Sweet Jayne Mansfield

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Anatomie d'un sex symbol.


Biographies Cinéma Los Angeles Séries avec un unique avis

1956. Avec le triomphe de La Blonde et moi, Jayne Mansfield s’élève au rang de sex-symbol planétaire. Pour cette plantureuse texane qui se rêve en nouvelle Marilyn, tous les espoirs sont permis, d’autant qu’à sa plastique affolante s’ajoutent de vrais talents d’actrice et un Q.I. hors du commun. Quand elle épouse Mickey Hargitay, alias Monsieur Univers, et qu’elle emménage à Beverly Hills dans son fabuleux Pink Palace, Jayne nage en plein conte de fée. Seulement voilà, à Hollywood on ne goûte guère son tempérament fantasque, et à peine au firmament son étoile pâlit déjà, avant d’entamer sa descente dans les vapeurs de la vodka et la chimie des amphétamines. Bradant ses rondeurs dans des films et des cabarets au rabais, cherchant désespérément le pygmalion qui relancera sa carrière, Jayne s’enfonce dans les ténèbres jusqu’à flirter avec Satan, puis disparaît à trente-quatre ans, victime d’une tragédie qui scellera sa légende. Après Love in vain, portrait du bluesman Robert Johnson cosigné avec Mezzo, le scénariste J.M. Dupont s’associe à Roberto Baldazzini, maître italien de l’érotisme, pour rendre hommage à l’une des plus célèbres blondes d’Hollywood. Un récit tendre et malicieux qui explore sous toutes les coutures l’itinéraire paradoxal d’une femme forte et indépendante, prisonnière de son image de ravissante idiote.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Mai 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sweet Jayne Mansfield © Glénat 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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27/05/2023 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Comme beaucoup je pense, je ne connaissais de Jayne Mansfield que sa poitrine opulente, qui me semblait avoir fait office de talent à cette blonde péroxydée, caricature de la midinette transformée en sexe symbole et en femme objet, sous Marilyn offerte aux regards et aux moqueries d’une opinion à la fois voyeuse et peu regardante. Je crois n’avoir jamais vu de film d’elle (même pas « La blonde et moi », qui semble être le meilleur/moins mauvais). En ouvrant cette biographie, je me disais que j’allais peut-être découvrir un envers plus reluisant, comme cela avait été le cas pour Hedy lamarr dans La Plus Belle Femme du Monde - The Incredible Life of Hedy Lamarr (il est vrai que Lamarr semblait avoir plus de talent artistique, en plus). Je dois dire que si cet album montre une Jayne Mansfield pas aussi neuneu que je le craignais, sa soif de réussite, sa complaisance quand il s’agit d’user de ses atouts physiques et son peu d’amour propre lorsqu’il s’agit de suivre les différents plans marketing de ses managers ne m’ont pas trop fait changer d’avis : on a bien là une « créature » de l’usine à fantasmes de la société du spectacle hollywoodienne. Être la « plus futée des blondes idiotes », pour reprendre une expression de la presse de l’époque, est une ambition qui me dépasse. D’autant qu’intellectuellement elle pouvait prétendre à autre chose. La déchéance dans le dernier tiers de l’album est pathétique, mais hélas prévisible. Je ne sais pas si c’est une invention de Dupont, mais j’ai trouvé ridicules et horripilants les « Iiiiiiiik » couinés par Jayne à chaque fois qu’elle voulait montrer sa joie. Pour le reste, ça reste une biographie honnête, la narration est fluide, presque trop « classique » et linéaire. Au dessin, on retrouve avec Baldazzini un habitué des séries érotiques voire porno – il a donc dû facilement trouver ses marques pour représenter Jayne Mansfield et ses deux gros talents, même s’il n’y a pas de scènes « osées » ici. Quant au Hollywood de l’après-guerre, il est amusant qu’il l’ait dessiné au même moment dans Hollywoodland. Ce dessin est globalement bon, mais la colorisation manque de nuances je trouve.

27/05/2023 (modifier)