Terorisuto

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

La mondialisation des terrorismes.


Le Japon historique Terrorisme

À la fin des années 60, la jeunesse étudiante du monde entier est descendue dans la rue, révoltée par une Société injuste et rétrograde. Le Japon ne fait pas exception et se voit paralysé pendant des mois par de très jeunes gens habités par l'idée d'une révolution marxiste. Mis en échec par un gouvernement inflexible, les plus radicaux se lancent alors dans une vague d'attentats meurtriers, portés par une spirale fanatique qui les emportera presque tous. Presque, car ce n'est pas au Japon que leurs actions marqueront le plus les esprits mais au Moyen-Orient, au soutien de la cause palestinienne. Et le plus meurtrier d'entre eux sera le fait d’un jeune homme sans éclat, sans vision, sans destin. Son nom : Kozo Okamoto. Le scénariste Frédéric Maffre livre ici un récit historique étonnant, intrigant et précis, retraçant le parcours de l’Armée rouge japonaise, équivalent des Brigades rouges italiennes ou d’Action directe en France. Surtout, il nous raconte comment cet acteur du terrorisme international de 1971 au début des années 2000 a introduit dans la lutte idéologique la pratique de l’attentat-suicide. Le trait nerveux de François Ruiz nous plonge au cœur de l’action de ce maelstrom meurtrier.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Terorisuto © Glénat 2025
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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06/06/2025 | Noirdésir
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L’album s’intéresse à un thème déjà traité ailleurs, à savoir le basculement d’une frange de l’ultragauche dans l’action violente et terroriste. Mais il le fait dans une région très peu éclairée (du moins à ma connaissance), à savoir le Japon. Je ne connaissais pas ce versant d’un sujet qui a priori m’intéresse, et donc c’est avec plaisir que je me suis plongé dans cette lecture. Une lecture qui m’a en partie laissé sur ma faim. En effet, si on apprend pas mal de chose sur la dérive de quelques individus et/ou groupuscules, j’ai trouvé que c’était un peu confus parfois. Et j’ai dû à plusieurs reprises revenir en arrière pour comprendre qui était qui exactement. J’ai aussi trouvé certains déséquilibres entre la mise en lumière de certains protagonistes de cette lutte des classes armée, et ces causes qu’ils défendaient. C’est là que la version romancée se révèle inférieure à un documentaire plus brut, qui aurait pu s’appuyer davantage sur une contextualisation (en particulier lorsque les terroristes japonais en exil rejoignent la cause et les actions de groupes palestiniens). Le dessin est globalement dynamique et très lisible. Mais il est aussi un peu inégal, et pas toujours à mon goût. Mais bon, il fait quand même le travail. Intéressant, mais pas autant que je ne l’escomptais. Note réelle 2,5/5.

06/06/2025 (modifier)