Furieuse

Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)

Après Le Mystère du Monde Quantique et Sous Terre, Mathieu Burniat revient avec « Furieuse », une pure fiction scénarisée par Geoffroy Monde (Poussière, Comment réussir et De rien).


D'un monde à l'autre Dargaud Mythes arthuriens One-shots, le best-of

Le roi Arthur, celui de la légende ? Un vieil ivrogne décrépit qui passe ses journées vautré sur son trône. Sa gloire désormais bien lointaine, il la doit à l'épée magique que Merlin lui a forgée pour terrasser les hordes de démons venues envahir le royaume de Pendragon. Devenue témoin de sa déchéance, l'arme enchantée s'ennuie ferme tandis que la princesse Ysabelle fulmine car son débris de père l'a promise en mariage à l'ignoble petit baron de Cumbre. Toutes deux bien décidées à se trouver un meilleur destin, Ysa et l'épée s'allient pour fuir le château et partir à la recherche de Merlin et de Maxine, la grande soeur disparue. Mais le vaste monde peut se montrer bien cruel pour une princesse qui n'a connu que la vie de palais. Et les intentions de l'épée sont peut-être moins nobles qu'il n'y paraît...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Octobre 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Furieuse © Dargaud 2022
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)
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01/03/2023 | Mac Arthur
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Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Une excellente relecture du mythe du roi Arthur. Ce qui frappe dès le départ est le dessin qui est tout bonnement génial. Voilà le genre de style dynamique et expressif qui me donne envie de lire une BD du début jusqu'à la fin et ça tombe bien : le scénario est tellement captivant que j'ai lu l'album d'une traite ! Le scénario est centré sur la seconde fille du roi Arthur qui se sauve pour échapper à un mariage arrangé. J'étais intrigué au début et plus j'avançais dans ma lecture, plus je trouvais que c'était génial. J'avais un peu peur de tomber sur un récit 'féministe' manichéen du genre 'les hommes sont tous des salauds et les femmes sont toutes des victimes', le genre de réflexion cliché et facile sans profondeur, mais au fil des chapitres on voit que tout n'est pas aussi manichéen et il y a des réflexions très intéressantes sur le pouvoir. Le scénario est rempli de surprises et de révélations que je n'avais pas vu venir. Les personnages sont attachants et les dialogues sont savoureux. Un album à lire absolument !

31/03/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Woua ! Il y a tout ce que j'aime dedans cette BD ! Je sors de ma lecture absolument charmé. Détails : D'abord, un dessin ultra chouette, fin, original, en particulier les (rares) scènes de nuit, splendides. Une ligne claire souple qui flatte le regard. On ne fait pas trop gaffe en survolant, mais franchement, c'est un trait de génie, dans tous les sens du terme. Les couleurs aussi fonctionnent très très bien, imprimant une ambiance forte et dynamique à l'ensemble. L'univers, en grande partie dépendant du dessin, est super original. Les auteurs font du neuf avec du vieux. Et que je te reprends cette bonne vieille légende arthurienne ! Et que je t'ajoute une bonne dose d'humour, de cool-trash (chais pas trop ce que ça veut dire, mais je trouve que ça correspond :) ainsi qu'un brin de baroque avec aussi un peu de satanisme (Merlin n'en est que plus pervers). Les dialogues sont quant à eux très frais, et mis au goût du jour. Les personnages sont très typés, que ce soit Arthur lui-même, en pleine décadence et baignant littéralement dans son caca, le comte de Cumbre (qui a une identité double, mais chuuuuut !) et son petit zizi au bol, le grand taiseux de Claude, ou tout simplement l'héroïne, une jeune femme pleine de vie et éprise de liberté. Bref ! On a affaire à une galerie de portraits tous plus incroyables les uns que les autres. Le scénario enfin. Ce n'est pas un scénario en fait, mais une course effrénée. Ca bombarde à deux mille à l'heure, avec des rebondissements en veux-tu-en voilà. Qui plus est, ça coupe sans arrêt l'herbe sous le pied. Franchement une très belle mécanique. La fin est pour le moins assez inattendue, et si, comme le dit MacArthur, on a affaire à une allégorie du pouvoir, les auteurs poussent le bouchon encore plus loin en achevant cette épopée sur une dualité bien/mal, création/destruction... qu'ils semblent présenter comme une composante indissociable de la vie elle-même. Avec là au milieu, l'Homme (en l'occurrence la Femme) qui demeure entièrement libre de prêter le flanc à l'une ou l'autre, ou de tout simplement suivre son propre chemin. Moi, ça me convient parfaitement en tout cas. Mine de rien, c'est hyper finaud ! Ajoutons que ça plaira sans aucun doute à papa comme à sa fifille. On dit intergénérationnel, non ?

30/03/2023 (modifier)