Albertine a disparu

À la campagne, tout le monde se connaît et s’entraide… n’est-ce pas ?
Auteurs italiens Troisième âge
Dans son bureau où il sue à grosses gouttes, Gilles Poulain est suspendu à son téléphone. Maire du petit village de Courteville, il s’enquiert de la santé des plus fragiles durant la canicule. Sans parler qu’à la chaleur suffocante s’ajoute le Covid. Un nom lui revient en mémoire, celui de la doyenne du village Albertine Buisson, 99 ans. Comment se porte la vieille dame ? Cela fait longtemps qu’il ne l’a pas vue et, de toute évidence, il n’est pas le seul…
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Date de parution | 11 Juin 2025 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Moins séduite que mon prédécesseur mais c'est pas mal. Ce qui m'a plu, c'est le dessin avec des personnages bien campés aidés par des dialogues sympathiques. Les décors de la ruralité sont aussi bien décrits, depuis le beau patrimoine et sa belle église vide, les intérieurs désuets et les jardins abandonnés des mamies jusqu'à la France moche avec ses gendarmeries, ses petits commerces, ses ehpad et ses laboratoires d'analyse, ses intérieurs de bureaux ou de salles des fêtes, les clôtures de maisonnettes et les portails opaques... Bref tout cela est bien observé mais le scénario est un peu court. Le fils qui ne déclare pas la mort de sa mère et continue à lui apporter ses courses pendant des années... et meurt du covid. Pourquoi pas mais on voudrait un peu plus de grain à moudre, des liens entre ces personnages, une vieille histoire, je ne sais pas. Cela m'a semblé gratuit et n'a pas beaucoup résonné avec ce que je connais. L'histoire est racontée du point de vue du maire et on reste à l'extérieur, à fleur des articles du journal local. On n'a pas vraiment envie de connaître ce petit monde et finalement on n'en connaît rien que la surface. Le côté enquête policière n'est pas non plus poussé, on abandonne vite comme si tout cela était normal : on ne cherche pas vraiment à qui aurait pu profiter le crime s'il y en avait eu. On ne connait les tenants et aboutissants financiers que par des suppositions avinées au bistro. La disparition du corps ne trouve pas d'explication : Circulez, il n'y a rien à voir. L'idée de l'éditeur de le sortir en grand format avec une couverture grenue ne me semble pas adaptée, ça donne une sorte de grandiloquence inutile. Bref des qualités, mais l'album vire plutôt à mettre en valeur les difficultés du travail des maires ruraux qu'à nous tenir en haleine !


Etrange et édifiant, ce récit se base sur un simple fait divers très révélateur de l’individualisme de nos sociétés occidentales. Autant polar que chronique sociale, cette bande dessinée m’a très agréablement surpris : le sujet est original et peu traité, le dessin est efficace et expressif, la lecture est très fluide. Le résultat ? J’ai dévoré l’album et en suis sorti quelque peu estomaqué (d’autant plus que je n’ai vu qu’a posteriori qu’il s’agit d’une histoire vraie). Ce récit nous parle de la vieillesse, de la solitude, de la culpabilité des enfants vis-à-vis de leurs parents, dont ils ont le sentiment de ne pas assez s’occuper, de l’isolement qui accompagne la crainte de déranger. Il soulève pas mal de questions dont, dans le cas présent, plusieurs restent sans réponses (et cela fait clairement partie du charme de cet album à mes yeux). Il est donc autant prenant que matière à réflexion. A titre personnel, je recommande (même s’il y a quelques rares longueurs et pertes de rythme).
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