Deadman

Ce personnage est moins connu que d'autres super-héros, mais fut aussi intéressant sur le fond. Crée en 1967 dans Strange Adventures par Carmine Infantino sur un scénario d'Arnold Drake, c'est un acrobate de cirque du nom de Boston Brand qui est tué presque au début du premier épisode ; devenu un fantôme grâce à une intervention divine, Deadman a le pouvoir de se réincarner dans le corps de n'importe quel être humain, tout en cherchant à punir son assassin. Cette quête n'aboutit pas vraiment, et le héros désabusé tente alors de rendre la vie meilleure à ceux dont il emprunte les corps, en vain. Infantino cède la série à Neal Adams qui la continue d'une façon magistrale, passionné par le personnage, auteur aussi des scénarios, et faisant de Deadman un être obsédé par la mort et son propre désespoir. En réalité, c'était un héros souffrant et malheureux, qui rappelait The Spectre, héros du premier Age d'Or, dont le thème tournait aussi autour de la mort et du personnage double, ressuscité dans un corps lui servant de refuge. Comme on le voit, le thème de cette bande à la noirceur appuyée et au ton amer, n'était pas du tout formaté dans le style des autres comics à super-héros, aussi faute de succès, la série s'arrête en 1969, malgré des épisodes où Deadman côtoie Batman et Superman. En 1970, le personnage fait des apparitions dans d'autres séries, au sein de plusieurs comic books, tantôt dessiné par Adams, tantôt dessiné par John Byrne ou Jack Miller. Après 1985, la D.C. publie des rééditions d'épisodes dessinés par Infantino et Adams, puis il est repris par d'autres auteurs, mais ce héros reste assez marginal aux Etats-Unis et ne connait pas un franc succès. On le regrette d'autant plus pour le travail de Neal Adams qui sur ce personnage, s'était surpassé graphiquement, avant de reprendre un autre super-héros plus accrocheur : Green Lantern. Personnellement, je n'ai jamais éprouvé d'intérêt pour ce personnage trop morbide et trop sombre ; je n'ai pas lu cette intégrale et je ne sais pas ce qu'ils ont repris dedans, je connais simplement Deadman par des épisodes lus dans le pocket Eclipso édité par Arédit dans les années 80, c'était la seule publication où l'on pouvait voir ce super-héros en France à cette époque ; le rendu était de qualité. Si le contenu de cette intégrale reprend ces épisodes dessinés par Adams, ça ne peut être que bon, d'où ma note favorable, mais encore faut-il aimer ce personnage. A tester.

07/08/2014 (modifier)

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L'histoire débute aux Etats-Unis dans "Strange Adventures" n° 205 d'Octobre 1967 ; et s'y prolonge jusqu'en 1969. Elle continue ensuite dans d'autres publications. C'est au milieu des années 80 que j'ai découvert cette série dans quelques mensuels "Eclipso" publiés par Aredit. Pas grand chose à en retirer : si le postulat de départ est bon, la suite continue en eau de boudin : Deadman se sachant retrouver son tueur, son scénariste lui fait rejoindre quelques super-héros de l'époque aux fins de combattre le mal. Bof !... j'ai eu l'impression d'une bonne idée absolument pas aboutie par manque flagrant d'un réel scénario. Aux USA, Deadman aura son périodique et connaîtra divers dessinateurs dont le très bon Neil Adams dès 1985. Peu connu en France, ses aventures seront néanmoins éditées en 3 albums : Ed. du Fromage : un opus broché en 1978. Ed. Glénat : 2 cartonnés en 1990 (série Comics USA). (N.d.m : Deadman : L'Amour après la mort) Deadman ?... Une série pas trop connue. Mais le mérite-t-elle vraiment ?...

30/12/2006 (modifier)

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