Aggie

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Les mésaventures de la pauvre Aggie rééditées en 1998 ! Dans cette collection exclusive, retrouvez celle qui a attendri plusieurs generations de jeunes lectrices et lecteurs. La joviale Aggie et son chien Moustachu vivent le quotidien avec bonne humeur !


Albums jeunesse : 10 à 13 ans

Véritable Cendrillon des temps modernes, Aggie est la fille du Capitaine Mack, absent du foyer la plus part du temps, et le souffre-douleur de sa cruelle belle-mère et de sa fille, Mona. A côté de cet enfer familial, Aggie peut compter sur une foule d'amis avec lesquels se nouent des intrigues amoureuses comiques et compliquées... Les Editions Vents d'Ouest proposent aujourd'hui de redécouvrir ou de découvrir Aggie en albums cartonnés respectant la présentation de leur publication d'origine. Une série qui vient s'inscrire dans la collection Classiques, en compagnie de L'Espiègle Lili et des Pieds Nickelés, offrant au public la collection complète de ces grands classiques de la bande dessinée. Créée par l'américain Hal Rasmusson en 1946, dans le Chicago Tribune New-York, c'est en 1947 qu'Aggie apparaît dans l'hebdomadaire français Fillette. C'est alors une bien triste jeune fille que les spécialistes de la bande dessinée qualifient souvent de "Cendrillon des temps modernes". Cantonnée aux tâches ménagères et tyrannisée par son entourage familial, la petite américaine est bien tristounette. A la mort de Rasmusson, c'est Roy Fox qui reprend le personnage (1962). Le graphisme est plus clair, plus aéré, moins sombre, au propre comme au figuré. Aggie est devenue gaie, malicieuse. En 1966, Al. G., sur des scénarii de Paulette Blonay, reprend la petite américaine en une version française (n° 15 à 26). Elle se transforme physiquement, abandonnant la queue de cheval des annnées 60 pour une coupe mi-longue, plus dans le style de l'époque. Au numéro 20 (Aggie chef de classe), alors que chaque album relate dorénavant une véritable histoire, le personnage, avec le retour de Mona, s'assombrit redevenant l'Aggie mélancolique des débuts.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1956
Statut histoire Une histoire par tome 10 tomes parus

Couverture de la série Aggie © Vents d'Ouest 1956
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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02/07/2006 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Aggie débute ses mésaventures en 1946 sous forme de strip quotidien puis d'une planche dominicale. Son créateur Hal Rasmusson, en fait une Cendrillon contemporaine en étant le souffre-douleur de sa belle-mère et de sa fille Mona. Au fil des épisodes, son caractère est étoffé, et l'action se recentre sur ses démêlés comico-sentimentaux, jusqu'à 1962, année où son créateur cède le crayon à Roy Fox ; la série se modifie encore et penche ouvertement vers le côté humoristique, tout en donnant une image intéressante de la jeunesse américaine, à l'aide d'un graphisme plus clair et des décors plus soignés. Vue comme ça, cette bande ressemble à une sorte de soap, j'en ai lu dans des fascicules édités par la S.P.E. (Société Parisienne d'Edition) lorsque la série fut dessinée par des Français à partir de 1966 ; c'était des recueils de moyen format (la S.P.E. éditait aussi les fascicules des Pieds Nickelés et ceux de Bibi Fricotin dessiné par Pierre Lacroix qui dessinera aussi du Aggie). C'était destiné aux filles, mais je me souviens d'en avoir lu en allant voir des copines alors que je devais avoir dans les 10 ou 11 ans ; je trouvais ça très cucul, même si c'était une Aggie plus moderne et plus française, mais pour moi, c'était très loin des histoires de cowboys et de jungle dont je raffolais. J'en ai quand même retrouvé 2 fascicules que j'avais dû emprunter à ces copines et que je n'ai jamais rendus, honte à moi... Je n'en garde donc qu'un vague souvenir aujourd'hui, mais c'est suffisant pour noter cette série qui comme d'autres de ce style, est représentative de son époque, du moins celle que j'ai connue, celle des années 60, étant donné que je n'ai jamais lu la version U.S. de Rasmusson ou de Fox. Aujourd'hui, ça m'étonnerait que ça plaise à des jeunes filles, mais son ancienneté lui confère une sorte de charme vénérable.

20/10/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu l'intégrale des vents de l'ouest qui comporte trois tomes. Je me suis franchement emmerdé en lisant le premier album. Les histoires ne sont pas passionnantes et encore moins drôles, les personnages n'ont aucune profondeur et je trouve le dessin moche. J'ai pas beaucoup aimé l'esprit 'Cendrillon' avec la belle-famille super méchante. Les deux autres tomes relèvent le niveau. J'ai eu du plaisir à les lire. Les personnages sont plus intéressants et les gags me font souvent marrer. Le dessin a gagné en qualité et il est joli à voir. La belle-mère est moins méchante et la belle-soeur reste une peste, mais pas trop. J'aime particulièrement la partie sur la fausse voyante qui est bien amusante.

09/01/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

C'est dans un gros paquet de recueils "Fillette" des années 50 à 1963 que j'ai découvert Aggie, une sorte de Cendrillon contemporaine. Longue série, qui débute en 1946 dans les pages du Chicago Tribune ; et en France dans l'hebdo "Fillette" dès le 13 Mars 1947. Drôle de vie, Aggie. Orpheline de mère, son père s'est remarié. Marin, souvent absent, il laisse "fifille" aux soins de sa seconde épouse de qui elle deviendra le souffre-douleur. Triste, la série ?... Ben non justement !... Aggie va vite s'émanciper et, d'épisodes en épisodes, l'action sera plutôt mise sur un mélange de démêlés comiques et sentimentaux. De plus en plus "Aggie" se tournera vers un lectorat "jeune", ciblant les 12-15 ans "made in USA". C'est humoristique... du moins pour l'époque, mais j'ai l'impression de plonger dans des épisodes des "filles d'à côté" ou du "miel et des abeilles" car on y parle beaucoup... pour pas grand chose à vrai dire. Aggie est néanmoins un bon reflet d'une certaine jeunesse qui va s'échelonner de l'après-guerre jusqu'au milieu des années 60 ; une sorte de témoignage graphique des "jeunes-bien-comme-il-faut" de cette époque. Allez, pas mal : mais sans plus !...

16/11/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je ne connaissais pas du tout Aggie et à feuilleter ces albums au graphisme désuet et aux planches bavardes, j'imaginais une ancienne série qui avait mal vieilli. Mais finalement, à la lecture et en se plaçant dans la peau d'une jeune lectrice, ce n'est pas si mal. Aggie, c'est de la BD bien pensante pour jeunes filles en fleur. Parue d'abord aux USA dans les années 40, la série jouait sur la carte de la tristesse avec une héroïne martyrisée par sa belle-famille à la manière d'une Cendrillon moderne. Reprise à partir des années 60 par un auteur français, Gérard Alexandre alias Al. G, la série devient un peu plus gaie et Aggie s'émancipe. Dans les histoires recueillies dans les présents albums Vents d'Ouest, Aggie est une jeune fille bien élevée et gentille qui subit toujours les petits tourments volontaires ou involontaires de ses proches, mais elle a malgré tout une certaine personnalité et n'est pas sans défense. Les histoires qu'elle vit sont des récits bien pensants qui satisferont les parents de bonne famille désireux de donner une lecture saine à leurs jeunes filles. Mais elles ne sont pas pour autant ennuyeuses. Cette ressemble un peu à mes yeux à ce qui se fait actuellement en matière de shojo sauf que c'est un récit à la sauce américaine des années 60 bénéficiant d'un dessin en ligne claire tout à fait maîtrisé. Alors évidemment les intrigues sont un peu gentilles... dans le sens naïf. Evidemment, l'esprit un peu boy scout-première de la classe d'Aggie pourra empêcher de s'attacher à elle. Evidemment, on pourra être agacé par la méchanceté gratuite de sa belle-soeur Mona et par l'égocentrisme des soupirants d'Aggie qui sont plus pots-de-colle que vraiment sympas. Mais ça se laisse lire même pour un lecteur adulte, tout en gardant en tête bien sûr que c'est quand même une BD d'un autre âge (ce qui d'ailleurs est assez amusant notamment quand on voit la vision de l'époque de l'Amérique et de la France telles qu'elles y sont représentées). Je ne suis pas sûr que cette BD plaise au jeune lectorat féminin actuel mais comme je le dis plus haut, finalement, ça vaut aussi bien qu'un shojo comme un autre.

02/07/2006 (modifier)