Eilin du fond de l'eau (Naïade)

Dans les montagnes lointaines de l’est de l’Europe, Vlad, un jeune chercheur d’or, tombe sous le charme d’une naïade qui vit dans le lit de la rivière. Bientôt, il conquiert le cœur de la belle créature. Elle l’initie alors aux secrets de la nature, sans en percevoir l’impact sur l’équilibre sauvage de la forêt.
Contes slaves La BD au féminin
Initialement parue en une histoire de 62 pages chez Makaka Editions sous le titre Naïade, cette histoire a été complétée de 2 grands chapitres supplémentaires se déroulant 10 ans plus tard, pour atteindre 208 pages dans la réédition augmentée chez Aventuriers d'ailleurs.
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Date de parution | 16 Juin 2017 |
Statut histoire | One shot (Initialement paru en album plus court) 1 tome paru |
Les avis


Initialement publiée comme une histoire de 62 pages chez Makaka Éditions sous le titre Naïade, cette œuvre a ensuite été complétée par deux grands chapitres se déroulant dix ans plus tard, pour atteindre 208 pages dans la réédition augmentée chez Aventuriers d'ailleurs. L'histoire de Naïade reprend un schéma classique des contes et légendes : la rencontre entre un jeune aventurier et une mystérieuse femme magique au cœur de la forêt, et l'amour complexe qui naît lorsque le monde féérique croise celui, plus cruel, des humains. L'ambiance des légendes d'Europe de l'Est se ressent à travers plusieurs éléments : le héros, meneur rusé d'un duo d'aventuriers, la belle qui est une sorcière de l'eau capable de se transformer en loutre, et surtout l'opposition entre inventions humaines et ordre naturel et magique. J'avais déjà noté cette thématique de l'industrie contre la nature dans Au cœur des terres ensorcelées de la même scénariste. Avec ces deux premiers chapitres, on obtient un récit complet, joliment dessiné, qui repose sur une base certes classique du conte de fées mais solide et satisfaisante. Seule la fin, un peu abrupte et convenue, pouvait décevoir. C'est sans doute pour cette raison que, quelques années plus tard, les mêmes autrices ont proposé deux chapitres supplémentaires, encore plus longs. Se déroulant dix ans après, ils reprennent les mêmes personnages et les développent davantage. Le récit prend alors une ampleur nouvelle, intégrant de nombreux éléments issus des légendes slaves, comme L'Oiseau de feu, ainsi que des références croisées déjà entrevues dans Au cœur des terres ensorcelées. Les enfants adolescents des héros jouent un rôle central, ce qui modernise le ton et transforme le conte classique en aventure de fantasy nourrie par les mythes traditionnels. Mais cette évolution s'accompagne d'une rupture, à la fois narrative et graphique. Si ce sont a priori les mêmes dessinatrices, le style change : moins solennel, plus souple, avec des couleurs plus vives. La technique reste présente, mais la mise en scène devient plus confuse, parfois trop échevelée, et certaines séquences sont difficiles à suivre. Le rythme narratif se fait haché et les intentions des personnages paraissent moins claires. Le charme des deux premiers chapitres se dilue ainsi un peu dans les suivants. J'ai néanmoins apprécié cette plongée dans l'imaginaire des légendes slaves, pour un récit dense et ambitieux qui dépasse les codes du conte classique et propose une aventure plus moderne et fouillée, portée par un dessin très agréable et énergique.
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