Comment les riches ravagent la planète - et comment les en empêcher
En dix-sept ans, les riches n’ont rien appris, rien compris, rien changé. Ils se gavent. Les milliardaires ont multiplié leur fortune, la catastrophe écologique s’amplifie, la crise sociale est mondiale. Le lien entre ces phénomènes ? Les inégalités.
Documentaires Economie Environnement et écologie
On n’évitera pas le désastre climatique si l’on ne ramène pas les ultra-riches à la raison. C’est ce qu’explique ce livre détonnant, où une analyse implacable se combine à un dessin complice et surprenant. Inspirée de Comment les riches détruisent la planète, best-seller paru en 2007 et traduit en douze langues qui a largement contribué à montrer l’articulation intime entre crise écologique et crise sociale, cette bande dessinée s’imposait pour en actualiser les données et le constat. Elle raconte comment, en bientôt vingt ans, l’oligarchie a augmenté sa passion destructrice et endossé les nouveaux habits du capitalisme. Dans ce livre, on rit, on pleure, on apprend, on mobilise : c’est un outil pour changer le monde. Il y a urgence.
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| Date de parution | 27 Septembre 2024 | 
| Statut histoire | One shot 1 tome paru | 
Les avis
                 
                            
		Depuis quelque temps, les BD traitant du réchauffement climatique et de la crise écologique se multiplient, et celle-ci s'inscrit clairement dans cette lignée. Ce qui la distingue, c'est la volonté d'identifier directement des responsables, en l'occurrence les ultra-riches et le libéralisme capitaliste. Le scénario, signé Hervé Kempf (rédacteur en chef de Reporterre), s'inscrit donc dans une démarche engagée, voire militante, et ne cherche pas à masquer son parti pris. Graphiquement, Juan Mendez opte pour un dessin léger, avec une ligne plutôt humoristique. S'il est simple sur la forme, il permet d'agréablement alléger le ton et de supporter avec un sourire pincé le constat terrible d'un monde lancé à pleine vitesse vers une crise écologique et sociale majeure. L'ouvrage se veut didactique, ponctué de nombreux chiffres et exemples concrets. Mais certains passages m'ont semblé trop démonstratifs, voire orientés, au détriment de la rigueur. Quelques simplifications ou choix visuels (comme la carte du Groenland très agrandie par la déformation d'une planisphère pour dire que c'était cette surface du monde qui avait été défrichée en 30 ans) brouillent parfois la justesse du message. De même, certaines caricatures notamment autour du nucléaire ou de ses défenseurs médiatiques alourdissent inutilement le propos. Et puis il y a le message d'ensemble qui parait vain, comme si taxer quelques centaines de milliers de riches et consommer moins pour les quelques lecteurs francophones de cette BD allait empêcher les milliards d'habitants d'une Terre déjà surpeuplée de tout faire pour atteindre notre niveau de confort voire remplacer ces ultra-riches, entrainant immanquablement notre monde dans ce mur climatique. Reste une idée intéressante : celle de la "rivalité ostentatoire", une explication psychologique du comportement irrationnel de certains privilégiés face à la consommation et au statut social. C'est l'un des apports les plus pertinents du livre, et il est développé de manière assez convaincante. En fin de compte, cette BD remplit son rôle de plaidoyer : elle alerte, dénonce, fait réfléchir. Mais son ton trop partisan et certaines approximations affaiblissent sa portée. Le dessin, agréable et expressif, permet heureusement de maintenir l'intérêt malgré un discours un peu trop appuyé.
                 
                            
		Le sujet m’intéresse, et la teneur des propos tenus ici est en accord avec mes idées, donc c’est un album que j’ai lu globalement avec plaisir, même si j’en attendais sans doute un peu plus. La narration est très fluide, jouant sur un dessin dynamique et caricatural, un ton ironique, humoristique, une mise en page aérée, pour faire passer des informations. Là-dessus, pas grand-chose à redire. Mais, sur un sujet proche par certains aspects, mon ressenti est presque inverse que pour Le Choix du chômage que j’ai lu récemment. Là où ce dernier était complet, très fouillé, mais manquant de fluidité, « Comment les riches ravagent la planète » m’a donné le sentiment inverse : c’est fluide et agréable à suivre, mais peut-être un peu trop léger et pas assez fouillé. Pas mal de choses sont présentées, mais pas toujours suffisamment développées ou mises en perspective, c’est parfois un peu fourre-tout et « facile ». Par exemple sur la fin j’aurais bien voulu voir évoquée la stratégie qui consiste à pousser les « pauvres » ou « perdants » de la mondialisation à se battre entre eux (chômeurs, immigrés, fonctionnaires, cheminots, présentés tour à tour comme privilégiés, fraudeurs, etc.) pour faire diversion par rapport à ceux qui sont les grands bénéficiaires des inégalités, qui « ravagent la planète » tout en évitant les conséquences de ces « ravages ». Mais bon, la lecture est intéressante, et présente quand même, avec moult citations (les nombreuses sources sont données en fin d’album) quelques infos à ne pas oublier. Le creusement des inégalités, la notion de potlach accolée aux comportements des ultra-riches (une comparaison intéressante), le gaspillage que cela induit, et ce qu’il faudrait faire pour y remédier, à l’encontre de ce que le cynisme de ces ultra-riches et de leurs relais (politiques et médiatiques) assènent à longueur de journée. Disons que c’est un documentaire qui pose des bases, pour ensuite aller creuser ailleurs. Note réelle 3,5/5.
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