Andy Capp

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Angoulême 1977 : Prix œuvre comique étrangère (tome 2). Les (més)aventures d'un véritable parasite social.


Angoulême : récapitulatif des séries primées Charlie Mensuel Creators Syndicate Strips

Andy Capp ?... Profession : chômeur professionnel. Ses journées ?... Il les passe au pub du coin avant de s'en retourner -heu, comme il peut- chez lui. La casquette "années 30" vissée sur la tête, le mégot aux lèvres, une bière à la main... il joue au billard, regarde les matches de football à la télé, refait le monde verbalement... ou ne fait rien ; vautré dans un canapé, le dos tourné vers le lecteur. Andy est marié. Sa femme ?... Florrie ; un "spécimen" elle aussi ! La quarantaine non avenante, négligée, d'éternels bigoudis sur la tête, elle passe son temps à râler ou à essayer de récupérer son mari au pub.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1975
Statut histoire Série terminée 9 tomes parus

Couverture de la série Andy Capp © Sagédition/Le Square/Dargaud/En Marge 1975
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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23/11/2006 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur Agecanonix

Casquette à carreaux rabattue sur les yeux, mégot aux lèvres, Andy Capp, crée en 1957 par Reginald Smythe dans le Daily Mirror sous forme de dessin humoristique (que les anglo-saxons nomment un panel), atteint un tel succès qu'il évolue vite sous forme de strip dans le grand quotidien anglais. L'humour de ce strip est comme celui des Peanuts, très intellectuel, et surtout il est comme Smythe, originaire du nord-est de l'Angleterre. Le contexte et l'ambiance sont typiquement anglais, c'est ce qui en a fait le strip le plus célèbre de ce pays, et certainement l'une des raisons principales de son succès international, puisque traduit dans plus de 30 pays. En France, on a vu Andy à partir de 1969, je l'ai découvert dans les années 70 dans le journal Sud-Ouest Dimanche que mon père lisait, j'y découpais les strips en couleurs et les collais dans un cahier, j'ai donc été familiarisé assez jeune avec ce personnage, même si parfois je n'y comprenais pas grand chose, je me laissais porter par le dessin rigolo tout en me familiarisant avec la technique du strip qui me changeait des bonnes vieilles Bd traditionnelles franco-belges. J'ai pu ensuite apprécier mieux cet humour british une fois adulte en suivant les exploits d'Andy dans Charlie Mensuel. Quand on y regarde bien, ce personnage n'est pas un exemple sain pour la société britannique : chômeur à longue durée, alcoolique, paresseux, joueur et dragueur, son univers se limite entre le pub de son quartier et son domicile. Il passe son temps à picoler, à jouer au billard ou à refaire le monde avec les ivrognes du pub, et lorsque ses virées le ramènent chez lui, il gueule parfois après sa femme Flo en lui balançant d'amères et cyniques paroles, ou bien il est vautré sur son canapé face contre mur afin de cuver ses bières, quand il ne regarde pas un match de foot à la télé. Flo est une brave ménagère qui consent à entretenir son bon à rien de mari qui, dans le fond, a de l'affection pour elle. Le décor est sobre et se réduit à un coin de comptoir, un canapé, une rue, une boutique... pour mieux s'intéresser aux personnages et au contexte social dans lequel ils évoluent. Ce qui est flagrant dans ce strip, c'est qu'il est ancré dans une époque sixties avec un mode de vie anglais populaire de l'époque qui a bien changé depuis, mais qu'on accepte encore. Le seul hic pour nous Français, c'est que cet humour n'est pas facile à traduire, et parvenir à reproduire ou à s'approcher de cet esprit demande une bonne connaissance de ce mode de vie british; c'est comme si on demandait à un Anglais de comprendre notre esprit franchouillard. D'où certains gags qui ne font pas mouche, où l'humour est plat parce que la traduction s'approche aussi bien qu'elle peut de l'esprit anglais mais ne le transperce pas. Ce n'est pas bien grave, cette bande reste de toute façon suffisamment drôle.

16/07/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Détails, décors et dialogues minimalistes pour ces strips anglais centrés essentiellement autour d'un couple désuni par le mariage: Andy et Flo. C'est une sorte de couple "Bidochon", mais quelque peu différent de ceux de Binet. D'abord , contrairement à Robert, Andy n'a pas d'ambition ni de théories fumeuses à avancer, c'est juste un glandeur plus ou moins alcoolique. Flo est elle moins résignée que Raymonde, mais sa situation n'en est pas moins cruelle: en elle aussi transparaît une Bovary de banlieue. Tous les gags ne font pas mouche, mais c'est plutôt drôle à lire, ne serait-ce que pour savoir jusqu'où la mauvaise fois fainéante d'Andy peut aller. Lecture réjouissante recommandée, et achat itou si vous arrivez à rencontrer l'un des albums parus en français. Note réelle 3,5/5.

16/11/2012 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Pas mal du tout ! Détonnant parfois !... Ces strips sont parus en Angleterre, dans le "Daily Mirror", dès le 5 Août 1957. "Shocking" et irrévérencieux, ce couple a pourtant été immédiatement adopté par une large frange du lectorat anglais. Vraiment séduisant ; des "Bidochon" avant la lettre ! Humour "british", oui, mais dont la bonne traduction de cet esprit caustique m'a permis d'apprécier les différentes situations, la vie quotidienne où m'entraînaient ces deux "neu-neus". Le dessin ?... Un trait simple, lisible, sans fioritures, qui fait la part belle aux personnages -et à leurs discussions, états d'âmes- plus qu'au décor. L'action est certes minimaliste mais est surtout concentrée sur de véritables joutes verbales parfois percutantes. C'est tout bon, et ça se trouve encore. Les albums : Il faudra attendre quasi 20 ans pour voir une édition française. Neuf opus seront publiés : Les 3 premiers chez Sagédition, brochés, de 1975 à 1979 ; et que je considère comme les E.O. Les 2 suivants aux Editions du Square, en 1979. 4 autres enfin, de 1983 à 1984, chez Dargaud, dans la collection 16/22 (une très bonne collection d'ailleurs, qui permet de retrouver ces personnages à bon compte). Ma cote réelle : 3,5/5

23/11/2006 (modifier)