Keubla

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Sur la piste du Bongo, Keubla l'Africain cherche les ennuis. Et les trouve.


Afrique Noire Animalier Les années Métal Hurlant

Sur la piste du Bongo, Keubla l'Africain cherche les ennuis. Et les trouve. Bastons, prison, business, guerilla, poussière, désert, cargo clandé et train bondé, c'est toute l'Afrique de Jano, entre la zone et l'exotisme. Wallaye : Keubla l'africain et Kebra de Malakoff sont dans une galère. Les deux tombent à l'eau. Ne restent que les embrouilles, les plans foireux, la 404 rouillée et finalement de quoi flamber auprès des minettes et des doudous. Wallaye, ça baigne !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1986
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Keubla © Les Humanoïdes Associés 1986
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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26/02/2004 | ThePatrick
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai bien aimé "Sur la piste du Bongo" mais déçu par "Wallaye". Je trouve le personnage de Keubla assez drôle et décalé bien que très typé années 80. Son statut de marin Black lui ouvre un champ d'aventures assez large, très rythmées et bien construites. C'est le cas dans "Sur la piste du Bongo" avec un dessin qui fourmille de détails, d'humour et d'inventions. Malheureusement je n'adhère pas au personnage de Kebra que je trouve beaucoup plus limité dans ce rôle de zonnard. Tout a vieilli dans ce personnage, l'habillement, le type et surtout le langage quasi incompréhensible voire ridicule aujourd'hui. Les dessins et les couleurs restent sympas mais le scénario est faible. Le personnage de Keubla colle très bien à l'ambiance africaine un peu caustique peinte par Jano. Ce décalage entre Africain européanisé et Africain du pays est assez bien observé , traité d'une façon drôle et respectueuse pour les deux côtés. Par contre je trouve que Kebra fait tache. 3+ pour la piste et 2- pour Wallaye.

17/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cette série s’inscrit dans un genre assez présent chez les Humanos à cette époque, à savoir des héros animaliers, mais aux comportements humains. Héros bien typés « banlieusards », ou blousons noirs, etc. Les aventures africaines de Keubla (et de son pote Kebra dans le second tome) se laissent lire. Quelques clichés sur l’Afrique (mais cela ne tombe jamais dans une vision néocolonialiste ou du misérabilisme stupide), au milieu desquels nos héros se baladent, souvent prêts à bondir sur une occasion, toujours à l’affût d’une arnaque pour s’en sortir. Avoir de quoi glander en buvant et/ou fumant étant l'objectif visé. C’est assez rythmé, quelques traits d’humour parsèment l’ensemble, qui se laisse lire, certes. Mais qui ne m’a pas suffisamment accroché pour que j’aie envie d’y revenir. Je trouve que ça a un peu mal vieilli. Mais ce n’est peut-être qu’une affaire de goût, à vous de voir. Note réelle 2,5/5.

10/09/2018 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
L'avatar du posteur Canarde

C'est une BD que m'avait offerte mon père quand j'étais ado, et vraiment elle m'a fait de l'usage. Des pages avec pleins de personnages, toujours quelque chose à remarquer dans un coin qu'on n'avait pas vu de prime abord. Un dessin un peu bricolé avec des personnages à tête animale (mais on ne reconnait pas forcément le modèle d'origine) et au sourire en forme de motif cachemire (je vous assure, voyez vous-même) qui leur donne un coté carnassier et toujours vaguement ricanant. Une vie un peu foutraque, mais une sorte de nonchalance vraiment attachante pour ce héros sans qualité, et peut-être aussi pour ce continent africain qui échappe à la rationalité occidentale. Je pense qu'à l'époque où je l'ai lu, ça m'a paru un horizon de liberté dangereuse mais drôle et pleine de surprises et où l'angoisse de l'avenir se dissout enfin dans le plaisir et les paradis artificiels. Des péripéties inattendues qui se succèdent à un rythme haletant, des rencontres passagères qui sauvent les situations bancales, et des dialogues vraiment drôles... dans un décors habité de seconds couteaux savoureux. Bref un échappement enfumé et salutaire dans les moments de peur que rencontre l'adolescence.

24/06/2014 (modifier)
Par Manu Temj
Note: 4/5

Alors oui cet album fleure bon l'humour "trash" des années 80. Evidemment on peut le trouver un rien daté, passé de mode. Surtout en ces temps de retour du puritanisme bon teint et de l'autorité à l'ancienne... Pourtant, bien peu d'auteurs sont parvenus à dresser en toile de fond un portrait aussi juste de l'Afrique saharienne et centrale. Sans jamais sacrifier son humour acide et sans concessions au politiquement correct pseudo exotique, néo-colonialiste et scolaire qui sous-tend la plupart des récits "africains" (en bande dessinée et ailleurs), Jano livre une oeuvre salutaire. Car oui, l'Afrique est aussi une terre de désoeuvrement, de drogue, d'alcool, de chaleur accablante et de saleté. Oui, ses habitants ne sont ni meilleurs ni pires que ceux de nos contrées blanches et tempérées. Oui, on y trouve aussi des branleurs, des magouilleurs et d'authentiques salauds en tous points comparables à ceux de la Nièvre ou des Yvelines ! Bien plus d'ailleurs que de ces "bons nègres" travailleurs, ces femmes fatales à la démarche chaloupée et ces chasseurs de buffles alcooliques qui peuplent toutes ces autres "belles histoires d'Afrique". Mais je ne voudrais pas laisser penser que Jano ne dresse qu'un portait à charge de l'Afrique qu'il traverse. Par autant de détails et d'ambiances il présente aussi avec un humour plus subtil la réalité des gens ordinaires, des villes et des villages de brousse, laissant à chaque page transpirer son amour pour le "continent noir". Assurément, avec les travaux de Stassen et de Golo, une des toutes meilleures bandes dessinées consacrées à ce continent par un auteur européen !

14/09/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Drôle d'histoire que celle de Keubla. Jano et Tramber avaient créé Kébra -un rat adepte de la grosse bagarre- en 1978. Les auteurs se séparent en 1982. D'un retour d'Afrique, Jano "lance" Keubla, une sorte de lointain cousin africain de son rat. Keubla va tremper dans divers trafics louches, tout en ayant un esprit de répartie pour chaque "épreuve" dans laquelle il va se retrouver. Surprise : dans le second tome, les deux "cousins" se rencontrent. Là, j'avoue, ces "retrouvailles" sont assez explosives. C'est vrai que j'ai découvert une histoire, un univers puissant mais aussi drôle. Travail et oeuvre personnels, oui... mais qui me laissent froid. Je n'arrive pas à "m'attacher" à ces personnages. Que du contraire !... Est-ce le graphisme ?... Vraisemblablement ; qui me fait -un peu- penser à certaines séries de Crumb aux USA, auteur dont je ne raffole pas particulièrement. D'où mon désintérêt pour cette série. Mais peut-être ai-je manqué quelques chose ?...

10/10/2006 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Le terme "aventure" prend ici tout son sens. Le personnage principal, Keubla, voyage à travers le continent africain, ici au Caire, dans le désert, puis en Afrique noire, fait des rencontres au hasard de ses pas, qui ne durent jamais bien longtemps. A part ça, le leitmotiv de Keubla, c'est fumer, fumer, fumer. Et boire un peu. Et se bagarrer de temps en temps. Et pourquoi pas se taper une meuf... :( Voilà voilà voilà. C'est pas très réjouissant... Et même assez gavant... :( Bon, cela dit il y a quand même deux bons aspects : le dessin des scènes globales (plans d'ensemble... parce que concernant les personnages, je les trouve laids, et dotés d'expressions franchement repoussantes), et aussi le portrait qui est brossé de cette Afrique. Je n'ai aucune idée de sa réalité, mais en tant que toile de fond il est plutôt réussi. Mais bon, voilà, pas la peine de se ruer dessus...

26/02/2004 (modifier)