondir un peu les connaissances sur les Maoris dans la société européenne des années 20 ou 30, et ce tome 1 est très prometteur. C'est ensuite que l'idée de départ s'estompe et devient moins passionnante, même si par endroits, c'est touchant et qu'il y a de l'émotion, l'ensemble est attachant, mais on ressent un certain malaise en voyant ces gens exhibés comme des bêtes curieuses dans un parc d'attractions londonien puis dans le jardin d'acclimatation à Paris. Mais le pire reste à venir, avec le tome 3, on est carrément dans "Freaks", ce célèbre film de Tod Browning qui suivait une troupe de "monstres" de foire au sein d'un cirque. On peut voir cette partie comme un message de tolérance qui part d'un bon sentiment, mais je crois que le premier propos qui était de suivre cette troupe de Maoris répandant leur culture tribale était déjà suffisante, il ne fallait pas y mêler cet élément qui charge un peu trop le sujet et tire parfois vers le pathos. Quoi qu'il en soit, la Bd reste intéressante à lire, mais je ne voudrais pas la posséder ; s'il n'y avait eu que le tome 1, j'aurais sans doute noté 4/5, mais les 2 autres albums me font changer d'avis. D'autant plus que le dessin qui est relativement joli et mignon dans le tome 1, a tendance à se relâcher ensuite, surtout dans le tome 3, c'est un trait limite caricatural, avec des visages pas terribles, un manque de détails, des décors simplifiés, des fonds de cases uniformes, bref c'est beaucoup moins soigné. Au final, un récit humaniste qui n'est pas sans défauts, qui mérite d'être lu mais pas acheté.

07/02/2017 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5 Coups de coeur expiré

Avis initial concernant le premier tome Kia Ora nous plonge dans la culture Maori déclinante du début du siècle. Les Maoris, bien que dans la misère, cherchent à sauvegarder leur fierté et leurs cultures traditionnelles (danses et parures). Les temps son durs, le travail manque… Aussi, quand un jeune freluquet anglais (exploitant de zoo !) propose à une communauté Maori de venir montrer leur costumes et danses traditionnels en Europe, après quelques réticences, certains acceptent et s’embarquent pour l’Europe, alors qu’aucun n’est jamais parti si loin de la Nouvelle Zélande. Mon coup de cœur du moment, un album attachant, avec des personnages empreint de vérité et une vraie sensibilité dans le trait et le découpage. Les planches sont bien fournies avec parfois 16 cases par planches, mais jamais trop chargées, car beaucoup de vignettes sont muettes, ce qui donne un vrai rythme au découpage. Seul regret : les textes sont écrits trop petits par rapport à la taille des bulles… Mais je chipote. Encore une belle série qui commence dans la collection Equinoxe, la plus intéressante de la maison Vents d’Ouest. Mise à jour après la lecture des 3 tomes Je viens de relire les trois tomes de cette jolie série et je suis un brin déçu de ne point trouver dans le reste de la série toutes les promesses du tome 1. Je termine la série avec la sensation qu'on est passé à côté de quelque chose de mieux. Moins de bons sentiments, plus d'emphase auraient été nécessaires. De même on a un peu la désagréable sensation que nos héros, surtout le père, subissent les évènements sans avoir de prise sur eux. J'ai passé ma cote de 4 à 3 étoiles. C'est sympa, recommandable mais rien de transcendant.

21/01/2007 (MAJ le 28/11/2016) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant cette BD... Je ne connaissais pas Efa, qui semble travailler surtout chez Paquet, mais j'avoue que son trait est assez séduisant, et qu'il me rappelle un peu celui de Duhamel dans Kochka, pour l'aspect détaillé de certaines de ses cases, pour la technique générale aussi. Un point amusant, mais qui ne gêne aucunement la lecture : la tête des personnages est trop grosse par rapport au reste du corps, mais cela rajoute un effet un peu "enfantin" au style. Son dessin est bien accompagné par les couleurs chaudes, mais pas trop. Le scénario, réalisé en tandem par la famille Jouvray, nous permet de suivre un moment-clé de l’histoire de la Nouvelle-Zélande, ce pays tellement éloigné et tellement fascinant : la crise économique dans les années 1930 pousse certains maoris à partir à l’étranger pour se produire et faire connaître leur culture. Le récit, sans qu’il ne se passe réellement grand-chose, est très prenant, grâce au découpage assez agréable réalisé par les deux auteurs. A noter d’ailleurs qu’Efa passe à un gaufrier très strict à partir du moment où les parents de Nyree quittent leur maison, comme s’il avait voulu marquer une rupture, mais une rupture solide, vers un ailleurs sécurisant. Après la (re)lecture de l'ensemble de la série, le soufflet est un peu retombé, je trouve que la série manque un peu de souffle, et Efa a un peu négligé certaines cases dans le tome 2... Je redescends ma note d'un point, car elle reste pas mal, et tout de même intéressante.

08/02/2007 (MAJ le 02/12/2012) (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
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J'ai bien aimé mais....... finalement un peu comme tout le monde, y a un mais. Cette série est une bonne série, mais elle est en permanence en équilibre instable entre le très bon et les petits défauts qui font obligatoirement baisser la note. Graphiquement, c'est plaisant, les personnages presque caricaturaux sont agréablement dessinés et nous font rentrer rapidement dans ce récit. Il semble enfantin et sert pour autant une histoire fortement en décalage. On s'attache d'abord à ce parti pris, puis au fil des pages, cette simplicité et ce décalage saute de plus en plus aux yeux, au point de devenir à la longue un véritable point faible. Le décor et fonds sont mornes et sans détail, certaines cases semblent confondre dessin simple avec dessin simpliste et on a parfois l'impression d'un boulot sinon bâclé mais du moins manquant de perfectionnisme. Cette impression se renforce avec la mise en couleur, qui au fil des tomes et surtout sur Coney Island devient (pour moi) gênante. L'histoire part d'un postulat qui me plait bien , je suis assez friand de ce type d'histoire. Mais malheureusement l'auteur n'arrive pas à la faire rebondir et s'enfonce doucement dans le pathos. Trop de malheur nuit au malheur. Certes la fin "heureuse" et pleine d'espoir semble rafraichissante mais au final c'est tout ce tome 3 qui se rajoute au point de mélanger deux propos, celui de l'outrage des coloniaux fait aux "autochtones" des colonies (La Venus Hottentote n'est pas loin) et le rejet des différences. Et le second propos nuit à la clarté et surtout à la charge du premier qui aurait par contre pu être plus appuyé. De même, certains personnages sont survolés, j'aurais aimé rentrer plus encore dans les relations conflictuelles du groupe de danseurs, aller chercher plus loin dans la psychologie, notamment de celui qui semble le chef. Je ne sais trop au final quelle note attribuer car sur 2 tomes je mettrais un 4* mais les défauts de l'histoire rajoutée sur le T3 font de plus ressortir les défauts graphiques au moment où on aurait besoin de ceux-ci pour continuer à nous emmener..... Je mets 3*, mais c'est un petit 3*, je n'arrive pas à mettre moins. De même, je conseillerais l'achat mais vraiment bien après d'autres séries, donc pas vraiment. Difficile de mettre tous ces bémols car le sujet et l'œuvre sont rafraichissants....avant de s'alourdir et j'aurais aimé ne pas les écrire.

02/11/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture des 3 premiers tomes. Les 2 premiers relatent le départ d'une famille maori pour l'Angleterre puis la France. Avec d'autres adultes maoris, ils vont être payés pour initialement faire des spectacles de danse en Europe. On se doute rapidement de l'exploitation qui va s'en suivre. Ce n'est pas la première BD que je lis avec ce genre d'histoire. Dans le style j'ai vraiment préféré Groenland Manhattan. Ensuite le tome 3 passe à un autre registre. La famille est vendue pour un spectacle aux Etats Unis. Ce tome est un remake en BD du film "Freaks". L'histoire est très belle, le récit puissant mais je suis déçu par le manque d'originalité de cette partie qui est pourtant celle qui m'a plu le plus. Le dessin est correct, les arrières plans sont trop souvent vides et les couleurs m'ont paru monotones et fades. C'est globalement plaisant mais dispensable pour l'achat.

26/11/2009 (modifier)

Mon avis après les deux premiers tomes de Kia Ora : Je devais trop attendre de cette Bande Dessinée. Parce qu'au final je suis déçu. Aotearoa (le pays du long nuage blanc) et la culture Maori ne font que rarement le sujet de bande dessinée. Je crois même que c'est une première. Habitant le pacifique et aimant la BD, j'ai tout de suite acheté le premier tome puis le suivant lors de leurs sorties. Le dessin est agréable à lire, il oscille entre un trait caricatural et une ligne claire classique. Il m'a semblé quand même un peu figé et hésitant par moment mais rien de repoussant. L'histoire promet de devenir une aventure humaine hors du commun. Ces Maoris vont devoir se confronter à la culture occidentale en Europe puis aux Etats-Unis en bravant préjugés et racisme. Le récit est linéaire mais agréable. Mais alors, pourquoi, ne suis-je pas convaincu ? Le récit est trop linéaire et classique européen. Cette histoire vue par les yeux de Maori n'a rien de Maori dans sa construction. Les Maoris ne semblent au final qu'un prétexte pour raconter cette aventure humaine et les héros pourraient être africains, indiens ou du Maghreb que ça ne changerait pas grand-chose. Peu d'éléments de la culture Maori viennent enrichir l'histoire au final. Le second tome qui aborde l'exposition des Maoris dans une sorte de zoo humain n'est pas assez violent à mon goût. Pour m'être intéressé à cette histoire, le choc de se retrouver à 22.000 kilomètres de chez soi, dans le froid, en cage a été vécu de manière très violentes par les populations déplacées. A la lecture, je sentais bien que l'histoire était racontée d'Europe par des gens qui ont une connaissance livresque de la culture Maori, peut-être bien documentée certes mais pas assez imprégnée. Personnellement, j'ai acheté le 3ème tome car je suis curieux de savoir où cette histoire va nous mener. Mon jugement n'est pas trop sévère et je mettrai 3/5 car je voudrais tout de même saluer l'idée et l'entreprise de parler en BD du peuple Maori. [edit à la lecture du 3ème et dernier tome] Ma déception continue ! Le peuple Maori est définitivement un prétexte à cette histoire de déracinement. Mais je m'en doutais comme j'ai pu le commenter plus haut. Non, ma déception nait surtout dans "Coney Island" de la consistance psychologique des personnages. Les personnages sont fades. Les personnages principaux eux-mêmes sont monolithiques comme mus par une idée unique. Dès la première page, sitôt arrivé à Coney Island, la mère de Nyree émet le souhait de rentrer. On ne comprend plus les motivations du père à aller aux Etats-Unis. On se demande pourquoi ils ne sont pas rentrés d'Europe directement avec le reste de la troupe à la fin du second album. La petite Nyree n'est qu'un boulet, elle est sensée être la narratrice mais on ne voit jamais sa vie à elle, ses relations avec les autres enfants, ni ses sentiments (pardon, elle a peur au début) ni ce qu'elle pense (pardon elle aime les animaux !). Les auteurs nous dressent une galerie de portraits de "monstres" de cirque sans aucunes épaisseurs. Dommage ! Ces personnages secondaires avaient toutes les caractéristiques pour être intéressant. Les interactions avec les personnages principaux sont réduites au strict minimum. Seul le portrait de la femme à barbe est légèrement approfondi. Au final on ne sait pas pourquoi la famille Maori est intégrée, ni pourquoi elle veut rentrer chez elle. Bref, au final d'une alléchante aventure humaine hors du commun, on se retrouve avec une historiette ponctuée d'anecdotes sans saveurs. Je ne conseille pas l'achat et je descends la note à 2/5 car au final j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps à la lecture de cette série. Dommage une belle idée qui s'étiole ! J'attends un dessinateur Néo-zed pour nous raconter une histoire de Maoris !

14/08/2009 (MAJ le 03/09/2009) (modifier)

Je rentre d'un merveilleux voyage en Nouvelle Zélande où les Maoris nous disent merci ou salut d'un : "Kia Ora" jovial, alors imaginez ma surprise lorsque j'ai aperçu ce titre en tête de gondole !! J'ai ouvert fébrilement l'album et re-merveilleuse surprise aussi bien au niveau du scénario que du dessin. Passionnée par les Maoris je n'ai été déçue que lorsqu'il a fallu refermer ce tome. Dire que maintenant il faut attendre et attendre encore le T2 !! Kia ora !!

22/08/2007 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Une lecture un peu bizarre car on sent du potentiel dans cette BD mais la première partie ne m’a pas franchement captivé, au contraire de la deuxième moitié où l’histoire décolle enfin. En effet les premières pages se passent dans une école néo-zélandaise en 1930, et au bout de seulement quelques pages on fait un bond de 20 ans en arrière pour suivre le quotidien d’ouvriers maoris qui n’ont a priori aucun lien avec les personnages précédents. Puis on passe à l’arrivée d’un homme d’affaire anglais qui n’a lui non plus pas de rapport avec le début. Bref c’est un peu déroutant et je n’ai pas trop accroché. Et puis finalement on sent venir le moment où les histoires vont s’entrecouper et c’est seulement à ce moment-là que j’ai commencé à trouver cette BD intéressante. J’ai également trouvé le dessin sympa, même si certains visages sont un peu particuliers. Au final cette BD n’est pas trop mal mais je pense que ce premier tome est une simple intro et qu’il faudra lire la suite pour me faire un avis définitif.

11/04/2007 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5

Un excellent premier tome d’introduction très plaisant à lire. Toutefois, l’histoire semble réellement démarrer à partir du prochain tome et je suis assez curieux de découvrir les évènements qui vont survenir autour de cette tournée folklorique des maoris en Europe et comment les auteurs vont s’y prendre pour pimenter un peu cette aventure. Si je connaissais les dessins de Efa, j’ai été positivement surpris par la manière dont l’histoire a été découpée avec un nombre de cases par page élevé (parfois 16) car la lecture reste agréable et au moins, ça change un peu. Un petit 4/5 qui devra être confirmé par la suite, mais l’a priori sur cette histoire est pour l’instant très positif et mon achat sans regrets.

23/02/2007 (modifier)