La Dernière CroiZAD

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

L’alliance improbable d’un noble désargenté avec des ZADistes, pour sauver un territoire.


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A priori, rien ne relie Godefroi Valence de Terney d’Argence, propriétaire terrien sans le sou, à Tancrède et son groupe de militants écologistes. Pourtant, la défense d’un terrain familial menacé par l’installation d’une zone commerciale va faire d’eux les meilleurs alliés. Entre charges de CRS rocambolesques et ruses extravagantes pour préserver la nature, cette comédie satirique décalée offre une vraie critique sociale d’un monde en pleine mutation, où la préservation de l’essentiel devient un enjeu vital.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Août 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Dernière CroiZAD © Bamboo 2025
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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30/07/2025 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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Godefroi et Jeanne-Baptiste, couple d’aristocrates fauchés, mènent une vie paisible et un brin hors du temps dans leur vieux manoir décrépi, entre balades à cheval sur leurs terres et quotidien campagnard avec leurs deux grands enfants. Assez reclus sans être totalement coupés du monde, ils voient leur tranquillité menacée quand Godefroi découvre qu’un promoteur compte bétonner le champ d’à côté. Pour s’y opposer, ils font appel à des voisins militants bien plus ancrés dans le combat anti-système… et montent ensemble une improbable petite ZAD. La Dernière CroiZAD est une satire politique légère, aux allures de vaudeville champêtre. Le récit repose sur une galerie de personnages hauts en couleur, et s’amuse à faire se rencontrer deux mondes que tout oppose : noblesse ringarde et militants alternatifs, unis ici pour une même cause. Le message reste bon enfant : il faut de tout pour faire un monde. Le cœur du récit, c’est Godefroi Valence de Terney d’Argence, un aristocrate aussi ruiné qu’attachant, qui s’exprime dans un français suranné truffé d’imparfaits du subjonctif. Un Don Quichotte à la sauce provinciale, rigide dans ses manières mais fondamentalement bienveillant. Le voir interagir avec des zadistes militants et autres baba-cools donne lieu à des scènes savoureuses, pleines de décalage et de bonne humeur. Graphiquement, c’est soigné : les personnages sont vivants, expressifs, les décors bucoliques bien campés, et l’ensemble respire la légèreté. On est dans l’esprit d’un bon téléfilm de fin d’après-midi, avec ses exagérations assumées et son petit parfum de vacances. Évidemment, il ne faut pas chercher trop de réalisme. Les stéréotypes abondent mais restent sympathiques : le méchant promoteur est caricatural, la ZAD se monte un peu trop facilement, et certains rebondissements (comme l’histoire des amphores) tombent à plat ou sont trop prévisibles. La fin, bien que cohérente, manque elle aussi d’un vrai souffle. Mais malgré tout, j’ai passé un bon moment. Ce n’est pas renversant, ni très crédible, mais c’est drôle, rythmé, et porté par des personnages suffisamment bien écrits pour qu’on les suive avec plaisir. Une lecture divertissante et sans prétention.

30/07/2025 (modifier)