Le Pont des arts

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Petites histoires de grandes amitiés entre peintres et écrivains.


Ecole Estienne Paris Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Emile Zola La BD au féminin Les panthéonisé-e-s Milieux artistiques Peinture et tableaux en bande dessinée Séries avec un unique avis

Catherine Meurisse s’entoure de ses auteurs favoris et nous invite à découvrir les liens qu’entretiennent les écrivains avec les peintres. Le Pont des Arts revisite avec humour l’histoire de la littérature et l’histoire de l’Art, et met en évidence les correspondances intimes et tumultueuses entre écriture et peinture. Proust et « la vue de Delft » de Vermeer, Zola et Cézanne (et les impressionnistes), George Sand et Delacroix, Diderot et Greuze, Apollinaire et Picasso… ils sont tous – ou presque – dans Le Pont des Arts !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Mars 2012
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Le Pont des arts © Sarbacane 2012
Les notes
Note: 3/5
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05/05/2023 | Noirdésir
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Un peu comme Marion Montaigne pour les sciences au sens large, Catherine Meurisse a pas mal publié d'albums traitant de façon humoristique de l'art, de la littérature. Quelques années après avoir publié chez le même éditeur Mes Hommes de lettres, elle récidive donc en mettant ici l'accent sur les liens entretenus entre les peintres et les écrivains qui les ont aimés et commentés (je précise que j'ai lu l'édition originale de 2012, et ne sais donc pas ce que l'auteure a modifié dans la réédition de 2019). Comme pour Montaigne, Meurisse use d'un dessin simple et humoristique, avec un peu de Sempé dans son trait, le gaufrier traditionnel étant généralement mis de côté. C'est en tout cas très lisible et fluide (le reste est affaire de goût). La lecture est globalement agréable. Je suis juste resté un peu sur ma faim du fait des choix - et donc des goûts - de l'auteure, pas toujours correspondant aux miens. En effet, comme ses précédents albums l'avaient montré, elle s'intéresse surtout à une littérature et une peinture classiques. Même si Diderot est le premier écrivain étudié ici, l'essentiel tourne autour d'artistes du XIXème siècle. C'est dommage, car nombreux ont été les écrivains, poètes du XXème siècle à commenter leurs contemporains. Moi qui me passionne surtout pour le surréalisme, j'en sors immanquablement frustré. Breton est certes cité à propos du peintre Gustave Moreau (à juste titre d'ailleurs - puisqu'il déclarera à plusieurs reprises ce qu'il devait à la visite du musée Moreau pour la formation de son esthétique). Mais lui qui a brillamment écrit sur la plupart des grands artistes de l'art moderne aurait pu se voir accorder une place plus substantielle. Au passage, "L'Amour fou" n'est pas la suite de " Nadja " comme l'écrit Meurisse. Bref, pour le reste, le rappel des connivences entre peintres et écrivains est intéressant. Ce sont surtout les choix pour l'illustrer qui m'ont laissé sur ma faim.

05/05/2023 (modifier)